La relation croissance du PIB, croissance de la productivité et croissance de l'emploi
La croissance de la production (c'est-à-dire du PIB) s'explique par l'augmentation de l'utilisation d'un de ces deux facteurs ou des deux à la fois.
Ainsi, les travaux de Carré, Dubois et Malinvaud sur la croissance française durant les Trente Glorieuses aboutissent aux résultats suivants :

Ces données montrent clairement que la croissance s'est faite essentiellement sur la base des gains de productivité (+ 4,5 %) rendus possibles par l'augmentation de l'utilisation de capital fixe (mécanisation ...). Toutefois, la croissance de l'utilisation de capital fixe et les gains de productivité qu'elle a générés n'aurait pu, à elle seule, satisfaire l'augmentation de la demande donc de la richesse produite (croissance de la valeur ajoutée de 6 %). Il a donc fallu accroître aussi la quantité de main-d'œuvre (croissance des effectifs de 1,4 %).
La croissance de la valeur ajoutée (6 %) résulte donc de la croissance de la productivité (4,5 %) et de la croissance des effectifs (1,4 %).
On parle dans ce cas d'une croissance intensive car elle est basée sur une utilisation plus intensive du capital et sur l'obtention de gains de productivité élevés. On parle d'une augmentation de l'intensité capitalistique du système productif.
L'année suivante (t1), la robotisation des chaînes permet le doublement de la productivité qui passe à 20 automobiles par homme et par an. On envisage 3 hypothèses en ce qui concerne la demande adressée à cette entreprise. Chaque niveau de demande conditionnera la production et donc l'emploi. De quelle façon ?

• Lorsque les gains de productivité (x 2) sont supérieurs à la croissance de la production (x 1), il y a des suppressions d'emplois (hypothèse 1) ;
• lorsque les gains de productivité (x 2) sont équivalents à la croissance de la production (x 2), il y a maintien de l'emploi (hypothèse 2) ;
• lorsque les gains de productivité (x 2) sont inférieurs à la croissance de la production (x 4), il y a des créations d'emplois (hypothèse 3).
Ainsi, entre 1961 et 1973, notre pays a connu un taux de croissance annuel moyen de 4,7 % en ce qui concerne la productivité du travail est de 5,4 % pour le PIB. Cela s'est traduit par une hausse de l'emploi.
A l'inverse, les chiffres de la période 1989-1995 ont été respectivement de 1,5 et 1,3 %. L'emploi a donc diminué de près de 0,2 % (1,3 - 1,5 = - 0,2).
Le progrès technique ne génère du chômage que lorsqu'il induit des gains de productivité supérieurs à la croissance du PIB.
A l'inverse, lorsque la croissance économique est supérieure aux gains de productivité, il y a création d'emplois.


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