La question des qualifications et des compétences
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
1. Les notions de qualification
a. La qualification des emplois
La qualification désigne en premier lieu la
capacité à exercer un métier ou un poste.
Cette qualification est essentielle pour assurer
l'employabilité des personnes actives.
Il s'agit donc d'une qualification des emplois : chaque poste de travail nécessite certaines qualités et capacités humaines. L'ensemble des savoir-faire dans l'entreprise doit ainsi être détaillé et répertorié. Ceci permet notamment d'obtenir des grilles de qualification, nécessaires à l'établissement des salaires. Chaque branche de l'économie détermine ainsi des classifications d'emplois, des titres et niveaux hiérarchiques, afin d'établir les conventions collectives.
Il faut d'ailleurs noter que la notion de qualification des postes apparaît dans les années 1930, lorsque le souci est d'organiser une première classification sociale distinguant en particulier l'ouvrier spécialisé de l'ouvrier qualifié.
Il s'agit donc d'une qualification des emplois : chaque poste de travail nécessite certaines qualités et capacités humaines. L'ensemble des savoir-faire dans l'entreprise doit ainsi être détaillé et répertorié. Ceci permet notamment d'obtenir des grilles de qualification, nécessaires à l'établissement des salaires. Chaque branche de l'économie détermine ainsi des classifications d'emplois, des titres et niveaux hiérarchiques, afin d'établir les conventions collectives.
Il faut d'ailleurs noter que la notion de qualification des postes apparaît dans les années 1930, lorsque le souci est d'organiser une première classification sociale distinguant en particulier l'ouvrier spécialisé de l'ouvrier qualifié.
b. La qualification des travailleurs
Pour obtenir la qualification des emplois, il faut une
qualification des travailleurs. Cela a deux significations :
il peut s'agir de la formation initiale validée par un
diplôme ; on parle alors de qualification
personnelle, acquise par l'enseignement essentiellement.
Il peut également s'agir de
l'expérience, c'est-à-dire la
qualification acquise au sein de l'entreprise, reprise parfois
sous le terme de learning by doing.
La tendance actuelle est à une élévation progressive du niveau de qualification minimale, au risque parfois d'une dévalorisation des diplômes ou d'un déclassement (soit un niveau de formation supérieur à l'emploi réellement occupé). Cela entraîne par ailleurs une séparation de plus en plus nette entre une formation initiale à caractère général ou universel, et une formation professionnalisante désormais fréquemment assurée par le monde de l'entreprise lui-même.
La tendance actuelle est à une élévation progressive du niveau de qualification minimale, au risque parfois d'une dévalorisation des diplômes ou d'un déclassement (soit un niveau de formation supérieur à l'emploi réellement occupé). Cela entraîne par ailleurs une séparation de plus en plus nette entre une formation initiale à caractère général ou universel, et une formation professionnalisante désormais fréquemment assurée par le monde de l'entreprise lui-même.
2. La recherche de compétence
a. Quelles définitions de la compétence ?
Comme le rappelle le rapport Boissonnat (Le travail dans 20
ans, 1995), l'automatisation et les transformations de
l'organisation de l'entreprise, de même que
l'élévation des niveaux d'éducation
provoquent une évolution forte des compétences
nécessaires pour exercer un emploi. Ce constat n'est
guère nouveau : A. Touraine avait
déjà mis en évidence trois phases de
développement des entreprises ainsi que cela est
résumé ci-dessous.
Après une phase A pendant laquelle l'ouvrier était maître de son outil, une phase B, taylorienne, s'est mise en place : l'outil et les machines dictaient les cadences ouvrières.
La dernière (phase C) se définit finalement par la machine autonome : l'employé se concentre désormais sur les tâches de contrôle et d'entretien. Le travail requis devient ainsi plus indirect, plus concentré autour de tâches de gestion technique, centré sur l'initiative et la réaction. Dès lors, une maîtrise technique associée à des connaissances générales en termes d'organisation et de communication semble indispensable. Pour autant, les compétences ne sont pas facilement délimitables : elles représentent avant tout une disposition personnelle, une faculté d'adaptation aux techniques et aux modes de gestion. Cette faculté n'est guère discernable a priori, aussi bien pour l'expert technicien que pour le manager.
Après une phase A pendant laquelle l'ouvrier était maître de son outil, une phase B, taylorienne, s'est mise en place : l'outil et les machines dictaient les cadences ouvrières.
La dernière (phase C) se définit finalement par la machine autonome : l'employé se concentre désormais sur les tâches de contrôle et d'entretien. Le travail requis devient ainsi plus indirect, plus concentré autour de tâches de gestion technique, centré sur l'initiative et la réaction. Dès lors, une maîtrise technique associée à des connaissances générales en termes d'organisation et de communication semble indispensable. Pour autant, les compétences ne sont pas facilement délimitables : elles représentent avant tout une disposition personnelle, une faculté d'adaptation aux techniques et aux modes de gestion. Cette faculté n'est guère discernable a priori, aussi bien pour l'expert technicien que pour le manager.
b. Quelles mesures de la compétence ?
Pour pallier cette difficulté, certaines
sociétés ont mis en place des grilles de
compétences à l'attention de leurs
salariés. Les salariés doivent alors valider chaque
compétence acquise par un test spécifique, en vue
de progresser dans l'entreprise (par exemple, l'accord
ACAP 2000 de la sidérurgie). Les entreprises tentent
ainsi d'observer et de mesurer les capacités personnelles
de leurs salariés, sans référence
obligatoire à la qualification initiale ou encore aux
échelons des conventions collectives.
On assiste ainsi à une individualisation plus poussée des parcours au sein des entreprises. Cela posé, les compétences se construisent en permanence et nul ne connaît avec certitude les qualités indispensables dans un avenir proche, de même que certaines compétences ne sont guère évaluables (l'autonomie, les qualités relationnelles, le savoir-être, etc.).
On assiste ainsi à une individualisation plus poussée des parcours au sein des entreprises. Cela posé, les compétences se construisent en permanence et nul ne connaît avec certitude les qualités indispensables dans un avenir proche, de même que certaines compétences ne sont guère évaluables (l'autonomie, les qualités relationnelles, le savoir-être, etc.).
L'essentiel
Pour garantir son employabilité, il faut désormais concilier un bagage technique important (des qualifications) et des qualités d'adaptation et de réaction (des compétences). Les qualifications s'appuient sur des validations et des classifications déterminées, alors que les compétences sont d'un ressort plus personnel. Leur évaluation reste encore problématique.
Pour garantir son employabilité, il faut désormais concilier un bagage technique important (des qualifications) et des qualités d'adaptation et de réaction (des compétences). Les qualifications s'appuient sur des validations et des classifications déterminées, alors que les compétences sont d'un ressort plus personnel. Leur évaluation reste encore problématique.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !