La naissance du livre imprimé

Jusqu'au Moyen-âge, les livres sont recopiés à la main sur des parchemins, ils sont donc rares, chers et fragiles car l'humidité détruit ces peaux et l'encre a tendance à s'effacer avec le temps. Peu à peu, pour reproduire plus rapidement, on utilise une planche en bois sur laquelle on grave le texte en relief. C'est le début de l'imprimerie.

Vers 1450, l'Allemand Jean Gutenberg met au point des caractères mobiles et métalliques, réutilisables à volonté : c'est la naissance de l'imprimerie typographique.

A l'apparition de l'imprimerie typographique, il faut ajouter quelques améliorations, le parchemin est progressivement remplacé par le papier qui est né en Chine et est transmis à l'Europe par les Arabes au VIII^e siècle mais il est utilisé, pour la première, fois au XI^e siècle.

Au fil des siècles, sa fabrication et sa résistance s'améliorent et à partir du XV^e siècle, sa production croît considérablement. Il supplante alors tout à fait le parchemin comme support de reproduction des livres. 

L'encre connaît également des améliorations : elle devient plus grasse et adhère ainsi plus efficacement à la planche où sont installés les caractères mobiles.

La Bible est le premier livre imprimé par Gutenberg. Ce livre présente de nombreux points communs avec les manuscrits du Moyen-âge :

- ces dimensions (62 centimètres sur 42) rappellent celles des livres du Moyen-âge ;

- la forme des lettres est encore gothique ;

- la présentation du texte se fait sur deux colonnes,

- des enluminures illustrent les espaces laissés libres.
Aussi, tout comme au Moyen-âge, ce type de livre reste peu facile à transporter.

La forme du livre change au cours du XVI^e siècle : il devient plus petit donc plus maniable et donc plus facilement transportable. La forme des lettres s'arrondit, les lettres romaines remplacent les lettres gothiques et le texte présenté sur une seule colonne. Ces changements facilitent considérablement la lecture.

Les ateliers d'imprimerie, jouent un rôle essentiel dans la multiplication des livres : jusqu'en 1470, seules seize villes, surtout allemandes, sont centres d'édition. En 1480, ce sont plus de cent dix villes d'Italie du Nord, d'Allemagne et des Pays Bas qui possèdent un atelier d'imprimerie. Et après 1480, chaque grande ville européenne en possède un.

La multiplication des ateliers permet d'augmenter le nombre de livres en circulation, entraînant ainsi la baisse du prix du livre, le rendant ainsi accessible à un plus grand nombre même si ce sont encore les plus riches qui l'achètent.

L'accès au livre est également facilité par l'essor, aux XV^e et XVI^e siècles, des bibliothèques, des écoles, des collèges et des universités. Le public de lecteurs s'en trouve alors élargi tout comme l'accès aux savoirs.

Le contenu des œuvres publiées évolue : au XV^e siècle, les textes sont écrits en latin et portent essentiellement sur le thème religieux. Mais à partir du XVI^e siècle, les contenus se diversifient et portent davantage sur des thèmes littéraires, sur des traductions d'ouvrages de l'Antiquité et surtout sur des écrits humanistes.
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