La mondialisation, seule clé de lecture du monde ?
Objectif : La mondialisation est un
phénomène inéluctable avec des
conséquences nombreuses et profondes sur les pays. Elle
n’est cependant pas la seule clé pour comprendre le
monde actuel : les aires de civilisations, le rôle des
Etats ou les regroupements régionaux sont autant
d’éléments à prendre en compte. Quelle
est l’importance de ces facteurs dans la
compréhension du monde contemporain ?
1. Des aires de civilisation
Le terme « civilisation » apparaît au
XVIIIe siècle pour séparer ce qui est
policé, dans la société de ce qui est
« barbare ». Dès le départ, le mot est
singulier : on ne conçoit qu’une civilisation, la
civilisation européenne, les autres étant
méprisées ou jugées inférieures.
Cette distinction se retrouve à la base du processus de
colonisation.
Désormais, le sens du mot a évolué et désigne l’ensemble des caractères culturels (langue, religion…) et matériels (institutions, idées politiques, systèmes économiques…) d’une société humaine. Samuel Huntington, professeur à Harvard a déterminé neuf zones dans son ouvrage célèbre Le choc des civilisations (1997).
Elles sont basées essentiellement sur l’histoire et la religion. Ainsi, le christianisme est fondamental dans la civilisation occidentale, tout comme l’Islam peut l’être pour le monde musulman. Certaines reposent sur à la fois sur un espace géographique et une philosophie (monde bouddhiste en Asie).
Selon les auteurs, le découpage en aires de civilisation est très variable. Certains ne conçoivent que 6 zones alors que d’autres en mentionnent jusqu’à 10.
Par le développement des échanges et la circulation des informations, un brassage des civilisations s’opère. Elles diffusent leurs valeurs et leurs pratiques culturelles bien au-delà de leurs espaces d’origine (on peut penser au succès du Bouddhisme dans les pays anglo-saxons ou à la diffusion mondiale de fêtes chrétiennes comme Noël). Toutefois, ce phénomène engendre parfois des rejets, des crispations voire des réactions identitaires parfois violentes (l’extrémisme musulman s’oppose ainsi au modèle occidental, jugé décadent et nuisible).
Désormais, le sens du mot a évolué et désigne l’ensemble des caractères culturels (langue, religion…) et matériels (institutions, idées politiques, systèmes économiques…) d’une société humaine. Samuel Huntington, professeur à Harvard a déterminé neuf zones dans son ouvrage célèbre Le choc des civilisations (1997).
Elles sont basées essentiellement sur l’histoire et la religion. Ainsi, le christianisme est fondamental dans la civilisation occidentale, tout comme l’Islam peut l’être pour le monde musulman. Certaines reposent sur à la fois sur un espace géographique et une philosophie (monde bouddhiste en Asie).
Selon les auteurs, le découpage en aires de civilisation est très variable. Certains ne conçoivent que 6 zones alors que d’autres en mentionnent jusqu’à 10.
Par le développement des échanges et la circulation des informations, un brassage des civilisations s’opère. Elles diffusent leurs valeurs et leurs pratiques culturelles bien au-delà de leurs espaces d’origine (on peut penser au succès du Bouddhisme dans les pays anglo-saxons ou à la diffusion mondiale de fêtes chrétiennes comme Noël). Toutefois, ce phénomène engendre parfois des rejets, des crispations voire des réactions identitaires parfois violentes (l’extrémisme musulman s’oppose ainsi au modèle occidental, jugé décadent et nuisible).
2. Des Etats toujours présents
On pourrait croire que l’Etat ne peut pas lutter
avec la mondialisation. En effet, les firmes
transnationales produisent pour le marché mondial, les
flux de marchandises passent les frontières et les
capitaux échappent largement à son contrôle
(surtout s’ils sont de source illégale). Des
arbitres internationaux peuvent aussi imposer des règles
(OMC, FMI, Union européenne) et les ONG exercent des
pressions médiatiques.
Toutefois, la disparition de l’Etat est à nuancer largement. Le FMI et la Banque mondiale par exemple, dépendent largement des décisions politiques des Etats qui contribuent à leur budget, avec au premier rang les Etats-Unis. Le Conseil de sécurité de l’ONU est l’objet de tractations intenses entre les Etats, surtout les cinq membres permanents disposant d’un droit de véto. Les décisions des organismes supranationaux sont donc dépendantes des volontés des états qui y débattent. L’OMC par exemple, est largement paralysée par les alliances entre les différents pays. Les firmes transnationales conservent la majorité de leurs activités et leur siège dans leur pays d’origine. L’Etat est enfin un acteur économique important (par les subventions ou les politiques d’aménagement du territoire, il peut attirer –ou décourager- les IDE, investissements directes à l'étranger).
D’ailleurs, l’absence d’Etat est un frein au développement (les pays africains déchirés par la guerre civile n’attirent ni les investisseurs ni les firmes transnationales).
Toutefois, la disparition de l’Etat est à nuancer largement. Le FMI et la Banque mondiale par exemple, dépendent largement des décisions politiques des Etats qui contribuent à leur budget, avec au premier rang les Etats-Unis. Le Conseil de sécurité de l’ONU est l’objet de tractations intenses entre les Etats, surtout les cinq membres permanents disposant d’un droit de véto. Les décisions des organismes supranationaux sont donc dépendantes des volontés des états qui y débattent. L’OMC par exemple, est largement paralysée par les alliances entre les différents pays. Les firmes transnationales conservent la majorité de leurs activités et leur siège dans leur pays d’origine. L’Etat est enfin un acteur économique important (par les subventions ou les politiques d’aménagement du territoire, il peut attirer –ou décourager- les IDE, investissements directes à l'étranger).
D’ailleurs, l’absence d’Etat est un frein au développement (les pays africains déchirés par la guerre civile n’attirent ni les investisseurs ni les firmes transnationales).
3. Les regroupements régionaux
Pour faire face à la mondialisation et peser
davantage dans l’économie mondiale, les Etats ont
cherché à se regrouper et à créer des
unions régionales. Apparu après la Seconde
Guerre mondiale, le mouvement est en plein essor.
Il existe différents degrés de regroupements :
L’Union européenne est le bloc régional le plus intégré : libre circulation des hommes et des capitaux, politiques économiques et monétaires communes, monnaie unique...
Elle constitue ainsi un modèle pour de nombreux pays (l’ASEAN réfléchit ainsi à une monnaie unique).
Les pays toutefois sont partagés vis-à-vis de ces regroupements. Certains craignent d’y prendre une parcelle de souveraineté, d’autres souhaiteraient aller plus loin dans une démarche fédérale. Le projet de la ZLEA (Zone de Libre-échange des Amériques) suscite ainsi une forte opposition des pays d’Amérique du Sud face à une union qu’ils estiment trop étatsunienne et socialement dangereuse.
Il existe différents degrés de regroupements :
• Les rencontres régulières (OCDE, APEC pour la zone Asie-Pacifique)L’économie est toujours au centre de ces regroupements régionaux même si d’autres secteurs se rajoutent par la suite (l’éducation ou l’environnement).
• Les projets régionaux ou zones de libre-échange (ALENA : Accord de Libre-échange de l’Amérique du Nord regroupant les Etats-Unis, le Canada et le Mexique)
• Le marché commun (ASEAN pour le sud-est Asiatique et MERCOSUR en Amérique du sud, autour du Brésil, de l’Argentine, du Paraguay et de l’Uruguay)
• L'union économique avec des intentions politiques fédéralistes (Union européenne)
L’Union européenne est le bloc régional le plus intégré : libre circulation des hommes et des capitaux, politiques économiques et monétaires communes, monnaie unique...
Elle constitue ainsi un modèle pour de nombreux pays (l’ASEAN réfléchit ainsi à une monnaie unique).
Les pays toutefois sont partagés vis-à-vis de ces regroupements. Certains craignent d’y prendre une parcelle de souveraineté, d’autres souhaiteraient aller plus loin dans une démarche fédérale. Le projet de la ZLEA (Zone de Libre-échange des Amériques) suscite ainsi une forte opposition des pays d’Amérique du Sud face à une union qu’ils estiment trop étatsunienne et socialement dangereuse.
L'essentiel
La mondialisation de la planète n’est pas le seul facteur d’organisation du monde. Elle ne réussit pas toujours en effet à dépasser le cadre des états et des aires de civilisation. Les regroupements régionaux constituent une échelle intermédiaire entre les pays et le monde.
La mondialisation de la planète n’est pas le seul facteur d’organisation du monde. Elle ne réussit pas toujours en effet à dépasser le cadre des états et des aires de civilisation. Les regroupements régionaux constituent une échelle intermédiaire entre les pays et le monde.


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