La mondialisation des échanges

L’ouverture des économies nationales et l’essor des multinationales qui l’accompagne entraînent une hausse considérable des échanges de marchandises qui ont été multipliés par 10 en trente ans.

Ces échanges de biens se font essentiellement par voie maritime, en raison de son faible coût (vrac ou conteneur). Seuls les produits à très haute valeur ajoutée voyagent en avion.

© COMSTOCKIMAGES/Jupiterimages Doc. Le container : un instrument de la mondialisation des échanges

Les satellites, les réseaux câblés et Internet permettent aux capitaux et à l'information de circuler instantanément. Ces réseaux sont principalement localisés dans les pays développés, les bourses de valeur (Wall Street, Tokyo...) et de marchandises (Chicago pour le blé) constituent les principaux pôles de ces réseaux.

L'augmentation du niveau de vie des habitants des pays développés a entraîné une augmentation considérable de la demande en objets manufacturés et a encouragé les importations d'énergie et de matières premières.

A mesure que la capacité des moyens de transports augmente, leurs coûts diminuent, permettant ainsi de transporter des marchandises d'un point à l'autre de la planète et dans un temps limité (gestion des flux tendus).

Depuis la mise en place du GATT en 1947, remplacé par l'OMC depuis 1995, le libre-échange est devenu une norme dans le domaine des relations commerciales entre les différentes parties du monde : le commerce mondial s'en trouve encore plus intensifié.

La dynamique du commerce mondial favorise l'émergence de marchés communs comme l'Union européenne ou l'Association de Libre Echange Nord Américain (ALENA), marchés à l'intérieur desquels les barrières douanières entre les pays membres sont abolies.

Les multinationales des pays développés profitent pleinement de cette dynamique notamment en délocalisant leur production dans les pays à bas salaires.

© COMSTOCKIMAGES/Jupiterimages Doc. Coca-Cola world à Atlanta, un musée dédié à la firme multinationale qui produit une boisson qui se vend partout dans le monde.

Les trois quarts des échanges sont concentrés dans les pays développés en particulier ceux de la Triade. Les pays développés importent les matières premières et l'énergie des pays en développement (PED) et les réexportent sous forme de produits manufacturés à haute valeur ajoutée.

Les termes de l'échange sont donc largement à l'avantage des pays du Nord.

Les PED sont à la fois des fournisseurs en matières premières et des ateliers de fabrication pour les pays développés.

En effet, les pays développés délocalisent leur production pour profiter des bas salaire et accroître ainsi leurs bénéfices (maquilladoras au Mexique, Chine, Viêtnam, Inde...). 

Les pays qui accueillent les délocalisations constituent à leur tour, grâce à la progression de leur pouvoir d'achat, de nouveaux marchés que les multinationales des pays développés se disputent.