La mobilité sociale
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1. L'égalité des chances : idéal des
sociétés démocratiques
L'idéal égalitaire au cœur des
sociétés démocratiques a abouti à
l'effondrement des anciennes hiérarchies
héréditaires. Les frontières entre
groupes sociaux dans les sociétés
démocratiques sont censées être poreuses. La
mobilité sociale devient donc possible au cours de la vie
d'un individu ou d'une génération à
l'autre.
Confrontées à la contradiction entre revendication égalitaire et persistance de hiérarchies, les démocraties occidentales ont valorisé l'idée d'égalité des chances (c'est-à-dire de chance égale au départ pour tous d'accéder à certaines positions en fonction de certains critères) comme compromis entre ces deux exigences.
Cet idéal d'égalité des chances, qui a notamment pris la forme de l'idéal méritocratique républicain en France, a-t-il eu des effets concrets ?
Confrontées à la contradiction entre revendication égalitaire et persistance de hiérarchies, les démocraties occidentales ont valorisé l'idée d'égalité des chances (c'est-à-dire de chance égale au départ pour tous d'accéder à certaines positions en fonction de certains critères) comme compromis entre ces deux exigences.
Cet idéal d'égalité des chances, qui a notamment pris la forme de l'idéal méritocratique républicain en France, a-t-il eu des effets concrets ?
2. La mobilité sociale pendant les Trente Glorieuses
La croissance fordiste des Trente Glorieuses permet à des
couches sociales de plus en plus vastes d'améliorer leur
niveau de vie et les inégalités ont tendance
à se réduire : c'est la moyennisation
de la société française.
On peut parler de mobilité collective pour certaines catégories populaires qui accèdent à la consommation de masse. Par ailleurs, les mutations de l'économie (tertiairisation, augmentation des effectifs de cadres et de professions intermédiaires) créent une mobilité structurelle forte qui offre des opportunités de mobilité individuelle.
Enfin, la démocratisation de l'enseignement qui semble s'engager alimente l'idéal méritocratique : le diplôme apparaît comme un vecteur de promotion sociale.
Dès cette période les sociologues soulignent l'écart entre l'idéal méritocratique et la réalité. Bourdieu démonte ainsi les mécanismes de la reproduction sociale tandis que Boudon analyse l'inégalité des chances.
On peut parler de mobilité collective pour certaines catégories populaires qui accèdent à la consommation de masse. Par ailleurs, les mutations de l'économie (tertiairisation, augmentation des effectifs de cadres et de professions intermédiaires) créent une mobilité structurelle forte qui offre des opportunités de mobilité individuelle.
Enfin, la démocratisation de l'enseignement qui semble s'engager alimente l'idéal méritocratique : le diplôme apparaît comme un vecteur de promotion sociale.
Dès cette période les sociologues soulignent l'écart entre l'idéal méritocratique et la réalité. Bourdieu démonte ainsi les mécanismes de la reproduction sociale tandis que Boudon analyse l'inégalité des chances.
3. L'ascenseur social en panne ?
Les années 1980-1990, caractérisées par
un chômage élevé et un retour des
inégalités, semblent a contrario offrir
des perspectives de promotion sociale plus réduites aux
jeunes générations. Des enquêtes
démontrent ainsi une faible présence de jeunes
issus de milieux populaires dans les filières
prestigieuses. Certaines soulignent aussi une certaine
dévalorisation des diplômes et un rendement
inégal de ceux-ci qui remettent en avant
l'importance du capital culturel et social des individus.
Pourtant, d'autres enquêtes font apparaître des flux de mobilité qui caractérisent une certaine fluidité sociale : des fils ou filles d'ouvriers accèdent en effet à des positions de cadres et l'inverse est vrai aussi.
Pourtant, d'autres enquêtes font apparaître des flux de mobilité qui caractérisent une certaine fluidité sociale : des fils ou filles d'ouvriers accèdent en effet à des positions de cadres et l'inverse est vrai aussi.
L'essentiel
Le désir de promotion sociale s'inscrit dans l'idéal égalitaire des sociétés démocratiques. Si la société française préserve incontestablement une certaine fluidité sociale, on peut toutefois constater un réel écart entre l'idéal proclamé et la réalité : les origines sociales et familiales conservent un grand poids dans la destinée sociale des individus.
Le désir de promotion sociale s'inscrit dans l'idéal égalitaire des sociétés démocratiques. Si la société française préserve incontestablement une certaine fluidité sociale, on peut toutefois constater un réel écart entre l'idéal proclamé et la réalité : les origines sociales et familiales conservent un grand poids dans la destinée sociale des individus.
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