La mesure de la production
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Objectifs : comment mesure-t-on la richesse
créée par une entreprise ? Qu'est-ce que le
PIB ? Quelles sont les limites
de cet agrégat économique ? Quelle
est la distinction à apporter entre production
marchande et production non marchande ?
La bonne santé économique d'un pays se mesure au travers de l'évolution de son taux de croissance qui reflète la richesse produite par ses agents économiques. Le PIB (produit intérieur brut) permet de mesurer cette richesse sur une période donnée. Cet indicateur peut, en outre, servir de comparatif économique entre différents pays. Cependant, cet agrégat présente un certain nombre de limites. Enfin, il est utile de distinguer dans son calcul les notions de production marchande et de production non marchande.
1. Comment mesure-t-on la richesse créée
par les entreprises
a. La notion de valeur ajoutée
La valeur ajoutée désigne l'ensemble des
richesses créées par les agents
économiques au cours d'une période
donnée.
Elle correspond à la différence entre la valeur de la production créée par une entreprise (mesurée par le chiffre d'affaires réalisé) et ce qu'elle a consommé pour obtenir cette production (= consommations intermédiaires, c’est-à-dire les biens et services achetés auprès d’autres entreprises et utilisés dans le cycle de production).
Elle correspond à la différence entre la valeur de la production créée par une entreprise (mesurée par le chiffre d'affaires réalisé) et ce qu'elle a consommé pour obtenir cette production (= consommations intermédiaires, c’est-à-dire les biens et services achetés auprès d’autres entreprises et utilisés dans le cycle de production).
Valeur ajoutée = Chiffre d’affaires – Consommations intermédiaires
En effet, pour déterminer la richesse créée par un pays, il ne faut pas additionner les chiffres d’affaires réalisés par chaque agent économique car cela reviendrait à comptabiliser plusieurs fois les mêmes biens et services (en effet, une matière première comme le caoutchouc intervient dans le cycle de production de plusieurs entreprises). C'est pourquoi, pour obtenir une mesure réelle de la production d’un pays, il faut cumuler non pas les productions de chaque unité économique, mais les valeurs « ajoutées » de chacun de ces agents, c'est-à-dire la part de richesses que l'agent économique aura effectivement ajoutée à la valeur finale du bien.
Enfin, les productions ne sont pas homogènes ; certaines sont évaluées en litres, d'autres en tonnes, d'autres encore en kilomètres... Pour calculer la richesse créée par une nation, il est donc nécessaire de chiffrer la production en valeur et non en volume.
b. La notion de produit intérieur brut (PIB)
Le PIB d'un pays mesure la somme des richesses
créées par les agents économiques
résidents, c'est-à-dire
la valeur ajoutée réellement
apportée par chaque agent économique habitant sur
le territoire français.
C'est le taux de croissance qui permet de mesurer
l'évolution de cet indicateur d'une année sur
l'autre. Comment calcule-t-on ce taux de
croissance ?
c. Les limites de la mesure de la production par le PIB
Le PIB connaît certaines limites dans son
mode de calcul :
• il ne comptabilise pas l’économie souterraine ou travail au noir (travail clandestin, activités illicites - exemple : trafic de stupéfiants). Or, dans certains pays, ces activités tiennent une place importante.
• il ne tient pas compte non plus de l’autoconsommation (exemple : l’individu qui cultive son jardin) ou du travail non rémunéré (exemple : travail domestique, bricolage).
• ne sont pas comptabilisées (négativement) dans le calcul du PIB, les nuisances liées à l'activité de production qui engendrent une dégradation de la qualité de la vie (exemple : pollution de l’air ou de l’eau, encombrement autoroutier, érosion des sols...).
• enfin, le taux de croissance est un indicateur global d’accroissement de la production. Or, il ne reflète pas les difficultés de répartition des richesses.
Exemple : les secteurs de pointe connaîtront des taux de croissance élevés au détriment des secteurs en déclin ; les revenus des uns augmentent tandis que les autres perdent leur emploi : on dit qu'ils sont « exclus de la croissance ».
• il ne comptabilise pas l’économie souterraine ou travail au noir (travail clandestin, activités illicites - exemple : trafic de stupéfiants). Or, dans certains pays, ces activités tiennent une place importante.
• il ne tient pas compte non plus de l’autoconsommation (exemple : l’individu qui cultive son jardin) ou du travail non rémunéré (exemple : travail domestique, bricolage).
• ne sont pas comptabilisées (négativement) dans le calcul du PIB, les nuisances liées à l'activité de production qui engendrent une dégradation de la qualité de la vie (exemple : pollution de l’air ou de l’eau, encombrement autoroutier, érosion des sols...).
• enfin, le taux de croissance est un indicateur global d’accroissement de la production. Or, il ne reflète pas les difficultés de répartition des richesses.
Exemple : les secteurs de pointe connaîtront des taux de croissance élevés au détriment des secteurs en déclin ; les revenus des uns augmentent tandis que les autres perdent leur emploi : on dit qu'ils sont « exclus de la croissance ».
2. Comment distinguer production marchande et production
non marchande ?
Le PIB comptabilise à la fois la production marchande
et la production non marchande.
a. La notion de production marchande
La production marchande correspond aux biens et services
qui s'échangent sur le marché
à un prix de vente qui couvre au moins
les coûts de production. Elle est
réalisée principalement par les entreprises
privées et publiques.
b. La notion de production non marchande
La production non marchande correspond aux biens et
services destinés à la consommation
collective et évalués
à un prix inférieur à leur
coût de production (une production est dite non marchande
si l'acheteur supporte moins de 50 % de son
coût de production).
Il s'agit principalement des services fournis par les administrations au sens large (Etat, collectivités locales, organismes de Sécurité sociale) ainsi que par les institutions sans but lucratif au service des ménages (exemples : les associations, les partis politiques, les fondations à caractère humanitaire...).
Pour la prendre en compte dans le calcul du PIB d'un pays, on se fondera sur son coût de production.
Il s'agit principalement des services fournis par les administrations au sens large (Etat, collectivités locales, organismes de Sécurité sociale) ainsi que par les institutions sans but lucratif au service des ménages (exemples : les associations, les partis politiques, les fondations à caractère humanitaire...).
Pour la prendre en compte dans le calcul du PIB d'un pays, on se fondera sur son coût de production.
L’essentiel
Le PIB est l'indicateur qui permet de mesurer la richesse créée par les agents économiques d'un pays. Il est égal à la somme des valeurs ajoutées apportées par chaque agent économique. On entend par valeur ajoutée la différence entre la valeur de la production créée par une entreprise et ce qu'elle a consommé pour réaliser cette production (= consommations intermédiaires).
Le PIB est un indicateur important de la santé économique d'un pays et permet notamment d'établir des comparaisons entre les performances des différents pays. Il comptabilise à la fois la production marchande et la production non marchande d'un pays.
Il comporte toutefois un certain nombre de limites dans son mode de calcul parce qu'il ne comptabilise pas notamment les nuisances liées à l'activité de production, l'économie souterraine, le travail domestique...
Le PIB est l'indicateur qui permet de mesurer la richesse créée par les agents économiques d'un pays. Il est égal à la somme des valeurs ajoutées apportées par chaque agent économique. On entend par valeur ajoutée la différence entre la valeur de la production créée par une entreprise et ce qu'elle a consommé pour réaliser cette production (= consommations intermédiaires).
Le PIB est un indicateur important de la santé économique d'un pays et permet notamment d'établir des comparaisons entre les performances des différents pays. Il comptabilise à la fois la production marchande et la production non marchande d'un pays.
Il comporte toutefois un certain nombre de limites dans son mode de calcul parce qu'il ne comptabilise pas notamment les nuisances liées à l'activité de production, l'économie souterraine, le travail domestique...
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