La IVe République et son œuvre 1947-1958
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
Pourquoi malgré d'indéniables réussites la
IVe République ne parvient-elle pas
à s'inscrire dans la durée ?
1. La IVe République : un régime
politique instable
a. Un régime d'assemblées
La constitution d'octobre 1946 prévoit deux
assemblées :
- le conseil de la République qui élit le président de la République pour sept ans ;
- le conseil de la République qui élit le président de la République pour sept ans ;
- l'Assemblée Nationale.
Le président de la République choisit le président du conseil, c'est-à-dire le chef du gouvernement (correspondant à l'actuel Premier Ministre). Mais ses pouvoirs, Vincent Auriol devient en 1947 le premier président de cette IVe République, en 1954, René Coty lui succède jusqu'en 1958, année qui marque la fin de la IVe République.
En revanche, l'Assemblée Nationale possède d'importants pouvoirs :
Le président de la République choisit le président du conseil, c'est-à-dire le chef du gouvernement (correspondant à l'actuel Premier Ministre). Mais ses pouvoirs, Vincent Auriol devient en 1947 le premier président de cette IVe République, en 1954, René Coty lui succède jusqu'en 1958, année qui marque la fin de la IVe République.
En revanche, l'Assemblée Nationale possède d'importants pouvoirs :
- elle vote les lois ;
- investit le président du conseil et son
gouvernement qu'elle peut renverser ;
- contrôle le gouvernement.
Le pouvoir législatif est donc plus important que le pouvoir exécutif : la IVe République est un régime d'assemblées.
b. Un régime des partis
La scène politique de la IVe République
est occupée par trois partis dont les membres sont
tous issus de la résistance :
- le parti communiste, c'est le plus important de tous ;
- la S.F.I.O (Section Française de l'Internationale
ouvrière) ou parti socialiste
- le MRP (Mouvement Républicain populaire) ou parti
démocrate chrétien.
Sous la IVe République, les indépendants et les radicaux sont beaucoup moins nombreux que par le passé.
Sous l'impulsion du général de Gaulle, un autre parti voit le jour en 1947 : le RPF, le Rassemblement du Peuple Français, il rassemble les opposants à la IVe République.
En fait dès juin 1946, dans le discours qu'il prononce à Bayeux, de Gaulle propose de donner beaucoup plus de pouvoirs au président de la République.
Sous la IVe République, les indépendants et les radicaux sont beaucoup moins nombreux que par le passé.
Sous l'impulsion du général de Gaulle, un autre parti voit le jour en 1947 : le RPF, le Rassemblement du Peuple Français, il rassemble les opposants à la IVe République.
En fait dès juin 1946, dans le discours qu'il prononce à Bayeux, de Gaulle propose de donner beaucoup plus de pouvoirs au président de la République.
c. L'instabilité ministérielle
L'adoption d'une loi nécessite
la majorité des voix, mais compte tenu du nombre de
partis, ces derniers doivent conclure
des alliances pour faire passer une loi.
Sous la IVe République, communistes, SFIO et MRP s'entendent jusqu'en mai 1947 : c'est le tripartisme.
Mais en mai 1947, les ministres communistes sont exclus du gouvernement, à suite des critiques qu'ils ont formulées sur l'action française en Indochine. Le parti communiste entre alors dans l'opposition et organise dès 1947 des grèves très dures.
SFIO, MRP et radicaux s'allient et forment alors la troisième force. Mais à trois, il est difficile de s'accorder sur tous les sujets. Et, à chaque désaccord, l'Assemblée Nationale renverse le gouvernement, en résulte une succession de présidents du conseil et de gouvernements qui traduisent la grande instabilité politique de la IVe République. Finalement, le ministère le plus long a été celui présidé par Guy Mollet de janvier 1956 à mai 1957 !
Sous la IVe République, communistes, SFIO et MRP s'entendent jusqu'en mai 1947 : c'est le tripartisme.
Mais en mai 1947, les ministres communistes sont exclus du gouvernement, à suite des critiques qu'ils ont formulées sur l'action française en Indochine. Le parti communiste entre alors dans l'opposition et organise dès 1947 des grèves très dures.
SFIO, MRP et radicaux s'allient et forment alors la troisième force. Mais à trois, il est difficile de s'accorder sur tous les sujets. Et, à chaque désaccord, l'Assemblée Nationale renverse le gouvernement, en résulte une succession de présidents du conseil et de gouvernements qui traduisent la grande instabilité politique de la IVe République. Finalement, le ministère le plus long a été celui présidé par Guy Mollet de janvier 1956 à mai 1957 !
2. L'œuvre de la IVe République
Les droits économiques et sociaux sont inscrits pour la
première fois dans la constitution.
a. La poursuite des progrès économiques et sociaux
Le plan Marshall, proposé en
1947 par les Etats-Unis,
favorise le redressement rapide de l'économie
française et accélère la reconstruction
du pays. Ce redressement permet de supprimer dès 1949, les
tickets de rationnement.
Avec l'entrée en vigueur du plan Monnet en 1947, la IVe République inscrit sa politique de modernisation dans la continuité de celle menée par le gouvernement provisoire. Cette politique favorise la mécanisation de l'agriculture et l'augmentation des productions.
C'est aussi durant cette période du premier plan quinquennal que l'Etat lance de grands travaux : construction d'autoroutes, de ports, de barrages hydro-électriques... ; que d'importantes avancées sociales sont réalisées : création du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) en 1950 et adoption de la troisième semaine de congés payés.
Avec l'entrée en vigueur du plan Monnet en 1947, la IVe République inscrit sa politique de modernisation dans la continuité de celle menée par le gouvernement provisoire. Cette politique favorise la mécanisation de l'agriculture et l'augmentation des productions.
C'est aussi durant cette période du premier plan quinquennal que l'Etat lance de grands travaux : construction d'autoroutes, de ports, de barrages hydro-électriques... ; que d'importantes avancées sociales sont réalisées : création du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) en 1950 et adoption de la troisième semaine de congés payés.
b. L'ouverture sur l'Europe et le monde
Lorsque la guerre froide éclate, la France se range
aux côtés des Etats-Unis. En 1949, elle
adhère à l'Organisation du Traité de
l'Atlantique Nord (OTAN), organisation militaire qui
regroupe les Etats-Unis, le Canada et la plupart des pays
d'Europe occidentale.
A l'échelle de l'Europe, la France se rapproche de l'Allemagne et constitue avec elle une base solide pour la construction européenne :
A l'échelle de l'Europe, la France se rapproche de l'Allemagne et constitue avec elle une base solide pour la construction européenne :
- création de la Communauté
Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA) en
1951 ;
- signature du traité de
Rome en 1957 qui fonde la
CEE (Communauté Economique
Européenne).
3. La IVe République face aux problèmes
coloniaux
a. L'Indochine
Le conflit indochinois éclate dès 1946.
Contrairement à l'Algérie, les Français ne
se sentent pas concernés par cette colonie et
réclament la fin du conflit.
Pierre Mendès-France, président du conseil de juin 1954 à février 1955, met un terme à la guerre d'Indochine en ratifiant les accords de Genève signés en juillet 1954.
Pierre Mendès-France, président du conseil de juin 1954 à février 1955, met un terme à la guerre d'Indochine en ratifiant les accords de Genève signés en juillet 1954.
b. Le problème algérien
Lorsque le conflit éclate 1954 par une série
d'attentats commis par le FLN (Front de
Libération Nationale) qui réclame
l'indépendance de l'Algérie, aucun gouvernement
n'envisage de l'accorder. En effet, divisée en
départements, l'Algérie est
considérée comme un prolongement de la
métropole.
Mais l'intensification des attentats et l'utilisation par les deux camps de la torture provoquent une division au sein de l'opinion publique et des partis politiques. Ainsi, les communistes et une partie des socialistes demandent l'arrêt de la guerre (donc l'indépendance de l'Algérie) alors que la droite continue de prôner une Algérie française.
Les gouvernements qui se succèdent sont impuissants devant cette crise et lorsque les Français d'Algérie se soulèvent le 13 mai 1958, René Coty rappelle à la présidence du Conseil le général de Gaulle qui apparaît comme le seul capable de rétablir l'ordre. Ce dernier accepte mais pose comme condition de proposer aux Français une nouvelle constitution. C'est la fin de la IVe République.
Mais l'intensification des attentats et l'utilisation par les deux camps de la torture provoquent une division au sein de l'opinion publique et des partis politiques. Ainsi, les communistes et une partie des socialistes demandent l'arrêt de la guerre (donc l'indépendance de l'Algérie) alors que la droite continue de prôner une Algérie française.
Les gouvernements qui se succèdent sont impuissants devant cette crise et lorsque les Français d'Algérie se soulèvent le 13 mai 1958, René Coty rappelle à la présidence du Conseil le général de Gaulle qui apparaît comme le seul capable de rétablir l'ordre. Ce dernier accepte mais pose comme condition de proposer aux Français une nouvelle constitution. C'est la fin de la IVe République.
Essentiel
Malgré ses réussites dans les domaines économique et social, la IVe République apparaît comme un régime instable. La prédominance du législatif sur l'exécutif explique en partie cette instabilité. Mais ce sont surtout les difficultés politiques suscitées notamment par les conflits coloniaux qui lui portent un coup fatal en 1958.
Malgré ses réussites dans les domaines économique et social, la IVe République apparaît comme un régime instable. La prédominance du législatif sur l'exécutif explique en partie cette instabilité. Mais ce sont surtout les difficultés politiques suscitées notamment par les conflits coloniaux qui lui portent un coup fatal en 1958.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !