La France en crise
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1. Les difficultés de l'économie française
à la veille de la Révolution
Depuis 1778, la France connaît des difficultés
économiques. Les conditions climatiques renforcent
bientôt la crise : les récoltes de 1787 et
de 1788 sont mauvaises à cause des pluies et des
orages. Durant l'hiver 1788-1789, le prix du pain augmente
de façon importante, et la population manque de
nourriture. Cet hiver est particulièrement froid et
rigoureux, la misère est grande et on assiste à une
véritable disette. La paysannerie a de
plus en plus de mal à supporter le poids des
impôts.
Dans les villes, les artisans ne parviennent plus à vendre leurs marchandises, et le chômage augmente. Le mécontentement est donc général, et dans certaines villes, des émeutes éclatent. La population exprime son ressentiment contre les riches et les privilégiés.
Dans les villes, les artisans ne parviennent plus à vendre leurs marchandises, et le chômage augmente. Le mécontentement est donc général, et dans certaines villes, des émeutes éclatent. La population exprime son ressentiment contre les riches et les privilégiés.
2. La crise financière
La Révolution naît en grande partie de la crise
financière du régime. Ces difficultés
financières sont anciennes, mais sont encore plus graves
après la guerre d'Indépendance des Etats-Unis, qui
a coûté cher à la France. Le pays est
très endetté, et le remboursement des
intérêts de la dette pèse extrêmement
lourd dans le budget de la France. L'Etat est au bord de la
faillite. Plusieurs ministres ont essayé de
résoudre le problème, mais aucun n'y est
parvenu.
Après Necker qui doit quitter son poste en 1781, Calonne est chargé des finances. Il établit un plan d'amélioration des finances, mais les notables refusent ses réformes et obtiennent son renvoi. Calonne est remplacé par Loménie de Brienne. Lui aussi va tenter des réformes, mais il se heurte à la résistance acharnée du Parlement de Paris. La crise devient politique.
Après Necker qui doit quitter son poste en 1781, Calonne est chargé des finances. Il établit un plan d'amélioration des finances, mais les notables refusent ses réformes et obtiennent son renvoi. Calonne est remplacé par Loménie de Brienne. Lui aussi va tenter des réformes, mais il se heurte à la résistance acharnée du Parlement de Paris. La crise devient politique.
3. La monarchie absolue en crise
Depuis le règne de Louis XV, le pouvoir royal se
heurte au Parlement de Paris. Chargée d'enregistrer les
édits royaux, cette assemblée de
privilégiés aspirait à exercer un plus grand
pouvoir politique en contrôlant les décisions du
roi. Le ministre de Louis XV, Maupeou, avait même
dû décider la suppression du Parlement de Paris.
Mais en arrivant sur le trône en 1774, Louis XVI
rétablit cette assemblée. De caractère
faible, exerçant à contrecœur son pouvoir
royal, Louis XVI n'avait pas une personnalité assez
forte pour tenir tête au Parlement de Paris.
Or au cours du XVIIIe siècle l'esprit des Lumières a conquis les élites de la noblesse et de la haute bourgeoisie, qui souhaitent désormais participer davantage au pouvoir politique. L'affrontement se produit quand le Parlement de Paris refuse les réformes de Loménie de Brienne et réclame la convocation des Etats généraux. Dans un premier temps, Louis XVI fait preuve de fermeté, impose les réformes et dissout le Parlement. Mais le vent de contestation est trop important : des émeutes éclatent dans les grandes villes, la résistance des Parlementaires trouve des relais en province. Louis XVI doit céder : il rappelle le Parlement de Paris et retire ses édits. La révolte des privilégiés oblige Louis XVI à accepter la convocation des Etats généraux pour le mois de mai 1789. Les Etats généraux ont ensuite pour mission de résoudre les problèmes financiers du royaume.
Cette évolution marque l'aggravation de la crise de la monarchie, incapable d'imposer ses volontés et de résoudre par elle-même la crise financière.
La convocation des Etats généraux va enclencher le processus de la Révolution française.
Or au cours du XVIIIe siècle l'esprit des Lumières a conquis les élites de la noblesse et de la haute bourgeoisie, qui souhaitent désormais participer davantage au pouvoir politique. L'affrontement se produit quand le Parlement de Paris refuse les réformes de Loménie de Brienne et réclame la convocation des Etats généraux. Dans un premier temps, Louis XVI fait preuve de fermeté, impose les réformes et dissout le Parlement. Mais le vent de contestation est trop important : des émeutes éclatent dans les grandes villes, la résistance des Parlementaires trouve des relais en province. Louis XVI doit céder : il rappelle le Parlement de Paris et retire ses édits. La révolte des privilégiés oblige Louis XVI à accepter la convocation des Etats généraux pour le mois de mai 1789. Les Etats généraux ont ensuite pour mission de résoudre les problèmes financiers du royaume.
Cette évolution marque l'aggravation de la crise de la monarchie, incapable d'imposer ses volontés et de résoudre par elle-même la crise financière.
La convocation des Etats généraux va enclencher le processus de la Révolution française.
L'essentiel
La France connaît en cette fin de XVIIIe siècle des problèmes sérieux : le royaume est confronté à une très grave crise financière et le pouvoir royal est affaibli par la montée de contestations. Or, à la suite de mauvaises récoltes, le pays est plongé dans une crise économique, et connaît un hiver de disette. La crise devient bientôt politique, car le Parlement de Paris s'oppose au roi et le contraint à convoquer les Etats généraux.
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