La fonction de production
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
Objectif
Produire nécessite d’utiliser et de combiner au
mieux les facteurs de production.
Toute croissance ne peut-elle s’expliquer que par l’augmentation de ces facteurs ?
Toute croissance ne peut-elle s’expliquer que par l’augmentation de ces facteurs ?
1. Les facteurs de production
a. Que sont les facteurs de production ?
Les facteurs de production représentent les moyens
de production de l’entreprise que l’on
regroupe dans deux grandes familles : le travail
et le capital.
Le travail peut être qualifié ou non-qualifié, d’exécution, de conception ou de direction. Il y a différents niveaux de hiérarchie mais aussi de responsabilités.
Le capital technique désigne quant à lui l’ensemble des biens et des services destinés à produire. On distingue notamment le capital matériel (machines, outils) du capital immatériel (énergie, transports, logiciels). Une différence fondamentale sépare aussi le capital circulant (détruit ou transformé durant le processus de production, ou qui va durer moins d’un an) du capital fixe.
L’achat de capital fixe par une entreprise est appelé investissement productif alors que l’entreprise fait une consommation intermédiaire lorsqu’elle achète du capital circulant.
Le travail peut être qualifié ou non-qualifié, d’exécution, de conception ou de direction. Il y a différents niveaux de hiérarchie mais aussi de responsabilités.
Le capital technique désigne quant à lui l’ensemble des biens et des services destinés à produire. On distingue notamment le capital matériel (machines, outils) du capital immatériel (énergie, transports, logiciels). Une différence fondamentale sépare aussi le capital circulant (détruit ou transformé durant le processus de production, ou qui va durer moins d’un an) du capital fixe.
L’achat de capital fixe par une entreprise est appelé investissement productif alors que l’entreprise fait une consommation intermédiaire lorsqu’elle achète du capital circulant.
b. La combinaison productive
L’entreprise va devoir combiner ses facteurs de
production pour pouvoir produire au moindre
coût. Si son coût de production est
minimal, le bénéfice, lui, sera maximal. La
théorie économique formalise cette
combinaison par un couple travail (L) et capital
(K) qui va déterminer une fonction de
production f(L,K).
La combinaison optimale dépend donc du prix des facteurs de production ; l'entreprise peut faire évoluer sa combinaison s’ils changent.
Dans les pays développés, le prix du travail est élevé (du fait des salaires mais surtout des cotisations sociales), l’entreprise choisit donc de remplacer du travail par du capital, on dit qu’il y a substitution du capital au travail. Si les facteurs ne sont pas substituables, ils sont dits complémentaires (un chauffeur et son bus).
La combinaison optimale dépend donc du prix des facteurs de production ; l'entreprise peut faire évoluer sa combinaison s’ils changent.
Dans les pays développés, le prix du travail est élevé (du fait des salaires mais surtout des cotisations sociales), l’entreprise choisit donc de remplacer du travail par du capital, on dit qu’il y a substitution du capital au travail. Si les facteurs ne sont pas substituables, ils sont dits complémentaires (un chauffeur et son bus).
2. La fonction de production et la croissance
a. Productivité et rendements constants
La productivité mesure
l’efficacité des facteurs de
production. On la mesure en divisant le nombre de
produits (ou la valeur de la production) par le nombre
d’unités de facteurs nécessaires
à sa réalisation. Cette productivité
est difficile à mesurer précisément
car l’efficacité d’un salarié
dépend de celle des machines sur lesquelles il
travaille ; on parle alors de productivité
apparente des facteurs de production.
Le rendement dans le cadre de l’entreprise représente la croissance de la production résultant d’une augmentation d’un ou plusieurs facteurs de production. Avant le 19e siècle, les économistes considèrent que les rendements sont décroissants (car le facteur de production principal est la terre) mais on s'est ensuite rendu compte que les rendements étaient souvent constants voire croissants pendant un certain temps du fait des économies d’échelle et du progrès technique. La décroissance des rendements est donc repoussée pour des niveaux de production plus élevés.
Le rendement dans le cadre de l’entreprise représente la croissance de la production résultant d’une augmentation d’un ou plusieurs facteurs de production. Avant le 19e siècle, les économistes considèrent que les rendements sont décroissants (car le facteur de production principal est la terre) mais on s'est ensuite rendu compte que les rendements étaient souvent constants voire croissants pendant un certain temps du fait des économies d’échelle et du progrès technique. La décroissance des rendements est donc repoussée pour des niveaux de production plus élevés.
b. Le facteur résiduel
Lorsque l’on reprend la thèse de la fonction
de production, la production nationale Y dépend de
la quantité de facteurs de production mis en
œuvre : Y = f(L,K).
L’augmentation de la quantité de facteurs de production permettra donc une augmentation de la production nationale, et par là une croissance économique. Cette augmentation n’est pas forcément proportionnelle, tout dépend des rendements (décroissants, constants ou croissants).
Si on suit la théorie néo-classique (notamment le modèle de Solow) des rendements décroissants, l’investissement finira à terme par ne plus avoir d’influence sur le niveau de production : on parle d’état stationnaire. Cet état peut être évité grâce au progrès technique qui améliore la productivité apparente des facteurs de production.
Mesurer l’influence du progrès technique est difficile ; de ce fait, lorsque l’on mesure l’apport du travail et du capital à la croissance économique, ce qui reste inexpliqué est alors attribué au progrès technique dénommé le « facteur résiduel ». Il est alors considéré comme exogène à la croissance (il « tombe du ciel »).
Pour la période 1993-2003, la croissance moyenne en France a été de 1,9%. Le facteur travail a contribué à -0,1 point de pourcentage et le capital à 0,6 point. Il reste donc 1,4 point attribué au facteur résiduel. Ce dernier explique souvent une grande part de la croissance comme l’ont montré Carré, Dubois et Malinvaud.
L’augmentation de la quantité de facteurs de production permettra donc une augmentation de la production nationale, et par là une croissance économique. Cette augmentation n’est pas forcément proportionnelle, tout dépend des rendements (décroissants, constants ou croissants).
Si on suit la théorie néo-classique (notamment le modèle de Solow) des rendements décroissants, l’investissement finira à terme par ne plus avoir d’influence sur le niveau de production : on parle d’état stationnaire. Cet état peut être évité grâce au progrès technique qui améliore la productivité apparente des facteurs de production.
Mesurer l’influence du progrès technique est difficile ; de ce fait, lorsque l’on mesure l’apport du travail et du capital à la croissance économique, ce qui reste inexpliqué est alors attribué au progrès technique dénommé le « facteur résiduel ». Il est alors considéré comme exogène à la croissance (il « tombe du ciel »).
Pour la période 1993-2003, la croissance moyenne en France a été de 1,9%. Le facteur travail a contribué à -0,1 point de pourcentage et le capital à 0,6 point. Il reste donc 1,4 point attribué au facteur résiduel. Ce dernier explique souvent une grande part de la croissance comme l’ont montré Carré, Dubois et Malinvaud.
L'essentiel
La croissance économique dépend donc de la
quantité de facteurs de production mis en œuvre
mais aussi de leur efficacité, de leur
caractère substituable ou non, du capital
immatériel… Une partie de la croissance ne peut
être attribuée à la quantité de
facteurs et donc elle n’est expliquée que par la
contribution d’un « facteur
résiduel » largement lié au
progrès technique qui permet en partie des
rendements constants voire croissants.
Synthèse visuelle
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !