Objectif : connaître tous les
éléments se rattachant aux objets d'étude de
l'année.
1. Le travail de l'éditeur
a. Du manuscrit à la fabrication du livre
Parmi les manuscrits qui lui sont
envoyés,
l'éditeur choisit ceux qu'il va diffuser. Très peu
d'entre eux sont sélectionnés. En effet, hormis les
œuvres de fiction (qui représentent une infime
partie de la production), la majorité des manuscrits
édités sont le fait d'une
commande de la
part de l'éditeur auprès d'un ou plusieurs
auteurs.
L'
éditeur travaille avec l'auteur pour que celui-ci
rédige un texte qui soit le meilleur possible et qui
corresponde à la ligne éditoriale de telle
collection de la maison. L'
auteur est ainsi
amené à corriger son texte, à le
réécrire, à le modifier suivant le
projet littéraire et les attentes des lecteurs.
Après différentes étapes, le
manuscrit est transformé en objet
« livre » qui est alors vendu aux
lecteurs. Pour y parvenir, la maison d'édition collabore
avec un certain nombre d'intervenants extérieurs
(ou non) : maquettistes, illustrateurs, correcteurs,
compositeurs, photograveurs, imprimeurs, relieurs, etc.
b. La mise en vente
L'éditeur confie à une équipe
commerciale la charge de faire connaître le livre
auprès des différents revendeurs possibles. Il est
impératif de vendre un nombre donné d'exemplaires
pour que les investissements soient productifs et que le
livre soit rentable.
En effet, la maison d'édition est une entreprise comme une
autre qui doit dégager des bénéfices
pour pouvoir continuer à faire connaître de nouveaux
talents, à produire de nouvelles collections, quelle que
soit sa spécialité – romans, livres
de jeunesse, manuels scolaires, livres pratiques, etc.
Or, si un livre ne se vend pas, les exemplaires restants sont
rendus à l'éditeur qui n'a plus qu'à les
détruire ou à les solder.
c. La promotion
Dans le but d'augmenter les ventes de livres, certains auteurs
(dans le domaine de la littérature) sont soumis à
des opérations de promotion. C'est pourquoi on voit
souvent dans les émissions
télévisées des auteurs qui viennent
parler de leur dernière création et l'expliquer au
public. Mais ces auteurs donnent aussi des interviews
à de grands quotidiens ou à des magazines. On les
rencontre également dans les salons du livre ou
dans les manifestations culturelles locales (comme le salon de la
littérature insulaire, par exemple).
2. Le circuit de distribution
Où que l'on achète son exemplaire, un livre
coûte sensiblement le même prix puisque la loi Lang,
en vigueur depuis août 1981, institue le prix unique
du livre (prix fixé par l'éditeur), empêchant
de pratiquer une remise supérieure à 5 %.
a. La vente directe
Lorsqu'une personne souhaite se procurer un livre, elle peut
l'acheter directement dans différents endroits. Chaque
lieu a sa spécificité en fonction du public qu'il
envisage d'accueillir.
La librairie est le lieu traditionnel de la vente
d'ouvrages imprimés. Mais, comme beaucoup de commerces
indépendants, elle souffre parfois du
désintérêt du public pour les
centres-villes. Le client y trouve un conseil et une
écoute qui lui permettent d'acheter ce qui lui convient
le mieux.
En parallèle, le lecteur peut acheter son livre dans un
magasin spécialisé, qui regroupe d'autres
supports culturels comme le disque, la vidéo, etc. Le
conseil est également présent dans ce type de
commerce, mais il est plus succinct compte tenu de l'affluence
de la clientèle.
Enfin, le lecteur peut se rendre dans une grande
surface, où il trouve le livre au même titre
que tout autre bien de consommation.
D'autres lieux comme les gares ou les
aéroports contribuent à distribuer le
livre au plus grand nombre.
b. La vente par correspondance
Il est possible de se procurer un ouvrage sans sortir de chez
soi, grâce à la vente par correspondance. Les
maisons d'édition et les clubs de livres diffusent des
catalogues dans lesquels il suffit de faire son choix.
c. Le prêt
On peut aussi avoir accès aux livres sans les acheter, en
s'inscrivant dans une bibliothèque, où les
livres sont prêtés gratuitement. On a, d'un
côté, les bibliothèques nationales et
universitaires qui sont destinées aux étudiants et
aux chercheurs ; de l'autre, les bibliothèques
municipales qui ont davantage une vocation de
« vulgarisation » du livre puisqu'elles
sont ouvertes à tous.
Un débat agite actuellement le monde de l'édition
pour rendre (ou non) le prêt payant, ce qui contribuerait
à compenser le manque à gagner qu'il
génère.
3. Les nouvelles technologies
a. Le cédérom
Ce support récent (né vers 1980) peut contenir des
bases de données de toute sorte et permet d'associer
texte, image fixe, vidéo et son. Il est employé
comme support des applications multimédias et s'est
ainsi posé comme un concurrent direct de certains
types d'ouvrages. Le roman n'est pas concerné, mais les
encyclopédies et les dictionnaires ont
dû évoluer et éditer leur contenu sur CD pour
continuer à se vendre et à être
consultés par les clients. Ces derniers ont rapidement pu
profiter du gain de place et d'information qu'il procure.
b. L'internet
Ce réseau télématique international, ouvert
au grand public vers 1990, est un moyen efficace pour
toucher de nombreux lecteurs. Il offre une multitude de
données (au moins les mêmes que celles des
cédéroms) aux internautes. Ainsi peut-on trouver
d'innombrables textes et documents en ligne, souvent en
consultation gratuite. Cependant, la diffusion des textes
sur l'internet est un moyen de contourner la censure, n'importe
qui pouvant créer son propre site.
En outre, plusieurs entreprises spécialisées, de
même que certains grands magasins, organisent leur
système de vente par correspondance
« en ligne ».
c. Le e-book
Inimaginable il y a quelques années, le livre
électronique (ou numérique) est arrivé
à la fin du XXe siècle. Sous forme
d'un gros livre de poche, il permet de
télécharger des textes, de les
mémoriser et de prendre des notes en les lisant.
Mais le cas des œuvres qui ne sont pas dans le domaine
public (c'est-à-dire qui peuvent être
exploitées sans payer de droits d'auteur) n'est pas encore
envisagé. En revanche, cette nouvelle forme de
distribution de l'édition pourrait favoriser la diffusion
de certains livres anciens ou rares.
L'essentiel
Aujourd'hui, il est possible de diffuser un texte par de
nombreux moyens. Le plus classique, et peut-être encore
le plus efficace, reste l'édition d'un livre
imprimé. Mais cette solution est
concurrencée par l'arrivée de nouvelles
technologies comme le multimédia et
l'internet.
1