La dépendance vis-à-vis du commerce extérieur
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L'essentiel
Malgré la construction d'un important aéroport international de fret à Osaka en 1994, la vie économique du Japon est tournée vers la mer. Ce commerce situe ce pays au troisième rang mondial des pays exportateurs et importateurs (9,7 % du commerce mondial).
1. Un exemple de réussite commerciale ?
Le Japon propose une ouverture commerciale limitée par
rapport aux autres pays industrialisés. Les firmes
nippones sont toutefois fortement présentes chez les
principaux partenaires du Japon.
a. Capital naturel et capital humain
Disposant de faibles ressources naturelles, le Japon a
contourné cet obstacle dès l'ère
Meiji en fondant son expansion économique sur le
développement de son commerce. Dans ce contexte, l'Etat a
toujours su faire prévaloir ses prérogatives,
planifiant, aménageant et incitant syndicats et
entrepreneurs à une concertation visant à
l'intérêt supérieur de la Nation,
héritage pragmatique de la morale confucianiste où
domine le respect du statut social d'autrui dans une
société hiérarchique.
b. Une plaque de transformation
La période de la Haute Croissance (1955-1973) a
reposé sur le principe de la transformation de
matières premières importées en produits
finis ou semi-finis à haute valeur ajoutée. Ainsi,
plus le Japon a exporté et plus il a dû avoir
recours à des importations toujours plus massives de
matières premières sans que ces dernières ne
grèvent sa balance commerciale. Au total, les importations
ne représentent que 6,2 % du PNB (1996) alors qu'en
tonnage, elles dépassent 10 % du volume mondial. La
très grande réussite du Japon réside donc
dans sa capacité à transformer des matériaux
bruts en produits manufacturés et destinés tant au
marché intérieur qu'à l'exportation. Cela
peut constituer partiellement une limite à sa puissance
face à l'explosion des cours mondiaux du pétrole et
des minerais.
2. Le nécessaire renouvellement des modalités de
fonctionnement du commerce extérieur
L'excédent dégagé de la balance commerciale
associé à de faibles taux d'intérêt a
permis au Japon d'entretenir une politique économique
volontariste et le mythe d'un yen fort.
a. De la Haute Croissance à l'éclatement de la
« bulle »
La puissance du Japon est fondée sur l'accumulation de
capitaux tout à la fois extraits de l'excédent de
la balance commerciale et de l'épargne des ménages
(14 %). A partir des années 1980, l'abondance des
liquidités est à l'origine d'une importante
spéculation boursière (« la
bulle ») qui place les banques japonaises parmi les
premières au monde : en 1984 et en 1989, le Japon devient
respectivement le premier créancier et le premier
investisseur mondial ; une logique financière se
substitue alors à une logique productive comme si le pays
ne se protégeait pas des aléas économiques
mondiaux.
b. L'inévitable internationalisation d'une puissance
financière
Les capitaux ainsi dégagés entre 1980 et 1990 ont
amené le Japon à investir à
l'étranger ; c'est tout à la fois une chance
et un risque.
En effet, investir à l'étranger propose l'avantage de diversifier ses marchés et/ou de bénéficier de moindres coûts d'exploitation ; c'est aussi le moyen de se forger une façade d'ouverture afin de prévenir les critiques protectionnistes. Toutefois, le revers de cette internationalisation expose le Japon à la conjoncture internationale comme la logique financière oriente le pays vers une désindustrialisation.
L'éclatement de la « bulle » au milieu des années 1990 dévoile les scandales financiers et provoque l'effondrement de la bourse. Depuis, le secteur bancaire est sinistré et l'appel à l'Etat pour sa restructuration est à l'ordre du jour.
En effet, investir à l'étranger propose l'avantage de diversifier ses marchés et/ou de bénéficier de moindres coûts d'exploitation ; c'est aussi le moyen de se forger une façade d'ouverture afin de prévenir les critiques protectionnistes. Toutefois, le revers de cette internationalisation expose le Japon à la conjoncture internationale comme la logique financière oriente le pays vers une désindustrialisation.
L'éclatement de la « bulle » au milieu des années 1990 dévoile les scandales financiers et provoque l'effondrement de la bourse. Depuis, le secteur bancaire est sinistré et l'appel à l'Etat pour sa restructuration est à l'ordre du jour.
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