La crise de l'État providence
La problématique de la crise de l'État providence a été reprise aussi bien par les défenseurs de l'État providence que par ses détracteurs.
- Dans le domaine des prélèvements obligatoires, on constate l'absence d'une véritable progressivité. Pire, certains prélèvements dont les plus importants (TVA, cotisations sociales) sont dégressifs. Ils touchent proportionnellement davantage les ménages pauvres que les ménages riches.
- D'autre part, certaines études mettent en évidence que les réaffectations ne profitent pas aux plus démunis. Certes, la redistribution financière (versement d'allocations chômage, du RMI, des allocations logement...) profite largement aux ménages dont les revenus sont les plus faibles. Mais il est bien connu qu'à montant de cotisation égal, un ouvrier touchera des indemnités de retraite plus faibles que d'autres catégories sociales du fait d'une espérance de vie plus courte. De plus, si l'on prend en compte la redistribution en nature (consommation de services gratuits, éducation...), on se rend compte qu'au bout du compte, l'action de l'État profite avant tout aux classes moyennes.
• Les effets pervers des prélèvements obligatoires
La critique faite à l'État-Providence est son coût. Les économistes libéraux et notamment Laffer ont souvent condamné le poids excessif des prélèvements qui, selon eux, découragerait l'activité. Ces prélèvements doivent baisser notamment pour encourager les plus riches à investir et non pas à quitter le territoire pour chercher un pays plus accueillant en matière fiscale.
• Les effets pervers d'une surprotection des individus
Ce thème a largement été développé dans la littérature économique. L'idée sous-jacente est que la protection sociale déresponsabiliserait l'individu qui ne serait incité ni à travailler, ni à épargner et qu'elle favoriserait un comportement d'assisté. Pour les libéraux, l'allocation chômage désincite les chômeurs à chercher du travail car ils peuvent perdre une partie de leurs avantages financiers. De plus, la fourniture de services gratuits encourage les individus à gaspiller les ressources (par exemple pour les médicaments).
On peut par exemple parler du problème du financement des retraites par répartition ou des dépenses médicales. Le déficit de la protection sociale est notamment dû à ces deux types de redistribution. En 2010, ce déficit atteint environ 20 milliards d'euros. L'évolution démographique couplée à la crise économique et à la baisse des prélèvements obligatoires conduit à une forte baisse des recettes et une augmentation des dépenses. La réforme actuelle des retraites n'en finance qu'une partie seulement à l'horizon 2030.

Fiches de cours les plus recherchées

Des profs en ligne
- 6j/7 de 17h à 20h
- Par chat, audio, vidéo
- Sur les 10 matières principales

Des ressources riches
- Fiches, vidéos de cours
- Exercices & corrigés
- Modules de révisions Bac et Brevet

Des outils ludiques
- Coach virtuel
- Quiz interactifs
- Planning de révision

Des tableaux de bord
- Suivi de la progression
- Score d’assiduité
- Une interface Parents