La Chine, nouvelle puissance économique.
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Objectifs : Alors que dans les années
1960, la Chine apparaît encore comme un pays largement
rural, replié sur lui-même, c’est
désormais une puissance économique de premier plan.
Comment la Chine a pu se moderniser et devenir un géant
économique ?
1. « Quand la Chine s’est éveillée
»
Depuis 1949, la Chine est un état
communiste. Jusqu’en 1977, la voie chinoise, ou
« maoïsme » privilégiait l’autarcie
économique, le développement rural et une
très forte centralisation de la production (l’Etat
décidait des commandes et attribuait les matières
premières aux entreprises nationales). Après la
mort de Mao en 1976, des dirigeants chinois modernistes, tel Deng
Xiaoping, ont décidé d’ouvrir
l’économie chinoise sur l’extérieur
pour lui permettre de rattraper son retard sur l’Occident
et les pays asiatiques voisins.
A titre expérimental, des zones économiques spéciales (ZES) ont été créées en 1980 sur le littoral (à Shenzhen par exemple) avec une fiscalité et des lois sociales avantageuses, dans le but d’attirer les capitaux étrangers. Au cours des années 1980 et 1990, une large partie du secteur productif d’état a été privatisé.
Face au succès des ZES, le dispositif a été élargi à d’autres régions du littoral chinois. En 1992, Deng Xiaoping lance publiquement le concept étonnant « d’économie socialiste de marché » : le pouvoir reste communiste mais le système économique s’oriente vers le capitalisme. Le pays se dote de bourses et fait son entrée à l’OMC en 2002.
A titre expérimental, des zones économiques spéciales (ZES) ont été créées en 1980 sur le littoral (à Shenzhen par exemple) avec une fiscalité et des lois sociales avantageuses, dans le but d’attirer les capitaux étrangers. Au cours des années 1980 et 1990, une large partie du secteur productif d’état a été privatisé.
Face au succès des ZES, le dispositif a été élargi à d’autres régions du littoral chinois. En 1992, Deng Xiaoping lance publiquement le concept étonnant « d’économie socialiste de marché » : le pouvoir reste communiste mais le système économique s’oriente vers le capitalisme. Le pays se dote de bourses et fait son entrée à l’OMC en 2002.
2. L’atelier du monde
Par l’abondance d’une main
d’œuvre très bon marché (les
salaires chinois sont 40 fois inférieurs à ceux des
ouvriers américains), un soutien du
pouvoir et une localisation stratégique
près des voies maritimes majeures, la Chine a
connu un développement économique rapide. Sur la
période 1990 et 2006, la croissance chinoise a
été d’environ 10%/an.
Les provinces littorales sont désormais « l’atelier du monde » et le « made in China » devient la norme (20% des textiles mondiaux, 70% des jouets et 98% des articles de Noël par exemple). La Chine est ainsi en 2006 le troisième exportateur mondial (après les Etats-Unis et l’Allemagne, mais devant le Japon). Au rythme actuel de la croissance, il est très probable qu’elle devienne la première puissance économique du monde en 2050.
Le pays attire les capitaux étrangers (c’est le premier pôle d’accueil des IDE, Investissements direct à l'étranger) venus de la diaspora chinoise d’Asie et plus largement du reste de la Triade (Japon, Etats-Unis, Union européenne). Les multinationales étrangères y implantent leur centre de production et les transnationales purement chinoises prennent aussi de l’importance (TCL dans l’électroménager, China Petroleum pour les hydrocarbures ou Lénovo, 3e fabricant mondial d’ordinateurs).
Les métropoles chinoises s’embellissent en laissant une place de plus en plus importante aux automobiles, signe de l’enrichissement d’une nouvelle classe moyenne avide de consommation.
Les ports profitent d’une économie largement ouverte vers la façade maritime. Des travaux importants ont augmenté la capacité du port de Shanghai, devenu depuis 2005 1er port mondial de marchandises. Pour alimenter ses industries et ses marchés de consommation, la Chine importe des quantités importantes de matières premières, faisant gonfler leur cours mondiaux.
Les provinces littorales sont désormais « l’atelier du monde » et le « made in China » devient la norme (20% des textiles mondiaux, 70% des jouets et 98% des articles de Noël par exemple). La Chine est ainsi en 2006 le troisième exportateur mondial (après les Etats-Unis et l’Allemagne, mais devant le Japon). Au rythme actuel de la croissance, il est très probable qu’elle devienne la première puissance économique du monde en 2050.
Le pays attire les capitaux étrangers (c’est le premier pôle d’accueil des IDE, Investissements direct à l'étranger) venus de la diaspora chinoise d’Asie et plus largement du reste de la Triade (Japon, Etats-Unis, Union européenne). Les multinationales étrangères y implantent leur centre de production et les transnationales purement chinoises prennent aussi de l’importance (TCL dans l’électroménager, China Petroleum pour les hydrocarbures ou Lénovo, 3e fabricant mondial d’ordinateurs).
Les métropoles chinoises s’embellissent en laissant une place de plus en plus importante aux automobiles, signe de l’enrichissement d’une nouvelle classe moyenne avide de consommation.
Les ports profitent d’une économie largement ouverte vers la façade maritime. Des travaux importants ont augmenté la capacité du port de Shanghai, devenu depuis 2005 1er port mondial de marchandises. Pour alimenter ses industries et ses marchés de consommation, la Chine importe des quantités importantes de matières premières, faisant gonfler leur cours mondiaux.
3. Les fragilités de cette puissance
Cette croissance très rapide a cependant des
conséquences négatives. Les
autorités craignent un emballement de la machine
économique et surveille de près
l’inflation.
La prospérité a aussi inégalement enrichi les chinois. Des « nouveaux riches » affichent ostensiblement leur fortune alors que les conditions de vie (et de travail) des ouvriers sont souvent très difficiles.
Les inégalités sont aussi spatiales. Les revenus dans les provinces littorales (plus de la moitié de la production industrielle totale) sont nettement supérieurs au reste du pays (la Chine de l’intérieur, soit 70% du territoire). Le PIB/habitants à Shanghai est trois à quatre fois plus élevé que dans le Yunnan (Province du sud-ouest de la Chine). Le gouvernement chinois essaye de réduire ces écarts, mais l’inertie économique est difficile à changer (les capitaux étrangers s’intéressent surtout à la façade maritime).
Enfin, les campagnes ont été tenues à l’écart d’une croissance surtout urbaine. Les conditions de vie y sont toujours difficiles et elles se contentent bien souvent de fournir la main d’œuvre nécessaire aux usines de la côte.
La prospérité a aussi inégalement enrichi les chinois. Des « nouveaux riches » affichent ostensiblement leur fortune alors que les conditions de vie (et de travail) des ouvriers sont souvent très difficiles.
Les inégalités sont aussi spatiales. Les revenus dans les provinces littorales (plus de la moitié de la production industrielle totale) sont nettement supérieurs au reste du pays (la Chine de l’intérieur, soit 70% du territoire). Le PIB/habitants à Shanghai est trois à quatre fois plus élevé que dans le Yunnan (Province du sud-ouest de la Chine). Le gouvernement chinois essaye de réduire ces écarts, mais l’inertie économique est difficile à changer (les capitaux étrangers s’intéressent surtout à la façade maritime).
Enfin, les campagnes ont été tenues à l’écart d’une croissance surtout urbaine. Les conditions de vie y sont toujours difficiles et elles se contentent bien souvent de fournir la main d’œuvre nécessaire aux usines de la côte.
L'essentiel
La Chine s’est ouverte au commerce mondial depuis 1979, d’abord par des Zones Economiques Spéciales (ZES), puis plus largement en privatisant les entreprises d’état et en favorisant l’arrivée d’investissements étrangers. Cela a permis un décollage économique rapide et très important (10% de croissance/an en moyenne dans les années 1990) et l’enrichissement d’une nouvelle classe moyenne. Le pays est devenu le 3e exportateur de la planète. Toutefois, cette croissance est inégale selon les espaces et favorisent plutôt les provinces littorales que l’intérieur du pays plus pauvre.
La Chine s’est ouverte au commerce mondial depuis 1979, d’abord par des Zones Economiques Spéciales (ZES), puis plus largement en privatisant les entreprises d’état et en favorisant l’arrivée d’investissements étrangers. Cela a permis un décollage économique rapide et très important (10% de croissance/an en moyenne dans les années 1990) et l’enrichissement d’une nouvelle classe moyenne. Le pays est devenu le 3e exportateur de la planète. Toutefois, cette croissance est inégale selon les espaces et favorisent plutôt les provinces littorales que l’intérieur du pays plus pauvre.
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