L'entreprise est une unité de production mais aussi une
organisation humaine. La répartition du travail constitue
donc un enjeu économique (l'efficacité de la
production) et social (les relations de travail).
1. L'organisation du travail
a. Du taylorisme au fordisme
L'organisation du travail, qui correspond à des choix
d'attribution des postes de travail visant à
accroître les gains de productivité, a connu de
multiples transformations depuis le
19e siècle. La division technique
du travail, initiée par A. Smith, sera
reprise par F.W. Taylor, fondateur du taylorisme, qui
établit une double division du travail :
– la division horizontale
spécialise les tâches des ouvriers
(décomposition du travail en tâches simples au
même niveau hiérarchique) ;
– la division verticale sépare de
manière radicale le travail des exécutants
(ouvriers) et des concepteurs (ingénieurs).
H. Ford a, quant à lui, ajouté le travail
à la chaîne ainsi qu'une politique de salaires
élevés.
b. Le post-taylorisme
Le post-taylorisme désigne l'ensemble des méthodes
de travail qui dépassent les principes du taylorisme et du
fordisme, c'est-à-dire la responsabilisation et
l'implication des salariés. La remise en cause
des conditions de travail par les ouvriers
(années 1960) ainsi que l'inadaptation de ce travail
aux exigences de qualité de la production vont
aboutir à ces nouvelles méthodes de
travail.
c. La persistance d'un néo taylorisme
Les variations de la demande ont nécessité une
flexibilité de l'organisation du travail. Elle s'est
traduite par une augmentation du travail répétitif,
notamment dans les services (restauration, hôtellerie...).
2. Les relations de travail
a. Le cadre juridique : le contrat de travail
Les relations professionnelles exigent des
règles car le salarié n'est pas dans la
même situation que l'employeur. Le contrat de travail
correspond à un échange : le salarié
offre une force de travail et accepte de se soumettre aux
conditions de travail et, en retour, obtient une
rémunération.
b. Les instances de représentation des salariés
Il existe aujourd'hui une pluralité d'acteurs au sein des
entreprises. Les syndicats représentent
les salariés au niveau national. A une plus petite
échelle, on trouve des
délégués du personnel, ou
encore des élus au comité
d'entreprise.
c. Les modalités des relations professionnelles
Les lois du travail ne suffisent pas à régir toutes
les relations du travail, ce qui implique deux instruments
privilégiés et fortement liés :
la négociation collective et le droit de
grève.
L'essentiel
Les transformations de l'organisation du travail ont
montré la nécessité de prendre en
compte le facteur travail autant que le facteur capital.
La gestion des relations professionnelles est donc au centre
d'une organisation du travail efficace et acceptée par les
salariés.