L'ONU et les casques bleus
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L’Organisation des Nations Unies (ONU) est fondée le 24 octobre 1945 par 51 pays décidés à préserver la paix grâce à la coopération internationale et la mise en place d’un sécurité collective.
Actrice dans la décolonisation, l’ONU joue le role de tribune politique pour les leaders du Tiers-Monde. Elle assure leur intégration, une fois l’indépendance obtenue.
Son rôle est particulièrement difficile et limité durant la Guerre froide, du fait de l’opposition constante entre l’URSS et les Etats-Unis. Les deux pays usent et abusent de leur droit de véto au Conseil de Sécurité pour bloquer toute intervention.
Trois exceptions sont notables :
• La condamnation de l’agression nord-coréenne en 1950, permise par la politique de la « chaise vide » du côté soviétique.
• L’envoi de casques bleus lors de la crise de Suez.
• L’admission de la Chine populaire en 1971.
• Prévention des conflits et protection des droits de l’Homme, en assurant une croissance économique solide et équilibrée, en assurant une représentation équitable de tous les groupes éthniques ou religieux.
• Renforcement des opérations de maintien de la paix.
• Travailler au maintien d’un équilibre et d’un ordre mondial par la réduction des armes notamment nucléaires.
Depuis 1990, elle est intervenue dans plus de conflits régionaux qu’elle ne l’avait fait au cours des 45 premières années de son existence.
A partir de 1989, ses interventions sont mutiples :
• Elle intervient dans des conflits interétatiques, mais aussi dans des guerres civiles. Elle peut alors jouer un rôle de protection. Par exemple, la résolution 1244 fait du Kosovo une « province de Yougoslavie » sous protection de l’ONU. Le continent où elle intervient le plus est l’Afrique en proie aux guerres civiles (10 des 23 interventions depuis 1989).
• Après l’attaque du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center, elle dénonce le terrorisme international comme ennemi à combattre.
• Elle rétablit la légalité internationale. La guerre du Golfe, en 1990-1991, est emblématique de ce retour de l’ONU sur la scène internationale et lui permet de réaffirmer son rôle (résolution 660). L’URSS deGorbatchev, ancien allié traditionnel de Saddam Hussein, laisse les Américains faire voter une résolution autorisant le recours à la force pour faire respecter l’intégrité du Koweit.
• Elle rétablit la légalité interne dans des Etats faibles. A Haiti, en 1994, le Conseil de Sécurité autorise les Etats-Unis à intervenir pour chasser du pouvoir les militaires qui ont renversé le président Aristide, démocratiquement élu. En Afghanistan où elle vote l’envoi d’une Force Internationale d’Assistance à la Sécurité (ISAF composée de soldats originaires de 28 pays
• Elle organise des actions humanitaires régies par le droit d’ingérence. En effet, en 1988, elle reconnait le droit d’assistance humanitaire aux victimes de situations d’urgence. Des interventions sont organisées sous mandat de l’ONU à plusieurs reprises : en Somalie (opération Restore Hope en 1992-1995) ou auprès des kurdes irakiens (opération Provide Comfort).
Elle joue un rôle nouveau en étant un forum international indispensable pour gérer les enjeux planétaires (environnement, pauvreté, droits de l’homme, ...).
• Les Etats-Unis cherchent à marginaliser son rôle. Sous l’administration Clinton (1996), elle est victime d’une offensive visant à décridibiliser son action. Le Président américain fait pression pour que le mandat du Secrétaire général, Boutros Boutros-Ghali, qu’il juge trop indépendant, ne soit pas renouvelé. En septembre 2003, Georges W. Bush relance les attaques, en évoquant le spectre de la Sociétés des Nations (SDN), qui dans les années 1930 avait échoué à empêcher la Seconde Guerre mondiale.
• Elle n’a pu éviter que se constitue un « groupe de contact » constitué des Etats-Unis, de la Russie, de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne pour trouver une solution aux crises de l’ex-Yougoslavie.
• Elle ne parvient pas à faire contrepoids à un « concert de puissances » et abandonne soit aux Etats-Unis, soit à l’OTAN ou à une coalition d’Etats, le règlement des conflits (ex. Accords de Dayton pour l’ex-Yougoslavie). La seconde guerre en Irak, en 2003, est révélatrice de cette mise à l’écart. La décision d’attaquer l’Irak, accusé de posséder des armes de destruction massive et de soutenir le terrorisme islamiste, est prise malgré les fortes oppositions de nombreux pays et sans l’aval de l’ONU.
• Souvent accusée d’impuissance, elle est soumise aux intérêts particuliers de certains états, comme c’est le cas dans la mise en place d’une « feuille de route » en Israël/Palestine.
De nouveaux champs d’action contestés.
• En 2002, lors de la création de la Cour Pénale Internationale pour juger les individus coupables de crimes contre l’humanité, ni les Etats-Unis, ni la Chine, ni les Etats du Proche-Orient ne reconnaissent son autorité.
• Elle se heurte à la difficulté de faire appliquer son droit d’ingérence systématiquement faute de moyens militaires suffisants. Son action s’avère totalement inefficace dans certains cas. Par exemple, elle n’est pas parvenue à empêcher le génocide des Tutsis par les Hutus au Rwanda en 1994 (800 000 victimes et 2 millions de réfugiés).
Des moyens réfusés.
• Son action est remise en cause par la crise budgétaire, depuis que les pays contributeurs, au premier rang desquels les Etats-Unis, refusent de payer leur quote-part. L’ONU est au bord de la faillite.
• Elle n’a pas d’armée permanente et les missions des casques bleus hésitent souvent entre interposition et coercition. Leur action s’en trouve alors paralysée comme en Bosnie où ils ont assisté, impuissants, au massacre de 70 000 civils bosniaques, à Srebrenica, zone placée sous leur protection en 1994.
Même si elle est désormais la cible d’attentats (comble pour un organisme de paix) comme à Bagdad, en août 2003, son action est reconnue et récompensée lors de la remise du Prix Nobel de la Paix en 1988 aux casques bleus. En 2001, le Prix Nobel de la Paix est décerné à l’ONU et à son secrétaire général, Kofi Annan.
Elle bénéficie également du soutien de l’opinion internationale, comme l’a montré la guerre en Irak de 2003.
L'essentiel
En dépit de ses limites, l’ONU reste « un forum indispensable, dans l’intérêt bien compris de ses 191 membres, pour négocier ou donner un habillage juridique à d’innombrables actes de la vie internationale » . « L’acte de décès des Nations Unies n’est pas prêt d’être signé », selon le Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies daté 2004.
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