L'œuvre du Gouvernement Provisoire de la République Française juin 1944-décembre 1946
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Quelles sont les réformes entreprises par le GPRF pour
redresser le pays ravagé par la guerre ?
1. Les réformes politiques
a. La mise en place du GPRF
En juin 1944, le Comité français de la
libération nationale devient sous la direction du
Général de Gaulle le gouvernement
provisoire de la République française. Ce
gouvernement rassemble des résistants, de toute tendance
et notamment des socialistes et des communistes et se
fixe comme objectif la reconstruction de la France.
En 1944, une partie du territoire français est encore sous occupation nazie et le GPRF poursuit donc la lutte aux côtés des alliés, jusqu'à l'Armistice de mai 1945.
En 1944, une partie du territoire français est encore sous occupation nazie et le GPRF poursuit donc la lutte aux côtés des alliés, jusqu'à l'Armistice de mai 1945.
b. Les premières mesures
Certains Français sont animés par un esprit de
vengeance à l'égard de ceux qui ont
collaboré avec les nazis.
Aussi, pour limiter les exécutions sommaires et les vengeances personnelles, des tribunaux chargés de juger les collaborateurs sont mis en place : c'est l'épuration. Pierre Laval est condamné à mort tout comme le maréchal Pétain mais la peine de ce dernier est commuée en détention à perpétuité en raison de son âge.
Le droit de vote est accordé aux femmes majeures en 1944 qui deviennent alors des citoyennes à part entière et participent pour la première fois à une élection en 1945 (municipales).
Aussi, pour limiter les exécutions sommaires et les vengeances personnelles, des tribunaux chargés de juger les collaborateurs sont mis en place : c'est l'épuration. Pierre Laval est condamné à mort tout comme le maréchal Pétain mais la peine de ce dernier est commuée en détention à perpétuité en raison de son âge.
Le droit de vote est accordé aux femmes majeures en 1944 qui deviennent alors des citoyennes à part entière et participent pour la première fois à une élection en 1945 (municipales).
c. La préparation de la constitution
Le vote des pleins pouvoirs en 1940 au maréchal
Pétain provoque l'échec de la
IIIe République. Il faut donc doter la
France d'une nouvelle constitution pour rétablir la
démocratie.
Cette nouvelle constitution est rédigée par une Assemblée constituante insiste dès son préambule, sur les droits économiques et sociaux (droit au travail, à la protection sociale) et sur l'égalité politique entre les hommes et les femmes.
Le nouveau régime est parlementaire : l'Assemblée nationale peut renverser le gouvernement et les pouvoirs du président de la République sont limités. Or le général de Gaulle souhaitait un pouvoir exécutif fort : mécontent il démissionne en janvier 1946.
Mais cette démission n'empêche pas l'adhésion des Français à la nouvelle constitution qu'ils adoptent par référendum en octobre 1946.
Cette nouvelle constitution est rédigée par une Assemblée constituante insiste dès son préambule, sur les droits économiques et sociaux (droit au travail, à la protection sociale) et sur l'égalité politique entre les hommes et les femmes.
Le nouveau régime est parlementaire : l'Assemblée nationale peut renverser le gouvernement et les pouvoirs du président de la République sont limités. Or le général de Gaulle souhaitait un pouvoir exécutif fort : mécontent il démissionne en janvier 1946.
Mais cette démission n'empêche pas l'adhésion des Français à la nouvelle constitution qu'ils adoptent par référendum en octobre 1946.
2. Les réformes économiques
a. Les nationalisations
Les dégâts de la Seconde Guerre mondiale sont
considérables : usines, voies ferrées, ponts
détruits, villes bombardées... et pour reconstruire
et moderniser le pays de grandes réformes sont
nécessaires.
Pour relancer l'économie, le GPRF entreprend entre 1944 et 1946, une campagne de nationalisation des secteurs clés. Ainsi, l'Etat devient le patron d'entreprises qu'il gère par le biais d'un organisme qualifié : l'Etat contrôle l'entreprise mais ne la possède pas.
Les nationalisations touchent différents secteurs :
Pour relancer l'économie, le GPRF entreprend entre 1944 et 1946, une campagne de nationalisation des secteurs clés. Ainsi, l'Etat devient le patron d'entreprises qu'il gère par le biais d'un organisme qualifié : l'Etat contrôle l'entreprise mais ne la possède pas.
Les nationalisations touchent différents secteurs :
- les secteurs de l'énergie : les mines de charbon ; le
gaz et l'électricité : création d'EDF-GDF
;
- le secteur des transports maritimes et aériens (création d'Air France), pour les transports terrestres, la SNCF est nationalisée depuis 1937 ;
- le secteur financier : des assurances et des banques sont nationalisées (Banque de France, Société Générale, Crédit Lyonnais...) ;
- le secteur des transports maritimes et aériens (création d'Air France), pour les transports terrestres, la SNCF est nationalisée depuis 1937 ;
- le secteur financier : des assurances et des banques sont nationalisées (Banque de France, Société Générale, Crédit Lyonnais...) ;
- le secteur industriel, notamment les entreprises qui ont
collaboré comme par exemple les usines Renault.
b. La planification
Avec la planification l'Etat privilégie les secteurs
clés pour la reconstruction du pays notamment les
industries de base (l'électricité, l'acier, le
charbon, le ciment) et l'agriculture. Le plan détermine
l'orientation et les objectifs à atteindre.
Le premier plan élaboré par Jean Monnet porte sur la période 1947-1952, a pour but d'augmenter la production industrielle et d'améliorer la productivité agricole afin de supprimer les tickets de rationnement et par voie de conséquences les conditions de vie des Français.
Ce plan se traduit par des succès immédiats et dès 1950, la France a rattrapé son retard. Ces plans ne concernent qu'un pan de l'économie ce qui les différencie des plans quinquennaux de l'URSS.
Le premier plan élaboré par Jean Monnet porte sur la période 1947-1952, a pour but d'augmenter la production industrielle et d'améliorer la productivité agricole afin de supprimer les tickets de rationnement et par voie de conséquences les conditions de vie des Français.
Ce plan se traduit par des succès immédiats et dès 1950, la France a rattrapé son retard. Ces plans ne concernent qu'un pan de l'économie ce qui les différencie des plans quinquennaux de l'URSS.
3. Les réformes sociales
a. A l'échelle de l'Etat
L'Etat souhaite intervenir pour corriger les
inégalités au sein de la population et
protéger les Français face
à la maladie, aux accidents du travail, à la
vieillesse...
Dans cette optique, il crée dès octobre 1945, la sécurité sociale qui est alimentée par des cotisations salariales et patronales. Cet argent sert à rembourser les frais médicaux, permet de verser une retraite, les pensions d'invalidité et les allocations familiales : c'est l'"Etat-Providence".
Dans cette optique, il crée dès octobre 1945, la sécurité sociale qui est alimentée par des cotisations salariales et patronales. Cet argent sert à rembourser les frais médicaux, permet de verser une retraite, les pensions d'invalidité et les allocations familiales : c'est l'"Etat-Providence".
b. A l'échelle des entreprises
Les salariés élisent des
délégués du personnel au sein de leur
entreprise, ils sont chargés de la gestion des conflits et
de favoriser le dialogue entre la direction et les
salariés.
Sont également mis en place des comités d'entreprise qui favorisent l'accès des employés aux vacances, et à tout autre loisir : au sport, à la culture...
Sont également mis en place des comités d'entreprise qui favorisent l'accès des employés aux vacances, et à tout autre loisir : au sport, à la culture...
L'essentiel
Au lendemain de la guerre, l'Etat devient le principal moteur de la reconstruction du pays. Il met en place une politique de reconstruction économique fondée sur la nationalisation d'un certain nombre d'entreprises, établit des plans quinquennaux pour planifier la production.
Soucieux d'améliorer les conditions de vie des Français, l'Etat crée en 1945 la sécurité sociale et dans le cadre de l'entreprise impulse la création des comités d'entreprises et l'élection de délégués du personnel.
Au lendemain de la guerre, l'Etat devient le principal moteur de la reconstruction du pays. Il met en place une politique de reconstruction économique fondée sur la nationalisation d'un certain nombre d'entreprises, établit des plans quinquennaux pour planifier la production.
Soucieux d'améliorer les conditions de vie des Français, l'Etat crée en 1945 la sécurité sociale et dans le cadre de l'entreprise impulse la création des comités d'entreprises et l'élection de délégués du personnel.
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