L'internationalisation des marchés financiers
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Depuis les années 1990, les marchés financiers
ont été libéralisés. Leur
rôle accru n'apporte-t-il que des effets positifs?
1. Un processus relativement récent
a. Une libéralisation des échanges de
capitaux
Le processus d'internationalisation
des marchés financiers est relativement
récent puisqu'il date des années
1980. C'est sous
l'impulsion des États-Unis et de l'Angleterre
(puis de l'Europe et du Japon) que les marchés
financiers ont été
libéralisés. Ce processus repose sur les
principes du libéralisme économique
et de la pensée néoclassique qui
veulent que, en laissant faire le marché (la loi
de l'offre et de la demande), on aboutisse à la
meilleure situation économique possible.
Ainsi, l'internationalisation et la libéralisation des marchés doivent permettre une mobilité parfaite des capitaux à travers le monde. Ce processus s'inscrit dans un contexte économique de crise : crise du système monétaire international, crise de la dette des pays en développement, montée régulière du chômage, remise en cause de la pensée keynésienne...
Cette globalisation financière signifie qu'un agent économique peut emprunter ou placer de l'argent où il le souhaite à travers le monde, pour la durée qu'il veut, son objectif étant la recherche de la rentabilité maximale.
Ainsi, l'internationalisation et la libéralisation des marchés doivent permettre une mobilité parfaite des capitaux à travers le monde. Ce processus s'inscrit dans un contexte économique de crise : crise du système monétaire international, crise de la dette des pays en développement, montée régulière du chômage, remise en cause de la pensée keynésienne...
Cette globalisation financière signifie qu'un agent économique peut emprunter ou placer de l'argent où il le souhaite à travers le monde, pour la durée qu'il veut, son objectif étant la recherche de la rentabilité maximale.
b. La règle des trois D
Le processus d'internationalisation se traduit à
la fois par trois caractéristiques :
– Un décloisonnement des marchés, c'est-à-dire la suppression des séparations entre les différents marchés des capitaux notamment nationaux.
– Une désintermédiation, c'est-à-dire un accès direct aux marchés des capitaux pour les agents économiques en se passant (théoriquement) des banques.
– Une déréglementation, c'est-à-dire un assouplissement (voire une suppression) des règles de fonctionnement des marchés. Les placements sont donc libres sur toutes les places financières mondiales.
Pourquoi des capitaux s'échangent-ils ainsi chaque jour ?
On peut citer les raisons :
- De transaction : pour régler le montant des produits échangés.
- D'investissement : création ou rachat de filiales à l'étranger, échanges de capitaux entre les filiales et la maison-mère.
- De spéculation: les achats de titres ou de devises sont faits dans le but de faire des plus-values rapides.
– Un décloisonnement des marchés, c'est-à-dire la suppression des séparations entre les différents marchés des capitaux notamment nationaux.
– Une désintermédiation, c'est-à-dire un accès direct aux marchés des capitaux pour les agents économiques en se passant (théoriquement) des banques.
– Une déréglementation, c'est-à-dire un assouplissement (voire une suppression) des règles de fonctionnement des marchés. Les placements sont donc libres sur toutes les places financières mondiales.
Pourquoi des capitaux s'échangent-ils ainsi chaque jour ?
On peut citer les raisons :
- De transaction : pour régler le montant des produits échangés.
- D'investissement : création ou rachat de filiales à l'étranger, échanges de capitaux entre les filiales et la maison-mère.
- De spéculation: les achats de titres ou de devises sont faits dans le but de faire des plus-values rapides.
2. Des effets contrastés
a. Un meilleur dynamisme pour la croissance
économique
Les marchés financiers fonctionnent aujourd'hui 24
heures sur 24, en temps réel et en continu
à travers le monde (grâce à
l'informatique et au décalage horaire entre les
places financières). Leur
libéralisation a favorisé une plus
grande disponibilité de l'épargne
notamment pour les pays en développement. Par
exemple, sur le marché des changes, la valeur des
échanges quotidiens dépasse les 1 500
milliards de dollars (l'équivalent du PIB annuel
de la France). Les mouvements de capitaux à
travers le monde sont 50 fois plus importants que le
commerce international.
Les agents économiques qui ont un besoin de financement (l'État, les collectivités locales ou les entreprises) peuvent se financer plus facilement et quelques fois à bon compte. Ils peuvent émettre des titres de créances comme des obligations et en déterminer le montant, les intérêts et le terme.
Les agents économiques qui ont un besoin de financement (l'État, les collectivités locales ou les entreprises) peuvent se financer plus facilement et quelques fois à bon compte. Ils peuvent émettre des titres de créances comme des obligations et en déterminer le montant, les intérêts et le terme.
b. Des effets pervers importants
Cependant, la globalisation
financière a aussi favorisé une
plus grande volatilité des capitaux,
développant ainsi la spéculation,
c'est-à-dire les mouvements de capitaux à
(très) court terme. Cette spéculation est
responsable de la formation de bulles spéculatives
sur les marchés financiers et lorsqu'elles
éclatent on assiste à un
krach qui a parfois des
répercussions sur l'économie réelle.
Ainsi, la spéculation financière sur la
dette des ménages américains a conduit
à la crise financière de 2008 qui a
fortement fait chuter la croissance économique et
augmenter le chômage. De plus, cette crise a
plongé certains États dans un
endettement insupportable mettant en danger des
zones entières comme l'UE.
Depuis peu, on peut aussi observer le développement d'un capitalisme actionnarial. En effet, avec l'internationalisation des marchés financiers, une part de plus en plus importante du capital des entreprises est la propriété d'investisseurs qui recherchent la plus grande rentabilité. Ceux-ci n'hésitent pas à revendre leurs participations s'ils peuvent trouver un placement plus rentable. C'est pourquoi les entreprises sont « contraintes » de fournir des taux de profit importants pour conserver leurs actionnaires. Cela peut passer par des délocalisations, des suppressions d'emplois, des restructurations, etc.
Depuis peu, on peut aussi observer le développement d'un capitalisme actionnarial. En effet, avec l'internationalisation des marchés financiers, une part de plus en plus importante du capital des entreprises est la propriété d'investisseurs qui recherchent la plus grande rentabilité. Ceux-ci n'hésitent pas à revendre leurs participations s'ils peuvent trouver un placement plus rentable. C'est pourquoi les entreprises sont « contraintes » de fournir des taux de profit importants pour conserver leurs actionnaires. Cela peut passer par des délocalisations, des suppressions d'emplois, des restructurations, etc.
L'essentiel
L'internationalisation des
marchés financiers a débuté
dans les années 1980. La libéralisation
des marchés des capitaux a eu des effets
contrastés, car si elle facilite l'accès
à l'épargne pour les agents ayant des besoins
de financement (comme les PED), elle favorise aussi la
spéculation et peut conduire à de fortes
crises financières qui ont des
conséquences économiques et sociales
graves.
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