L'IDH et les inégalités en matière de santé et d'espérance de vie
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Jusqu’à une période récente, le PIB ou produit intérieur brut par habitant, était le seul indice pour établir une hiérarchie de développement entre les pays.
Le PIB permet d’établir la hiérarchie
suivante :
- les PDEM (Pays développés
d’Economie de Marché),
- les pays intermédiaires, qui débutent
leur décollage,
- les PMA (Pays les Moins Avancés) qui sont
totalement dépendants de l’aide internationale.
Fondé sur la seule création de richesses, le PIB n’est plus aujourd’hui un indice assez pertinent, l’IDH ou indice de développement humain est devenu depuis 1990 le principal indicateur.
Quelles sont les éléments qui permettent
d’établir cet indice ? Permet-il une analyse
plus exacte des niveaux de développement et quelle
classification met-il en place ?
Le PIB ne mesurait que le poids économique donc un aspect purement quantitatif, il a donc été associé à deux autres indicateurs relatifs à des aspects plus qualitatifs pour élaborer l'IDH.
Le premier d’entre eux est l’espérance de vie à la naissance qui permet d’analyser le niveau sanitaire de chaque pays. Cet indicateur permet de mesurer d’une façon indirecte la qualité de l’alimentation, la qualité du logement et l’accès à l’eau potable et aux soins médicaux.
Le second indicateur associé au PIB est le
niveau d’instruction qui repose sur deux
critères :
- le taux brut de scolarisation qui mesure le
pourcentage d’élèves
scolarisés par rapport au maximum possible pour
chaque classe d’âge ;
- le taux d’alphabétisation qui cible la
proportion des plus de 15 ans sachant lire,
écrire et capables de comprendre un texte court.
Alors que le PIB permet de mesurer le niveau de vie
d’un point de vue strictement économique,
ces nouvelles données permettent
d’apprécier la qualité de la
vie.
Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) calcule cet indice à partir des sources officielles des Nations Unies et d’autres sources nationales.
Comme beaucoup de pays modifient régulièrement leurs méthodes de calcul des données statistiques, cet indice est réajusté en permanence. Pour d’autres Etats, en l’absence de données fiables ou parce qu’elles sont trop parcellaires, l’IDH n’est pas calculé. C’est le cas en 2007 pour l’Afghanistan ou la Somalie.
L’IDH se présente sous la forme d’un nombre à quatre chiffres compris entre 1,000 et 0,000. Le niveau 1,000 représenterait la situation idéale d’un pays qui a atteint le niveau de développement le plus élevé et 0,000 l’absence totale de développement.
En réalité les chiffres s’échelonnent entre 0,968 pour le premier, l’Islande et 0,336 pour le dernier des 177 pays classés en 2007, la Sierra Leone.
Toutefois cet indicateur suscite des critiques. La première est fondée sur le maintien du PIB dans le calcul de l’IDH, or il ne prend en compte ni l’utilité réelle de la production, ni les conditions dans lesquelles les richesses sont produites, ni le gaspillage, mais il comptabilise par contre la dégradation de l’environnement, la consommation d’hydrocarbures et donc les émissions de CO2, par exemple.
La seconde critique est la prise en compte insuffisante
de critères purement qualitatifs qui
affineraient la mesure des
inégalités.
Lorsqu’il s’agit de données purement
chiffrées, les pays sont classés en trois
groupes mais dans le cadre d’une information
cartographique, la ventilation se fait en quatre
groupes :
- le premier groupe, développement humain
élevé, de 0,800 à 0,900 et plus
;
- le deuxième groupe, développement
humain moyen, de 0,650 à 0,799 ;
- le troisième groupe, développement
humain moyen faible, de 0,500 à 0,649 ;
- le quatrième groupe, développement
humain faible, de 0,400 et en dessous à 0,499.
Dans la plupart des pays, même en Chine ou en Inde, l’IDH a augmenté depuis le début de l’utilisation de cet indice. Mais d’autres, comme la République Démocratique du Congo ou la Zambie, ont vu leur situation se dégrader.
Globalement les pays de l’OCDE ont gagné
0,050 points passant d’une moyenne de 0,870
à 0,920 et les Etats de l’Amérique
latine de 0,730 à 0,800. Les progressions les
plus fortes concernent les pays arabes et les pays
d’Asie du Sud qui ont tous progressé
d’un dixième de point mais avec une
situation initiale très basse en 1990.
Seule l’Afrique subsaharienne stagne depuis 20
ans avec un IDH aux alentours de 0,470.
La carte est réalisée à partir de données nationales et s’inscrit donc dans des frontières d’Etats ; elle ne met pas en évidence les disparités régionales, entre la Chine littorale et la Chine de l’Ouest par exemple ou encore entre la Russie d’Europe et la Russie d’Asie.
Sur le continent américain, l’IDH est toujours supérieur à 0,750 à sept exceptions près : Guatemala, Honduras, El Salvador, Nicaragua, Bolivie, Jamaïque et Haïti.
Sur le continent africain, tous les Etats, à l’exception de la Libye qui est classée en groupe un, ont un mauvais IDH, voire catastrophique avec des classements inférieurs à 0,400 pour l’Afrique subtropicale (Mali, Niger, Tchad, République Centrafricaine) et pour de petits Etats atlantiques comme la Guinée Bissau ou la Sierra Léone.
Pour la Somalie, le Sahara occidental ou le
Libéria les données ne sont pas
disponibles.
En Europe tous les Etats ont un IDH supérieur
à 0,800 sauf la Moldavie et l’Ukraine. Les
données manquent pour quelques Etats
récemment nés de
l’éclatement de la Yougoslavie.
Sur le continent asiatique les situations sont très variées. La partie russe de l’Asie est classée en groupe un, bénéficiant en cela, des données statistiques de la Russie d’Europe. La Turquie, L’Iran, les républiques d’Asie centrale, la Chine et la Mongolie sont dans le groupe deux (Pays à développement humain moyen). Par contre les Etats d’Asie du Sud de l’Inde, Pakistan, Bangladesh, Népal, Myanmar, Cambodge et Vietnam sont dans le groupe trois.
Enfin, dans l’océan pacifique, les
situations sont très variées avec
l’Australie et le Japon dans le groupe un,
l’Indonésie dans le deux et la Papouasie
dans le trois.
L’IDH fait apparaître des niveaux de développement très disparates au niveau mondial. On retrouve là des données connues depuis longtemps mais l’IDH permet une analyse plus réaliste de ces écarts, incorporant des données qualitatives et non plus seulement quantitatives.
La situation dramatique dans laquelle se trouvent la plupart des pays d’Afrique et l’écart qui les sépare des pays les plus favorisés est un des éléments géopolitiques les plus marquants de ce début de XXle siècle.
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