L'extension des rapports marchands
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1. La généralisation des rapports
marchands
a. La marchandisation de la
société
L'histoire des sociétés modernes semble
être traversée par une tendance au
regroupement des sphères formant le social et
l'économique. Dans de nombreux cas, la loi de
l'offre et de la demande régit les rapports
humains.
L'intrusion de la logique économique se traduit en particulier par l'adoption d'une certaine forme de rationalité et plus particulièrement des règles de rentabilité, de maximisation sous contraintes, etc. Cela se manifeste notamment par une marchandisation de certaines activités auparavant régies par d'autres logiques.
Ainsi, Internet aurait très bien pu se développer sur une base non marchande, comme le prouve l'existence de logiciels libres. Pourtant, la tendance semble plutôt à la « privatisation » de ce réseau, afin de pouvoir vendre des services.
Il y aurait aussi une marchandisation de l'univers domestique : de nombreuses tâches effectuées par la famille sont souvent soit rémunérées, soit externalisées.
L'intrusion de la logique économique se traduit en particulier par l'adoption d'une certaine forme de rationalité et plus particulièrement des règles de rentabilité, de maximisation sous contraintes, etc. Cela se manifeste notamment par une marchandisation de certaines activités auparavant régies par d'autres logiques.
Ainsi, Internet aurait très bien pu se développer sur une base non marchande, comme le prouve l'existence de logiciels libres. Pourtant, la tendance semble plutôt à la « privatisation » de ce réseau, afin de pouvoir vendre des services.
Il y aurait aussi une marchandisation de l'univers domestique : de nombreuses tâches effectuées par la famille sont souvent soit rémunérées, soit externalisées.
b. Cette marchandisation remplace d'autres
comportements
Cette logique économique remplace ainsi d'autres
règles de comportements comme
l'altruisme ou la
coopération par exemple (même si
ces comportements subsistent toujours dans d'autres
sphères – amicales en particulier).
Cette marchandisation consacre finalement l'unification des sociétés sous la loi du seul marché.
Cela peut aussi se constater dans l'application de critères de rentabilité pour juger du bon fonctionnement de certains services publics comme la santé, La Poste ou l'enseignement, alors que d'autres critères peuvent être utilisés (taux de mortalité, espérance de vie, niveau d'alphabétisation, accès à la communication pour l'ensemble de la population, etc.).
Les privatisations et déréglementations des services publics sont ainsi le reflet d'un changement dans la manière de penser le collectif au sein de nos sociétés occidentales.
Cette marchandisation consacre finalement l'unification des sociétés sous la loi du seul marché.
Cela peut aussi se constater dans l'application de critères de rentabilité pour juger du bon fonctionnement de certains services publics comme la santé, La Poste ou l'enseignement, alors que d'autres critères peuvent être utilisés (taux de mortalité, espérance de vie, niveau d'alphabétisation, accès à la communication pour l'ensemble de la population, etc.).
Les privatisations et déréglementations des services publics sont ainsi le reflet d'un changement dans la manière de penser le collectif au sein de nos sociétés occidentales.
2. Des frontières sans cesse
repoussées ?
a. L'appropriation du vivant
Les règles de droit de
propriété ont récemment
connu un éclairage nouveau, lorsque des pays en
développement ont souhaité fabriquer des
molécules de médicaments
génériques (en particulier l'Inde
et l'Afrique du Sud) au nom de l'accès au soins.
L'objectif était de trouver une alternative moins
onéreuse que le recours aux médicaments
brevetés.
Les groupes pharmaceutiques ont alors attaqué en justice ces États, invoquant leur droit de propriété intellectuelle (puis ont retiré leurs plaintes devant le tollé). Si leur réaction semble légitime du point de vue d'un marché libéral, elle l'est moins lorsque l'on sait qu'une interdiction de fabrication des génériques se traduirait par un accroissement de la mortalité du fait d'une absence de soins.
On s'aperçoit donc que le règne du marché peut aussi se traduire par l'appropriation du vivant, qu'il s'agisse du domaine de la santé, ou encore de la biologie végétale et animale (labellisation de semences OGM - organisme génétiquement modifié -, commercialisation du clonage, etc.).
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Doc 1 : Accès au soins dans les pays en développement |
Les groupes pharmaceutiques ont alors attaqué en justice ces États, invoquant leur droit de propriété intellectuelle (puis ont retiré leurs plaintes devant le tollé). Si leur réaction semble légitime du point de vue d'un marché libéral, elle l'est moins lorsque l'on sait qu'une interdiction de fabrication des génériques se traduirait par un accroissement de la mortalité du fait d'une absence de soins.
On s'aperçoit donc que le règne du marché peut aussi se traduire par l'appropriation du vivant, qu'il s'agisse du domaine de la santé, ou encore de la biologie végétale et animale (labellisation de semences OGM - organisme génétiquement modifié -, commercialisation du clonage, etc.).
b. L'homme, propriété
industrielle ?
La volonté de certains laboratoires
pharmaceutiques de breveter l'ADN afin
de pouvoir tirer des bénéfices des
recherches faites sur ce
« matériau ». Il existe en
effet une véritable compétition entre
les grands laboratoires privés
américains pour s'accaparer le génome,
en labellisant tout fragment décodé.
Le génie génétique est en effet considéré comme une source de profits futurs, dès lors qu'une application médicale sera trouvée et commercialisée. Cette pratique, combattue par l'Europe, pose bien évidemment de nombreux problèmes éthiques, qui dépassent le cercle des économistes et des scientifiques : faut-il considérer le génotype comme un patrimoine commun ou comme un potentiel produit marchand ?
Le génie génétique est en effet considéré comme une source de profits futurs, dès lors qu'une application médicale sera trouvée et commercialisée. Cette pratique, combattue par l'Europe, pose bien évidemment de nombreux problèmes éthiques, qui dépassent le cercle des économistes et des scientifiques : faut-il considérer le génotype comme un patrimoine commun ou comme un potentiel produit marchand ?
L'essentiel
On assiste à une véritable
marchandisation de la société
dans son ensemble, les rapports marchands se substituant
à d'autres comportements sociaux. Cela ne va pas sans
poser de questions, notamment quand il s'agit de s'accaparer
l'essence même de la vie.
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