L'évolution de la socialisation
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La socialisation est un processus qui dure toute la vie.
Comment les individus évoluent-t-ils ?
1. Socialisation primaire et secondaire
a. Définitions
La socialisation est le processus par lequel les
individus apprennent à vivre en
société et s’y intégrer.
Cela se fait par l’apprentissage des normes et des
valeurs en vigueur dans une société
donnée.
La socialisation primaire concerne l’enfance, c’est le socle sur lequel va se forger la personnalité de l’enfant et plus tard celle de l’individu. Elle détermine la suite de l’apprentissage de la vie en société pour les individus.
La socialisation secondaire débute à la fin de l’adolescence et se poursuit à l’âge adulte. Elle va venir compléter l’apprentissage fait dans les premières années de la vie de l’individu. Elle prolonge la socialisation primaire mais ne la reproduit pas toujours.
Les individus pour s’intégrer dans la société doivent notamment acquérir :
• les normes : qui sont des règles qui déterminent leur comportement (manger avec une fourchette, s’habiller de telle ou telle manière selon le contexte, le niveau de langage…).
• les valeurs : ce sont des principes moraux qui guident les actions et les pensées des individus (la liberté, le respect…).
• les statuts et les rôles : en fonction de la place qu’occupe un individu dans la société, il doit jouer certains rôles (le rôle de père, de mari ou de collaborateur dans une entreprise…) en respectant les attentes des autres individus vis-à-vis de ce rôle.
La socialisation primaire concerne l’enfance, c’est le socle sur lequel va se forger la personnalité de l’enfant et plus tard celle de l’individu. Elle détermine la suite de l’apprentissage de la vie en société pour les individus.
La socialisation secondaire débute à la fin de l’adolescence et se poursuit à l’âge adulte. Elle va venir compléter l’apprentissage fait dans les premières années de la vie de l’individu. Elle prolonge la socialisation primaire mais ne la reproduit pas toujours.
Les individus pour s’intégrer dans la société doivent notamment acquérir :
• les normes : qui sont des règles qui déterminent leur comportement (manger avec une fourchette, s’habiller de telle ou telle manière selon le contexte, le niveau de langage…).
• les valeurs : ce sont des principes moraux qui guident les actions et les pensées des individus (la liberté, le respect…).
• les statuts et les rôles : en fonction de la place qu’occupe un individu dans la société, il doit jouer certains rôles (le rôle de père, de mari ou de collaborateur dans une entreprise…) en respectant les attentes des autres individus vis-à-vis de ce rôle.
b. Des instances de socialisation
complémentaires
La socialisation primaire est avant tout marquée
par la socialisation au sein de la famille
(document 1) puis à
l’école.
La famille est le premier groupe auquel va voir à faire l’enfant. Puis, à l’école, il va découvrir des contraintes nouvelles mais va aussi être en contact avec de nouveaux adultes et des groupes de pairs. On appelle groupes de pairs les individus qui ont une caractéristique commune (âge, statut d'élève). Ces groupes de pairs vont aussi avoir une importance particulière à l’adolescence. L’individu passe plus de temps avec ses amis et va s’identifier à des figures différentes. Les normes et les valeurs sont ici quelques fois différentes de celles intégrées dans la famille ou l’école.
Les médias sont aussi vecteurs de normes et de valeurs notamment la télévision mais aussi aujourd’hui internet.
A l’âge adulte, l’individu retrouve certaines de ces instances comme la famille notamment lorsqu’il va apprendre à vivre en couple mais aussi éduquer ses enfants.
Le travail va être une instance nouvelle qui va marquer une bonne partie de la vie de l’individu adulte (document 2). Il peut aussi fréquenter des associations, des syndicats ou des partis politiques et y prendre des responsabilités.
Enfin, on voit que les groupes de pairs prennent aussi une importance particulière pour les personnes âgées qui retrouvent ainsi une sociabilité au travers de loisirs, sorties…
La famille est le premier groupe auquel va voir à faire l’enfant. Puis, à l’école, il va découvrir des contraintes nouvelles mais va aussi être en contact avec de nouveaux adultes et des groupes de pairs. On appelle groupes de pairs les individus qui ont une caractéristique commune (âge, statut d'élève). Ces groupes de pairs vont aussi avoir une importance particulière à l’adolescence. L’individu passe plus de temps avec ses amis et va s’identifier à des figures différentes. Les normes et les valeurs sont ici quelques fois différentes de celles intégrées dans la famille ou l’école.
Les médias sont aussi vecteurs de normes et de valeurs notamment la télévision mais aussi aujourd’hui internet.
Doc. 1. La famille, socialisation primaire |
A l’âge adulte, l’individu retrouve certaines de ces instances comme la famille notamment lorsqu’il va apprendre à vivre en couple mais aussi éduquer ses enfants.
Le travail va être une instance nouvelle qui va marquer une bonne partie de la vie de l’individu adulte (document 2). Il peut aussi fréquenter des associations, des syndicats ou des partis politiques et y prendre des responsabilités.
Enfin, on voit que les groupes de pairs prennent aussi une importance particulière pour les personnes âgées qui retrouvent ainsi une sociabilité au travers de loisirs, sorties…
Doc. 2. Le travail, instance de socialisation secondaire |
2. Une socialisation qui évolue
a. Socialisation anticipatrice
L’individu appartient à un groupe mais
aspire quelquefois à en intégrer un autre
(groupe de référence). Il peut
modifier ses attitudes, son mode de vie… pour
intégrer ce groupe.
Il va donc modifier sa socialisation, intégrer des normes nouvelles, se référer à de nouvelles valeurs et apprendre de nouveaux rôles pour imiter le mode de vie de son groupe de référence. On peut observer ces comportements pour des individus souhaitant intégrer une catégorie sociale différente ou encore prendre l’exemple des jeunes qui participent à des télé-réalités et qui en adoptent les comportements outranciers et tapageurs jusqu’à la caricature…
Il va donc modifier sa socialisation, intégrer des normes nouvelles, se référer à de nouvelles valeurs et apprendre de nouveaux rôles pour imiter le mode de vie de son groupe de référence. On peut observer ces comportements pour des individus souhaitant intégrer une catégorie sociale différente ou encore prendre l’exemple des jeunes qui participent à des télé-réalités et qui en adoptent les comportements outranciers et tapageurs jusqu’à la caricature…
b. Le passage de la socialisation primaire à
la socialisation secondaire
Ce passage se fait de manière continue ou
avec des ruptures. C’est un processus qui se
déroule en étapes successives.
L’individu peut être amené à
entièrement revoir sa socialisation de base.
Le cas le plus courant est celui de la linéarité, l’individu fait évoluer sa socialisation grâce à de nouvelles expériences, des situations nouvelles et des référents différents mais cela se fait dans la continuité de sa socialisation de base et sans conflit personnel ou remise en cause profonde.
L’autre alternative est la rupture dans la socialisation de l’individu. Cela arrive souvent face à ce que l’on nomme des « chocs biographiques ». Il peut s’agir d’un déracinement culturel (émigration), d’une conversion politique ou religieuse suite à une rencontre, un évènement tragique (sectarisme, nationalisme, xénophobie)… Dans ce cas l’individu doit se reconstruire une identité en remettant partiellement ou totalement en cause sa socialisation primaire. Cela nécessite en partie :
• Une distanciation vis-à-vis des rôles antérieurs et une forte adhésion aux rôles attendus dans le nouveau milieu (social, culturel…).
• L’appui d’une structure institutionnelle ou de personnes aidant à la « reconversion » (par exemple des associations d’intégration des immigrés dans le pays d’accueil).
Ces ruptures se produisent aussi lorsque le développement de l’individu lui fait comprendre que son milieu d’origine est éloigné de son milieu actuel (par exemple un individu ayant fait des études supérieures dans un milieu social d’origine défavorisé).
Le cas le plus courant est celui de la linéarité, l’individu fait évoluer sa socialisation grâce à de nouvelles expériences, des situations nouvelles et des référents différents mais cela se fait dans la continuité de sa socialisation de base et sans conflit personnel ou remise en cause profonde.
L’autre alternative est la rupture dans la socialisation de l’individu. Cela arrive souvent face à ce que l’on nomme des « chocs biographiques ». Il peut s’agir d’un déracinement culturel (émigration), d’une conversion politique ou religieuse suite à une rencontre, un évènement tragique (sectarisme, nationalisme, xénophobie)… Dans ce cas l’individu doit se reconstruire une identité en remettant partiellement ou totalement en cause sa socialisation primaire. Cela nécessite en partie :
• Une distanciation vis-à-vis des rôles antérieurs et une forte adhésion aux rôles attendus dans le nouveau milieu (social, culturel…).
• L’appui d’une structure institutionnelle ou de personnes aidant à la « reconversion » (par exemple des associations d’intégration des immigrés dans le pays d’accueil).
Ces ruptures se produisent aussi lorsque le développement de l’individu lui fait comprendre que son milieu d’origine est éloigné de son milieu actuel (par exemple un individu ayant fait des études supérieures dans un milieu social d’origine défavorisé).
L'essentiel
L’apprentissage des normes, valeurs et
rôles par un individu dans une
société donnée définit le
processus de socialisation. Celui-ci se fait tout au
long de la vie au travers de la socialisation primaire
puis secondaire grâce à des instances
de socialisation complémentaires. Ce processus
peut se faire de manière continue mais aussi
dans la rupture avec une remise en question profonde
de l’identité de l’individu.
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