L’Europe des 27
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La construction européenne s’inscrit dans un contexte international d’après guerre. Affaiblis par deux conflits, inquiets de la déchirure créée par la guerre froide, les pères fondateurs de l’Europe ont souhaité l’existence d’un espace de paix et de prospérité en Europe, sous la forme d’une communauté d’Etats nations coopérant entre eux. Le respect de la démocratie et le libéralisme sont les deux piliers de cette alliance.
Le premier rapprochement franco-allemand débouche, en 1951, sur la création de la CECA (Communauté Economique du Charbon et de l’Acier), puis de la CEE (Communauté Economique Européenne) avec le traité de Rome, en 1957. Le principe de supranationalité émerge alors en Europe.
Construire un espace économique unifié
La CEE est apparue comme la consécration économique de la volonté d’union des Etats d’Europe de l’Ouest. Le traité de Rome affirme la nécessité d’assurer aux citoyens européens le progrès social et économique : en éliminant toutes les entraves (ex. barrières douanières), ou en mettant en place des politiques communes (ex. Politique Agricole Commune). Il appelle aussi à réduire les inégalités entre Etats-membres.
L’Europe des 27 est d’abord un espace de libre circulation des marchandises et des capitaux : mise en place d’une union douanière (1968) complétée par un marché unique (1993) et introduction d’une monnaie unique, l’euro (1999 et 2002). L’intégration commerciale, objectif premier du traité de Rome, est ainsi concrétisée. Le pacte de stabilité et de croissance oblige, par ailleurs, les Etats à coordonner leurs politiques budgétaires.
Des politiques communes inégales mais réelles
Les politiques communautaires n’ont longtemps
concerné que l’agriculture (PAC)
et la réduction des inégalités entre les
Etats membres (Fonds structurels). Dans une moindre mesure,
elles s’intéressent aux transports et à
l’environnement.
L’UE s’appuie aussi sur une politique
étrangère et militaire commune,
même si les désaccords subsistent (ex. au sujet de
l’intervention en Irak), ainsi que sur la
coopération judiciaire et politique
(notamment sur les questions d’immigration). Ces domaines
ne font pas l’objet d’un transfert de
compétences vers les institutions de l’UE mais la
concertation entre les Etats membres est primordiale.
Une construction politique unique
Le traité de Maastricht (1992) a
marqué une étape décisive dans la
construction européenne. Il instaure le transfert
d’un certain nombre de compétences vers les
institutions communautaires (Parlement, Commission, Conseil de
l’UE). Les droits nationaux sont désormais
subordonnés au droit communautaire.
Enfin, il crée la citoyenneté
européenne : est citoyen européen
toute personne ayant la nationalité d’un Etat
membre. Elle permet d’être élu et de voter
aux élections municipales et européennes dans
n’importe quel Etat membre.
Le Royaume-Uni et l’Irlande ont refusé les accords de Schengen qui assure la liberté totale de circulation des personnes.
Le Royaume-Uni, le Danemark et la Suède n’ont pas adopté l’euro.
Certains pays appartenant à l’Europe géographique refusent toujours leur intégration comme la Suisse ou la Norvège. Du coup, l’Europe géographique ne correspond pas strictement à l’Europe des 27.
La CEE, devenue UE, est très vite un succès. Aux
six membres fondateurs (Allemagne, France, Italie, Benelux)
s’ajoute la majeure partie de l’Europe
occidentale :
- d’abord l’Europe du Nord-Ouest en 1973
(Royaume-Uni, Irlande et Danemark) ;
- puis l’Europe méditerranéenne dans les
années 80 (Espagne, Portugal et Grèce) ;
- enfin l’Autriche, la Finlande et la Suède en 1990.
Avec la chute du mur de Berlin et l’effondrement du bloc
de l’Est, de nombreux Etats d’Europe
centrale et orientale sont candidats. Ils
intègrent l’UE en mai 2004, portant le nombre
d’Etats membres à 25 :
- cinq pays d’Europe centrale (Pologne,
République tchèque, Slovaquie, Slovénie et
Hongrie) ;
- trois pays baltes (Lettonie, Estonie, Lituanie) ;
- deux Etats insulaires (Malte et Chypre).
L’élargissement de 2004, sans commune mesure de
part son ampleur avec les élargissements
précédents, opère un net
recentrage en direction de l’Est du
continent, et ce d'autant plus avec l'arrivée de la
Roumanie et de la Bulgarie en janvier 2007.
Un certain nombre de pays sont encore candidats comme la
Croatie, la Macédoine et même la Turquie.
Les enjeux de l’élargissement
D’un seul coup, l’UE passe de 15 à 25 membres puis à 27, de 385 millions d’habitants à 495 et de 12 à 23 langues officielles…
Se posent dès lors des problèmes institutionnels. Les élargissements successifs de l’UE rendent son fonctionnement de plus en plus complexe. Les institutions actuelles sont peu compatibles avec une Europe élargie à 27, ce qui suppose une refonte des institutions : l’équilibre entre grands et petits Etats, le mode de prise de décision et l’adoption de la Constitution en sont les défis majeurs.
Les inégalités de
développement entre les différents Etats
membres supposent des efforts d’ajustement. Les nouveaux
membres constituent de nouveaux marchés mais ils doivent
rattraper leur retard et adopter les acquis
communautaires (l’ensemble des règles
communautaires existantes) ce qui suppose de profondes
restructurations.
La politique des fonds structurels (mécanisme de
subventions destinées à aider les régions
les plus pauvres) doit atténuer ces
inégalités.
En matière politique, certaines difficultés subsistent au marges de L'Union européenne : l’ensemble balkanique est en crise (éclatement de la Yougoslavie, Kosovo sous tutelle internationale).
Enfin la candidature de certains pays comme la Turquie est controversée. Elle pose la question des frontières de l’UE et du respect des critères politiques et économiques d’adhésion. Ces critères contribuent à forger une identité partagée, reposant sur des principes démocratiques et un niveau de développement, auxquels la Turquie, pour certains Etats membres, ne répond pas.
Il implique des transferts de compétences en faveur de la Commission Européenne.
L’exemple de la politique sociale (politique pour l’emploi, de protection sanitaire ou de lutte contre l’exclusion), souvent initiée par la France, montre les limites de l’approfondissement de l’Europe des 25 dans certains domaines.
D’autre part, des conceptions s’affrontent
sur la notion même d’approfondissement.
Certains pays cherchent à limiter le projet à une
simple zone de libre-échange (Danemark, Royaume-Uni).
Ils refusent l’intégration politique et
l’homogénéisation des législations
sociales, au nom du respect de la souveraineté
nationale.
La majorité des membres, quant à eux, militent
pour construire une Europe qui dépasse le cadre
économique. Mais ils ne sont pas d’accord sur la
forme : la France prône une Europe des nations ;
l’Allemagne, une fédération
européenne.
La place de l’Etat dans le projet européen est
donc au cœur des débats. Ils opposent :
- Les tenants de la
supranationalité : l’UE se
substitue aux Etats, par le biais d’une organisation
politique placée au-dessus des institutions nationales
ce qui suppose la mise en place d’un gouvernement
européen.
- Les souverainistes, partisans de la défense de la souveraineté nationale qui garantit la spécificité et les intérêts nationaux face à la construction européenne. Cette union d’Etats souverains a pour fonction de garantir et d’amplifier la puissance nationale.
Pour le moment, le principe de subsidiarité, qui confie à la collectivité la plus proche des citoyens sur une question donnée (Etat, département, région, UE…) des compétences propres, vise à établir plus de souplesse dans la répartition des pouvoirs.
Au delà des tumultes nationalistes, l’UE semble
être une construction économique et politique
garante de progrès, de paix et de démocratie. Son
succès est aussi la cause de certains de ses
échecs : gouverner à 15 est difficile, qu'en
sera-t-il à 27 ?
Les difficultés qui se posent sont donc
innombrables : rester un des pôles de la Triade tout
en intégrant de nouvelles nations et construire un
ensemble politique réellement démocratique et
social.
L’Europe sert aussi de modèle : elle est
pionnière dans l’aide au développement, par
exemple, et ses valeurs demeurent très attractives.
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