Leffondrement de la Quatrième République
L’ordre est rétabli à Alger, mais le FLN renforce son audience au sein de la population algérienne. La France apparaît en outre très isolée sur la scène internationale. Critiquée à l’ONU pour les méthodes qu’elle utilise en Algérie, humiliée lors de l’expédition de Suez contre le leader égyptien Nasser, la France semble s’être enlisée dans le problème algérien.
D’autre part, les dépenses dues à la guerre
creusent le déficit budgétaire. Les
difficultés financières s’accumulent.
Enfin, la guerre d’Algérie divise l’opinion.
La droite, indignée des violences du FLN, est sensible
au sort des « pieds-noirs »,
c’est-à-dire de la population d’origine
européenne habitant en Algérie. Elle souhaite que
l’Algérie reste française. En face, des
hommes de gauche, des chrétiens progressistes et des
intellectuels comme Jean-Paul Sartre réprouvent
l’usage de la torture et critiquent l’action de
l’armée.
Ses successeurs s’appuient sur des majorités instables, et se montrent totalement impuissants, alors que les difficultés financières s’aggravent. Le radical Maurice Bourgès-Maunoury conduit le gouvernement jusqu’en septembre 1957, puis Félix Gaillard devient président du Conseil jusqu’en avril 1958, où il est renversé à cause de son impuissance en Algérie. C’est la 22e crise ministérielle de la Quatrième République. Il ne paraît alors plus possible de constituer un gouvernement. Au bout d’un mois, le président de la République René Coty demande à Pierre Pflimlin de constituer un gouvernement. Le 13 mai 1958, celui-ci se présente à la chambre pour être investi. Le même jour, une émeute éclate à Alger.
Le gouvernement Pflimlin, investi à Paris, n’a pas les moyens de se faire obéir en Algérie. Totalement impuissant, divisé, il nomme le général Salan délégué général en Algérie avec tous les pouvoirs civils et militaires. L’armée gouverne donc en Algérie. Convaincu que le général de Gaulle est favorable au maintien de l’Algérie comme colonie française, Salan fait appel à lui le 15 mai 1958.
La gauche organise une manifestation commune contre le retour
du général de Gaulle au pouvoir. Mais Guy Mollet
se rallie à lui, et le président de la
République René Coty fait savoir qu’il
démissionnera si le général de Gaulle
n’est pas investi comme président du Conseil.
Cette pression est décisive et le
1er juin 1958, l’Assemblée
nationale vote l’investiture du gouvernement
De Gaulle. Le lendemain, il reçoit les pleins
pouvoirs et le droit de réviser la Constitution.
La crise du 13 mai a suscité diverses
interprétations : une partie de la gauche y a vu un coup
d’Etat dont le général de Gaulle aurait
profité. Les historiens mettent plutôt
l’accent sur la lente décomposition du
régime. La crise algérienne n’aurait fait
que précipiter l’effondrement de la
Quatrième République.
L’aggravation de la situation en Algérie révèle les faiblesses du régime politique. Après la chute du gouvernement de Guy Mollet, aucun gouvernement ne paraît susceptible de redresser la situation. La crise du 13 mai 1958 précipite l’effondrement de la Quatrième République et ramène au pouvoir le général de Gaulle.


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