L'échange à travers l'Histoire
Dès le Moyen âge, les marchés et foires sont des lieux de rencontres importants où s'échangent les biens importés des alentours. La grande majorité des échanges reste malgré tout circoncise à des relations très locales.
De plus, la production est avant tout l'objet d'une autoconsommation, ce qui ne laisse que peu de produits à négocier. Ce commerce repose principalement sur des échanges stables et relativement égaux entre consommateurs et producteurs. L'ajustement par les prix permet simplement d'équilibrer les besoins de chacun en produits ou en capital. Le lien de marché inclut aussi de fait de nombreux liens sociaux, primordiaux par rapport à l'activité d'échange monétaire.
Afin de rassembler ces richesses, il faut des capitaux croissants et de nouveaux marchés. Les entrepreneurs se lancent alors dans la conquête de nouveaux espaces maritimes pour s'approvisionner ou écouler les productions. Cela se manifeste par l'apogée de certaines cités commerçantes tournées vers l'extérieur : les cités italiennes, Londres et Amsterdam.
On assiste ainsi à la naissance d'une véritable « économie-monde », accroissant les échanges internationaux et la circulation du capital (document 1).
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Doc 1 : Échange marchand à l'international |
Dans les sociétés traditionnelles, les actes de production, de consommation et de répartition se faisaient à partir de normes et de valeurs morales ou religieuses (interdiction du prêt à intérêt, répartition de la richesse en fonction des statuts matrimoniaux, etc.).
En revanche, dans les sociétés modernes, la sphère économique a produit ses propres valeurs et ses propres normes de comportement de manière autonome, dissociées notamment du champ politique et social. Le travail devient en particulier une valeur marchande perdant son attrait social, avec l'avènement du salariat généralisé et de la division du travail.
Pour l'auteur de La Grande Transformation, le capitalisme se convertit donc en libéralisme. La croyance en un marché autorégulateur se développe largement, avec son cortège de préceptes associés : la marchandisation de toutes les activités, l'efficacité du laisser-faire ou du libre échange, l'individualisme méthodologique, etc.
De plus, K. Polanyi montre une subordination de l'ordre social aux phénomènes économiques.
Il y a donc véritablement un double mouvement : l'idéologie de marché s'étend puisque la société adopte les principes du laisser-faire et du libre échange. Un contre mouvement affirme la nécessité d'une régulation ou d'un contrôle de cette expansion du marché.

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