L'art des premiers chrétiens
Les persécutions contre les premiers chrétiens sont un frein plus durable au développement d'un art chrétien. N'ayant pas de lieu de culte spécifique, ils se réunissent pour célébrer leur culte dans les maisons des particuliers ou sur les tombes des martyrs. Au IIe siècle, les chrétiens sont enterrés dans des catacombes (nécropoles souterraines à l'extérieur des villes). C'est sur leurs murs et les sarcophages qu'apparaît le premier art chrétien symbolique.
Le premier symbole utilisé est le poisson. Il rappelle la multiplication des pains et des poissons par Jésus au bord du lac de Tibériade, mais c'est surtout un acronyme (sigle qui peut être prononcé comme un mot ordinaire) de Jésus. En effet, en grec, poisson se dit ichtus, les lettres du mot grec correspondent aux initiales de Iesus Christos Theou Uios Sôter (J.-C. Fils de Dieu Sauveur).
Le chrisme est sans doute le symbole le plus représenté durant les premiers siècles. Il s'agit de l'assemblage des deux premières lettres grecques du mot Christ (KRistos), qui forme une croix. Le chrisme est souvent associé à l'Alpha et à l'Oméga, les premières et dernières lettres de l'alphabet grec, ce qui signifie que Dieu est au commencement et à la fin de toute chose. Les colombes ou les oiseaux en général représentent le Saint-Esprit, ou l'annonce de la rémission des péchés. La vigne ou la coupe, utilisées également dans les synagogues, sont liées à la Terre promise, annonce de la vie future et du règne de Dieu. Le vocabulaire pastoral des Evangiles est illustré par l'agneau associé à Jésus, « agneau de Dieu, venu effacer les péchés du monde » et avec le pasteur symbole de Jésus-Christ (« Je suis le Bon Pasteur, vous êtes mes brebis »). La croix de la crucifixion ne devient le symbole chrétien par excellence qu' après la reconnaissance de la nouvelle religion par Rome.
Les premières églises empruntent leur plan à la basilique romaine. A l'origine, il s'agit d'un édifice civil de plan rectangulaire à plusieurs nefs parallèles, séparées par des colonnes, destiné aux affaires juridiques et comprenant un autel dédié à une divinité protectrice. Son plan est adapté au culte chrétien et sa structure à peine modifiée sera celle des églises d'Occident pour plusieurs siècles. L'autel est placé dans une abside qui accueille également le siège de l'évêque. L'Eglise, favorisée par les empereurs, a ainsi emprunté le caractère monumental d'un des édifices emblématiques de l'Empire romain.
Les baptistères peuvent être de plans variés, rectangulaires, circulaires ou octogonaux surmontés de dômes, mais possèdent tous en leur centre une cuve cruciforme, en rappel du baptême par le Christ.
Durant trois siècles, les chrétiens doivent affronter un double problème en matière d'art. Issu du judaïsme, dans lequel les images sont interdites, le christianisme est confronté à la question de la représentation des images. De plus, persécutés, ils n'ont pas de lieux de culte dans lesquels un art pourrait se développer. Malgré ces obstacles, des symboles chrétiens apparaissent dès la deuxième moitié du Ier siècle. A partir de 313 (la liberté de culte est garantie dans l'Empire romain par l'édit de Milan), le christianisme sort de la clandestinité et élabore un art fortement influencé par l'art gréco-romain, mais qui en premier lieu répond aux besoins rituels.


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