L'affirmation des pays émergents dans les échanges mondiaux
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
Dans un espace économique mondial dominé par la Triade et les mégalopoles, américaine, européenne et asiatique, de nouveaux pôles de puissance s’affirment peu à peu, principalement en Asie mais aussi en Amérique latine, avec le Brésil et dans une moindre mesure en Afrique.
Comment définir ces pays émergents ? Quelle place tiennent-ils dans l’économie mondiale ? Quels sont les facteurs et les modalités de leur développement et quelles sont les difficultés auxquelles ils doivent faire face ?
Le terme de pays émergent apparaît
au début des années 1980 et
caractérise certains pays en
développement qui s’ouvrent aux
marchés boursiers. Par la suite, ce terme a
été utilisé aussi pour
définir les Nouveaux Pays
Industrialisés qui s’ouvrent au
marché mondial par opposition aux Pays les Moins
Avancés (PMA).
Il s’est aussi appliqué aux «
dragons » d’Asie devenus des
puissances à part entière : la
Corée du Sud, Singapour, Taiwan et Hong
Kong, désormais orientés vers des
produits de haute technologie, concurrentiels
avec la production des pays du Nord.
Leur main-d’œuvre étant devenue plus
chère, ils ont ouvert la voie à de
nouveaux pays émergents, les «
tigres » : Malaisie, Philippines,
Thaïlande et Indonésie. Ces pays
suivent la voie tracée par les dragons et sont
les nouveaux pays ateliers.
La plupart des grands constructeurs japonais
d’automobiles y ont installé des usines
d’assemblage. A l’inverse, la situation de
l’Argentine, dont le développement
était prometteur, mais qui a été
pénalisée par la crise de 2001, est plus
ambiguë car sa part dans le PMB (produit
mondial brut) est passée en dessous de 1 %.
Selon les classements, le chiffre fluctue de 25
à 27 pays émergents. Sont
classés dans cette catégorie :
- quatre Etats d’Europe : Hongrie, Pologne,
Russie et République tchèque ;
- neuf Etats d’Asie : Chine, Inde,
Indonésie, Malaisie, Pakistan, Philippines,
Thaïlande, Turquie et Vietnam ;
- six Etats d’Amérique : Argentine,
Brésil, Chili, Colombie, Mexique et Pérou
;
- quatre Etats d’Afrique : Afrique du sud,
Egypte, Maroc et, Tunisie ;
- deux Etats du Proche-Orient : Israël et la
Jordanie.
Cet ensemble regroupe donc des Etats aux niveaux de
développement très différents.
La Hongrie et la Pologne se rapprochent des standards
de l’Union européenne, la Chine est la
troisième puissance mondiale, le Maroc
très en retrait et l’Algérie,
malgré ses richesses en hydrocarbures,
n’apparaît pas.
En fait ce classement ne s’appuie pas uniquement
sur les critères classiques du
développement mais tient compte également
de trois éléments : le niveau initial en
1993, la croissance observée jusqu’en 2005
et le niveau de participation aux échanges
mondiaux.
Parmi ces pays émergents cinq sont
considérés comme « grands
émergents » : le Brésil, la
Chine, l’Inde, le Mexique et la Russie. Leur
poids cumulé dans le PMB (produit mondial brut)
est passé de 9,7 en 1993 à 11,5 % en 2005
(chiffres du Centre d’études prospectives
et d’informations internationales, CEPII). Ce
sont la Chine et l’Inde qui ont le plus
progressé et ont atteint le statut de grande
puissance économique mais avec un très
faible niveau de revenu. Ces cinq pays ont
doublé la valeur de leurs exportations mondiales
entre 1993 et 2005.
Première puissance démographique mondiale
avec plus de 1,3 milliards d’habitants, la Chine
est devenue en trois décennies la
troisième puissance économique du monde
avec un produit intérieur brut de 2688
milliards de dollars et un taux de croissance de
10 % par an.
La puissance de son industrie lui permet
d’inonder le marché mondial
d’appareils photos, de téléviseurs,
de jouets, de textile,
d’électroménager,
d’ordinateurs portables, de
téléphones mobiles… qui sont
souvent produits par des entreprises
étrangères délocalisées.
Celles-ci sont en effet, attirées par une
main-d’œuvre parmi les moins chères
du monde : 0,50 dollar de l’heure en Chine
intérieure et 0,75 sur les zones littorales.
La quasi-totalité de la production est
exportée ce qui permet à la Chine
d’avoir une balance commerciale largement
excédentaire et d’accumuler des
réserves de change et des moyens financiers
qu’elle investit dans de gigantesques
équipements comme le barrage des Trois Gorges
sur le Yangzijiang par exemple.
L’émergence d’une bourgeoisie
d’affaire, de cadres aisés et d’une
classe moyenne, avides de consommation, ouvre le
marché intérieur. Mais la Chine est aussi
le berceau de la contrefaçon (produits de
luxe, des logiciels médicaments)
pénalisant ainsi de nombreuses entreprises
occidentales. En 2003 la Chine a été la
quatrième puissance exportatrice mondiale et la
troisième pour les importations avec
respectivement 7,7 % et 6,9 % des échanges
mondiaux de marchandises en valeur (chiffres OMC).
C’est la seconde puissance
démographique avec 1,1 milliard
d’habitants. L’Inde s’est ouverte
plus tardivement que la Chine à la
mondialisation, il y a moins de vingt ans.
D’abord destination privilégiée
pour la délocalisation des industries de
main-d’œuvre, notamment pour le textile,
elle s’est ensuite fait une
spécialité dans les activités de
services – de nombreuses « hot line
» y sont implantées – et la
fabrication de logiciels grâce à des
informaticiens compétents : Bangalore et
Hyderabad sont des pôles de haute technologie
internationalement reconnus.
L’industrie cinématographique est
également très active : l’Inde
est le premier producteur mondial de films, les
principaux studios sont à Bombay. Le taux
de croissance est très élevé, 9 %
par an mais la balance du commerce extérieur
reste déficitaire et le marché
intérieur est encore peu
développé. La maîtrise de
l’anglais a été un atout essentiel
mais les blocages de la société dans
laquelle le système des castes est encore
très présent pénalisent le
développement. Les écarts de revenus y
sont particulièrement sensibles et les
inégalités criantes.
Premier pays d’Amérique latine,
dixième rang mondial pour le PIB, le
Brésil dispose d’atouts qui peuvent
lui permettre de devenir une grande puissance. Le
territoire recèle d’importantes ressources
minières et énergétiques.
C’est d’ores et déjà une
grande puissance agricole et agroalimentaire avec
une agriculture intégrée dans les
filières des multinationales
américaines.
Il occupe le premier rang mondial pour le café,
le second pour le soja, les bovins ou la canne à
sucre et le troisième pour le maïs. Il est
également le premier exportateur de jus
d’orange. Cette puissance agricole
s’accompagne d’un fort
développement industriel. Le Brésil
exporte son minerai de fer, produit de l’acier,
l’entreprise nationale Pétrobras
contrôle la production de pétrole et de
nombreuses FMN (firmes multinationales) ont investi
dans l’automobile (Volkswagen), l’industrie
pharmaceutique ou la grande distribution (Carrefour).
Sao Paulo est également une grande place
financière.
Le marché commun latino-américain, le Mercosur, assure au Brésil des débouchés sur l’ensemble du continent. Les inégalités sociales restent toutefois là aussi très marquées, les favelas côtoient les « condominios fechados », quartiers huppés gardés par des milices privées. De nombreux paysans sans terre vivent misérablement et viennent chercher dans les grandes villes des miettes de prospérité.
Cette affirmation de nouvelles puissances économiques menace la supériorité des pays du Nord. Devant la Chine devenue l’usine du monde, le Brésil qui concurrence les Etats-Unis pour leur puissance agricole, les pays du Nord tentent de résister et d’imposer leurs règles du jeu, en particulier grâce à l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce).
Le récent échec des négociations entre pays du Nord et pays du Sud montre que ceux-ci ne sont pas prêts à se laisser imposer des directives qui les défavorisent, notamment par des droits de douane exagérés appliqués aux produits agricoles qu’ils exportent. Pour faire face au G8, les huit pays les plus riches au monde (Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France, Italie, Russie, Chine et Japon), les Etats du Sud ont créé le G 22 pour parler d’une seule voix lors des discussions de l’OMC. Il n’en reste pas moins que ces nouvelles puissances économiques ont encore besoin des pays du Nord : ils dépendent encore très fortement des capitaux et des avancées technologiques des pays riches et encore plus de leurs IDE (Investissements Directs à l’Etranger).
La mondialisation exige donc une coopération accrue. Dans la plupart de ces nouveaux pôles de puissance économiques, les IDH (Indice de Développement Humain) sont en dessous des standards occidentaux et les écarts de développement entre villes et campagnes très marqués. Si les villes témoignent d’une réussite économique incontestable, les campagnes restent encore largement sous-développées.
Une projection comparative des PIB à
l’échéance 2040 montre que la
Chine deviendrait à cette date la
première puissance économique
mondiale, devant les Etats-Unis. Selon les rythmes de
croissance actuels, dans trois décennies, la
hiérarchie des grandes puissances serait
bouleversée.
Il y aurait d’un coté des pays du Nord en
perte de vitesse, en partie en raison du vieillissement de
leurs population, avec des taux de croissance souvent
inférieurs à 2 % et de l’autre des
Etats du Sud, encore en voie de développement par
certain aspects mais connaissant des taux de croissance
exceptionnels, un dynamisme commercial étonnant mais
qui se seraient insérés dans un espace
économique mondialisé.
Des quiz et exercices pour mieux assimiler sa leçon
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des quiz et exercices en accompagnement de chaque fiche de cours. Les exercices permettent de vérifier si la leçon est bien comprise ou s’il reste encore des notions à revoir.
Des exercices variés pour ne pas s’ennuyer
Les exercices se déclinent sous toutes leurs formes sur myMaxicours ! Selon la matière et la classe étudiées, retrouvez des dictées, des mots à relier ou encore des phrases à compléter, mais aussi des textes à trous et bien d’autres formats !
Dans les classes de primaire, l’accent est mis sur des exercices illustrés très ludiques pour motiver les plus jeunes.
Des quiz pour une évaluation en direct
Les quiz et exercices permettent d’avoir un retour immédiat sur la bonne compréhension du cours. Une fois toutes les réponses communiquées, le résultat s’affiche à l’écran et permet à l’élève de se situer immédiatement.
myMaxicours offre des solutions efficaces de révision grâce aux fiches de cours et aux exercices associés. L’élève se rassure pour le prochain examen en testant ses connaissances au préalable.
Des vidéos et des podcasts pour apprendre différemment
Certains élèves ont une mémoire visuelle quand d’autres ont plutôt une mémoire auditive. myMaxicours s’adapte à tous les enfants et adolescents pour leur proposer un apprentissage serein et efficace.
Découvrez de nombreuses vidéos et podcasts en complément des fiches de cours et des exercices pour une année scolaire au top !
Des podcasts pour les révisions
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des podcasts de révision pour toutes les classes à examen : troisième, première et terminale.
Les ados peuvent écouter les différents cours afin de mieux les mémoriser en préparation de leurs examens. Des fiches de cours de différentes matières sont disponibles en podcasts ainsi qu’une préparation au grand oral avec de nombreux conseils pratiques.
Des vidéos de cours pour comprendre en image
Des vidéos de cours illustrent les notions principales à retenir et complètent les fiches de cours. De quoi réviser sa prochaine évaluation ou son prochain examen en toute confiance !
