Joseph Schumpeter (1883-1950) : biographie et bibliographie
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« Il y a d’abord en lui
[l’entrepreneur] le rêve et la volonté de
fonder un royaume privé… Puis vient la
volonté du vainqueur : vouloir lutter et vouloir
remporter un succès pour le succès même.
Enfin la joie de créer une forme économique
nouvelle. » (Théorie de
l’évolution économique, 1911)
En 1901, il s’inscrit à la faculté de droit de Vienne, où il s’intéresse dans un premier temps aux pères fondateurs de la sociologie allemande, Max Weber et Werner Sombart en particulier. Mais son intérêt va progressivement se diriger sur l’économie en suivant les enseignements des théoriciens de l’École autrichienne (Eugen von Böhm-Bawerk, Carl Menger, Friedrich von Wieser).
Vienne est une capitale intellectuelle importante de l’Europe et pas uniquement dans le domaine de l’économie, mais aussi par exemple dans le domaine de la psychologie, avec Freud. Ses études le conduisent à un doctorat en économie. Il décide alors de voyager.
Il ne reste que deux années à ce poste avant de prendre ses fonctions dans la deuxième ville d’Autriche, à l’Université de Gratz. Durant cette période il participe à la direction de la revue codirigée par Weber et Sombart : Archives pour les sciences et la politique sociale. En 1911, à l’âge de 26 ans, il publie en rupture avec l’analyse néo-classique, son ouvrage consacré à la Théorie de l’évolution économique. Cela lui vaut une profonde polémique avec ses mentors autrichiens.
En 1913, il se rend à l’Université de Columbia aux États-Unis comme professeur invité. À son retour en Autriche, de 1919 à 1920, il va exercer les fonctions de ministre des Finances du gouvernement socialiste de l’époque, assistant au passage à l’effondrement de l’Empire austro-hongrois. Il quitte ses fonctions politiques pour diriger une banque pendant quatre années.
Il revient à sa carrière universitaire en passant par l’Université de Bonn en Allemagne, au Japon, et surtout à l’Université de Harvard aux États-Unis où il décide de s’installer à partir de 1932 suite à la montée du pouvoir nazi en Allemagne et en Autriche. Il va présider la Société d’économétrie entre 1937 et 1941. En 1939, il publie son ouvrage intitulé le Les cycles des affaires. La publication en 1942 de son ouvrage Capitalisme, socialisme et démocratie lui vaut définitivement son classement parmi les économistes hétérodoxes.
Il meurt en 1950 alors qu’il vient d’être nommé président de l’Association internationale d’économie.
Pour Schumpeter, le dynamisme de ce système repose sur le processus d’innovations qui a pour origine la figure idéale typique de l’entrepreneur qui prend les risques nécessaires au renouvellement de la technologie de production, en échange de la rémunération qu’il tire de sa situation de monopole temporaire.
Dans une logique fortement inspirée de la sociologie compréhensive wébérienne, il met en évidence les motivations de cet entrepreneur à prendre des risques en innovant, qui ne se résument pas uniquement à la recherche du profit, mais aussi par exemple à la recherche du pouvoir.
Il montre que les innovations attirent et entraînent d’autres entrepreneurs à innover. Les innovations en grappe déclenchent un processus cyclique ou « trend » de l’activité économique. Il s’appuie sur l’ensemble des analyses de ces prédécesseurs concernant les cycles en économie (Kondratief, Clément Juglar, Kitchin) pour faire la démonstration de l’existence de « vagues de longue durée affectant l’activité économique » sur une période d’environ une cinquantaine d’années.
Schumpeter va aussi mettre en évidence que le progrès technique produit du changement, certes économique, mais aussi social, comme l’évolution des qualifications ou les rapports de force entre les pays.
Dans son ouvrage Capitalisme, socialisme et démocratie, Schumpeter partage avec Marx l’idée que le système capitaliste est voué à disparaître et qu’il sera remplacé par le socialisme mais pas pour les raisons avancées par ce dernier. La crainte de Schumpeter repose sur un processus de sclérose de ce mode de production en raison du processus de concentration du capital et de l’institutionnalisation du processus d’innovations au sein des entreprises. Le développement du rôle de l’État et de ses interventions constituent aussi pour lui une raison de cette sclérose en décourageant l’épargne, l’investissement et la prise de risques.
Schumpeter va avoir une influence importante au début des années 80 sur les analyses de la croissance, en particulier sur les théoriciens de la croissance endogène qui reprendront et approfondiront le concept d’externalités positives pour montrer que le progrès technique n’est pas exogène au processus de croissance. Son analyse est aussi souvent utilisée pour s’interroger sur le cycle économique dans lequel nous nous trouvons, et sur l’avenir des entrepreneurs à l’origine du progrès technique.
Schumpeter, malgré sa formation classique, va développer une analyse en rupture avec l’économie néoclassique traditionnelle. Pour lui, l’économie n’est jamais stationnaire ; bien au contraire, la croissance économique qui repose sur le processus d’innovations entraîne un déséquilibre permanent qui conduit à des phénomènes de cycles économiques. Le personnage central de ce processus est l’entrepreneur qui prend le risque d’innover et d’investir.
- Théorie de l’évolution économique (Theorie der wirtschaftlichen Entwicklung, 1911)
- Les cycles des affaires (Business Cycles : a Theoretical, Historical and Statistical Analysis of the Capitalist Process, 1939)
- Capitalisme, socialisme et démocratie (Capitalism, Socialism, and Democracy, 1942)
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