Évolutions démographiques nationales et européennes
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Objectifs :
Acquis de la classe de première :
équilibre emplois/ressources, allocation des
ressources
Notions à retenir pour cette fiche : mouvement naturel, mouvement migratoire, population active
Notions à retenir pour cette fiche : mouvement naturel, mouvement migratoire, population active
1. Évolution et transition démographiques
a. Les facteurs de l’évolution
démographique
La démographie qui s’attache à
déterminer l’état d’une
population (effectif, composition par sexe et par
âge), et sa dynamique dans le temps, a
permis de mettre en évidence l'existence de
trois variables déterminantes quant
à l’évolution du nombre
d’habitants sur un territoire :
- le premier facteur est celui de la natalité qui correspond au nombre de naissances relevées sur une période. L’indicateur correspondant est le taux de natalité qui rapporte le nombre de naissances vivantes à la population totale moyenne de l’année, calculé généralement pour 1 000 habitants.
La natalité est déterminée par les comportements de fécondité au sein de la population. Le taux de fécondité peut se mesurer par le rapport entre le nombre de naissances vivantes et le nombre de femmes en âge de procréer (15-49 ans). On distingue deux indicateurs de fécondité. La fécondité d'une génération est résumée par sa descendance finale (nombre moyen d'enfants mis au monde tout au long de la période de fécondité pour les femmes appartenant à une même génération), et celle d'une année par l'indicateur conjoncturel de fécondité (nombre moyen d'enfants par femme, appelé aussi indice synthétique de fécondité).
- Le second facteur démographique déterminant est la mortalité. Elle est mesurée par le taux brut de mortalité correspondant au rapport entre le nombre de décès et la population moyenne de l'année. Les démographes utilisent aussi l’espérance de vie pour analyser la question de la mortalité ; elle correspond à la moyenne des durées de vie d’une génération qui connaîtrait toute sa vie les quotients de mortalité observés une année donnée.
- Le troisième et dernier facteur démographique essentiel repose sur les flux migratoires qui viennent accroître (immigration) ou diminuer (émigration) le nombre d'habitants sur un territoire.
Les deux premiers facteurs démographiques déterminent le mouvement naturel d'une population. En règle générale, la natalité est supérieure à la mortalité, ce qui conduit à faire augmenter la population totale. Les flux migratoires entrants et sortants déterminent quant à eux le mouvement migratoire démographique qui contribue à l'accroissement ou à la baisse démographique.
S’intéresser à la dynamique démographique d’une population suppose par ailleurs de prendre en compte deux variables essentielles : l'âge et le sexe, ou plus exactement la répartition par âge et par sexe de la population. Ils déterminent très largement l’évolution d’une population. Les démographes construisent à partir de ces deux variables les pyramides des âges qui permettent d’évaluer les dynamiques démographiques.
- le premier facteur est celui de la natalité qui correspond au nombre de naissances relevées sur une période. L’indicateur correspondant est le taux de natalité qui rapporte le nombre de naissances vivantes à la population totale moyenne de l’année, calculé généralement pour 1 000 habitants.
La natalité est déterminée par les comportements de fécondité au sein de la population. Le taux de fécondité peut se mesurer par le rapport entre le nombre de naissances vivantes et le nombre de femmes en âge de procréer (15-49 ans). On distingue deux indicateurs de fécondité. La fécondité d'une génération est résumée par sa descendance finale (nombre moyen d'enfants mis au monde tout au long de la période de fécondité pour les femmes appartenant à une même génération), et celle d'une année par l'indicateur conjoncturel de fécondité (nombre moyen d'enfants par femme, appelé aussi indice synthétique de fécondité).
- Le second facteur démographique déterminant est la mortalité. Elle est mesurée par le taux brut de mortalité correspondant au rapport entre le nombre de décès et la population moyenne de l'année. Les démographes utilisent aussi l’espérance de vie pour analyser la question de la mortalité ; elle correspond à la moyenne des durées de vie d’une génération qui connaîtrait toute sa vie les quotients de mortalité observés une année donnée.
- Le troisième et dernier facteur démographique essentiel repose sur les flux migratoires qui viennent accroître (immigration) ou diminuer (émigration) le nombre d'habitants sur un territoire.
Les deux premiers facteurs démographiques déterminent le mouvement naturel d'une population. En règle générale, la natalité est supérieure à la mortalité, ce qui conduit à faire augmenter la population totale. Les flux migratoires entrants et sortants déterminent quant à eux le mouvement migratoire démographique qui contribue à l'accroissement ou à la baisse démographique.
S’intéresser à la dynamique démographique d’une population suppose par ailleurs de prendre en compte deux variables essentielles : l'âge et le sexe, ou plus exactement la répartition par âge et par sexe de la population. Ils déterminent très largement l’évolution d’une population. Les démographes construisent à partir de ces deux variables les pyramides des âges qui permettent d’évaluer les dynamiques démographiques.
b. Les grandes évolutions
démographiques séculaires et le processus
de transition démographique
Longtemps, le niveau de population a été
envisagé comme stable par les premiers penseurs
à s’intéresser à cette
question. En 1950, la
population mondiale s'élevait à 2,5
milliards d'habitants. De nombreux siècles ont
été nécessaires à
l'humanité pour atteindre cette taille. En
1987, la population
mondiale est estimée à 5 milliards.
En l'espace de 37 ans, l'humanité a
augmenté autant que durant 100 000 années
!
Les transformations inhérentes aux sociétés depuis le passage à la modernité ont ainsi engendré de profonds bouleversements démographiques. Les transformations des comportements de mortalité, liées aux améliorations continues des conditions d’alimentation, de santé et d’hygiène de vie, se sont accompagnées de profonds changements dans les comportements de natalité. Les évolutions sur le long terme, ou évolutions séculaires, ont conduit les sociétés occidentales dans un premier temps, et toutes les autres depuis, sauf exceptions, vers un nouveau régime démographique.
Le concept de transition ou révolution démographique, né dès les années 1930 (Adophe Landry, 1934), sera repris par Alfred Sauvy en 1943 dans son ouvrage Richesse et population. La transition démographique est une phase historique singulière et nouvelle depuis le 19e siècle. Les premiers pays concernés par la transition démographique sont les pays européens dès le 19e siècle. Ce processus correspond au passage d’un régime démographique traditionnel à un régime démographique moderne (voir schéma ci-dessous).
Le régime démographique traditionnel se caractérise principalement par une forte natalité et mortalité de la population et un faible accroissement démographique. Les sociétés qui vivent sous ce régime démographique sont le plus souvent soumises aux aléas de leur subsistance (crises alimentaires entraînant des hécatombes démographiques).
Le régime démographique moderne est marqué par une faible natalité et mortalité et un faible accroissement démographique. Entre ces deux régimes démographiques, les démographes constatent que dans un premier temps la mortalité diminue, alors que la natalité demeure relativement élevée, ce qui engendre un accroissement démographique important.
Les transformations inhérentes aux sociétés depuis le passage à la modernité ont ainsi engendré de profonds bouleversements démographiques. Les transformations des comportements de mortalité, liées aux améliorations continues des conditions d’alimentation, de santé et d’hygiène de vie, se sont accompagnées de profonds changements dans les comportements de natalité. Les évolutions sur le long terme, ou évolutions séculaires, ont conduit les sociétés occidentales dans un premier temps, et toutes les autres depuis, sauf exceptions, vers un nouveau régime démographique.
Le concept de transition ou révolution démographique, né dès les années 1930 (Adophe Landry, 1934), sera repris par Alfred Sauvy en 1943 dans son ouvrage Richesse et population. La transition démographique est une phase historique singulière et nouvelle depuis le 19e siècle. Les premiers pays concernés par la transition démographique sont les pays européens dès le 19e siècle. Ce processus correspond au passage d’un régime démographique traditionnel à un régime démographique moderne (voir schéma ci-dessous).
Le régime démographique traditionnel se caractérise principalement par une forte natalité et mortalité de la population et un faible accroissement démographique. Les sociétés qui vivent sous ce régime démographique sont le plus souvent soumises aux aléas de leur subsistance (crises alimentaires entraînant des hécatombes démographiques).
Le régime démographique moderne est marqué par une faible natalité et mortalité et un faible accroissement démographique. Entre ces deux régimes démographiques, les démographes constatent que dans un premier temps la mortalité diminue, alors que la natalité demeure relativement élevée, ce qui engendre un accroissement démographique important.
2. Des dynamiques démographiques nationales et
européennes divergentes
a. Des régimes démographiques forts
différents
L’exemple de dynamiques démographiques
divergentes, le plus flagrant peut-être dans
l’Union européenne, repose sur la
comparaison entre la France et
l’Allemagne. En 1950, la population allemande
est 63,4 % plus élevée que celle de la
France. En 2012,
l’écart n’est plus que de
29,2 %. Selon les variables démographiques
actuelles, la population française
devrait dépasser celle de l’Allemagne
en 2056 (avec
73,343 millions d’habitants pour la France contre
73,247 millions pour l’Allemagne). De telles
trajectoires démographiques s’expliquent
très largement par les comportements de
fécondité, le taux de natalité en
France s’élève en 2012 à 12,4 pour
1 000 habitants contre 8,5 pour
l’Allemagne.
b. Des conséquences économiques et
sociales importantes
L'évolution démographique a une influence
déterminante sur le niveau de la
population active, à savoir la
quantité de personnes qui exercent ou qui sont
à la recherche d'une activité
professionnelle. Si la population en âge
d'exercer une activité professionnelle augmente,
le dynamisme de l'activité
économique sera accru. À l'inverse, les
conséquences d'un vieillissement
démographique sont importantes et peuvent
conduire certains pays à avoir recours à
une main d'œuvre immigrée plus importante
afin de compenser le manque d'actifs.
Par ailleurs, les évolutions ne sont pas sans conséquences majeures sur les architectures des systèmes de protection sociale, d'autant qu'ils furent construits à des périodes de croissance démographique importantes. Ainsi le système de sécurité sociale français, qui concerne à la fois le système des retraites par répartition, mais aussi la branche assurance maladie de la Sécurité sociale, sont confrontés à cette question du vieillissement.
Par ailleurs, les évolutions ne sont pas sans conséquences majeures sur les architectures des systèmes de protection sociale, d'autant qu'ils furent construits à des périodes de croissance démographique importantes. Ainsi le système de sécurité sociale français, qui concerne à la fois le système des retraites par répartition, mais aussi la branche assurance maladie de la Sécurité sociale, sont confrontés à cette question du vieillissement.
L'essentiel
La démographie constitue sans aucun doute un
déterminant essentiel des conditions de la croissance
économique. Il est par conséquent indispensable
de comprendre le rôle joué par les
transformations démographiques sur le
fonctionnement économique et sociale de nos
sociétés. La transition
démographique a profondément modifié
nos sociétés. Les sociétés les
plus avancées dans ce processus de transition doivent
aujourd'hui faire face au vieillissement
démographique qui pèse sur l'architecture
de leur système de protection sociale
(santé et retraite).
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