État providence et cohésion sociale
Malheureusement, 50 ans après, l'accroissement des inégalités et l'exclusion minent les sociétés démocratiques. Sans justice sociale, il ne peut y avoir de cohésion sociale et, sans cohésion sociale, sans ces liens qui cimentent la société, il n'y a pas de développement harmonieux possible.
Le système s'est bâti sur deux logiques différentes :
- Une redistribution horizontale (ou système d'assurance) : les individus cotisent par leur travail pour s'assurer contre un risque (maladie, chômage, retraite...). C'est le système principal en France.
- Une redistribution verticale (ou système d'assistance) : les ménages subissent des prélèvements obligatoires pour financer l'aide aux plus démunis ou ceux qui ont un besoin particulier (bourses d'études, RSA...). Ce système est dominant dans les pays du nord de l'Europe.
- La politique de redistribution est un des vecteurs fondamentaux de l'intervention des pouvoirs publics dans le domaine social. C'est en 1945 que naquit en France la Sécurité sociale dont l'objectif était d'instaurer une solidarité horizontale et verticale. Ce système a permis de limiter les effets désastreux que peuvent avoir la perte d'un emploi, la maladie ou la vieillesse. L'instauration des bourses d'études a favorisé le processus de démocratisation de l'enseignement et l'accès de tous les enfants à la connaissance et à la formation.
- Avec la crise et la montée de l'exclusion, il a fallu compléter le système en créant un revenu minimum d'insertion (RMI) qui est devenu le RSA (Revenu de Solidarité Active) et en 2000 la couverture médicale universelle (CMU) ;
- Sur le front de l'emploi, l'État tente de maintenir les individus en contact avec le monde du travail par le biais des chèques emploi-service (CES) des emplois aidés ou des stages de formation.
D'autre part, les politiques de l'emploi ne permettent pas aux plus vulnérables de retrouver un travail synonyme d'intégration sociale. Les allocataires du RSA sont de plus en plus nombreux (plus d'un million en France métropolitaine).
Mais les pays qui ont une protection sociale publique minimale tout en confiant l'essentiel aux systèmes privés de marché, connaissent une forte pauvreté et des inégalités criantes comme c'est le cas aux États-Unis. Cela a poussé B. Obama à proposer une réforme d'un système profondément inégalitaire et peu efficace (les dépenses de santé sont plus importantes aux États-Unis qu'en France, environ 3 000 $ contre 5 000 $ par habitant pour les Américains).

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