Echanges internationaux et développement
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
Nombreux sont ceux qui aujourd'hui répondent sans
équivoque à cette question selon laquelle seul
le développement extraverti, ou autrement dit l'insertion
dans le commerce international, permettrait aux pays en
développement de trouver les devises indispensables pour
financer leur investissement et s'engager sur le chemin de la
croissance. Ce dogme repose sur la conviction du
bien-fondé de la théorie des avantages comparatifs.
Malheureusement, la réalité n'est pas si simple.
1. Des expériences malheureuses
Dans les années 1970, de nombreux pays, africains
pour la plupart, ont misé sur la production et
l'exportation d'un ou de deux produits primaires. Cette
stratégie s'est avérée être un
échec. En effet, dans les années 1980, la
demande de ces produits baissa alors que l'offre augmenta
entraînant la chute des cours et la
détérioration des termes de l'échange. Les
recettes d'exportation s'effondrèrent et ne permirent plus
le remboursement des emprunts contractés auprès des
banques occidentales. L'endettement atteint des niveaux
insupportables et bloqua le processus de croissance avec des
conséquences sociales désastreuses.
2. La réussite des pays émergents
En revanche, durant cette période, les NPI (Nouveaux pays
industrialisés) ont conqui les marchés
extérieurs. A l'origine de leur succès, une
remontée des filières qui leur permet de se
spécialiser dans des produits de plus en plus
élaborés.
Cette réussite relança le point de vue des libéraux pour qui l'ouverture sur l'extérieur est la voie du salut. Leur thèse fut reprise par la Banque mondiale et le FMI (Fonds monétaire international) qui s'engagent à aider les pays en difficultés à condition qu'ils acceptèrent de jouer le jeu du marché et de s'ouvrir sur l'extérieur.
Cette réussite relança le point de vue des libéraux pour qui l'ouverture sur l'extérieur est la voie du salut. Leur thèse fut reprise par la Banque mondiale et le FMI (Fonds monétaire international) qui s'engagent à aider les pays en difficultés à condition qu'ils acceptèrent de jouer le jeu du marché et de s'ouvrir sur l'extérieur.
3. Ce modèle de développement est-il
généralisable ?
Toutefois, on peut se demander si le modèle de
développement des NPI est généralisable.
Leurs spécificités socioculturelles expliquent en
grande partie leurs performances : un niveau culturel
élevé, une tradition scientifique et des valeurs,
basées sur le confucianisme qui sont en relative
conformité avec celles nécessaires à
l'épanouissement du capitalisme. De plus, ces Etats ont su
promouvoir le développement en mettant l'accent sur
l'éducation et l'équité.
Leur modèle n'est donc peut-être pas généralisable compte tenu des spécificités socioculturelles des autres PED. En outre, peut-on imaginer tous les pays du Tiers Monde se lançant dans l'exportation de produits manufacturés à bas prix ?
Leur modèle n'est donc peut-être pas généralisable compte tenu des spécificités socioculturelles des autres PED. En outre, peut-on imaginer tous les pays du Tiers Monde se lançant dans l'exportation de produits manufacturés à bas prix ?
L'essentiel
Les pays du Tiers Monde n'ont pas tous la capacité de tirer profit des échanges internationaux.
Les pays du Tiers Monde n'ont pas tous la capacité de tirer profit des échanges internationaux.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !