Deux siècles de croissance et de crise
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Objectif :
Depuis le 19e siècle se sont
succédé des phases de forte croissance mais
aussi de crises dans les pays occidentaux.
1. Des périodes de forte croissance
a. La révolution industrielle
Cette période inaugure deux siècles de
croissance inégale. Si la croissance reste plus
lente que l'idée de révolution industrielle
ne le laisse entendre, les écarts se creusent.
Pendant que le PIB (Produit intérieur brut) par
habitant progresse à un rythme de 1% par an sur la
période 1820-1870, l'Afrique et l'Asie
voient leur PIB par tête stagner. La croissance
plus dynamique est due au progrès technique
(invention de la machine à vapeur, création
de chemins de fer) et entraine un changement social
important (exode rural, démocratisation, naissance
de l’individualisme…).
La seconde révolution industrielle du début du 20e siècle verra apparaître l’électricité comme énergie dominante puis le développement de l’industrie (automobile, chimique…). Elle préfigure la croissance des Trente Glorieuses.
La croissance durant ces périodes est essentiellement extensive (c’est-à-dire que l’on accumule du capital pour produire en grande quantité).
La seconde révolution industrielle du début du 20e siècle verra apparaître l’électricité comme énergie dominante puis le développement de l’industrie (automobile, chimique…). Elle préfigure la croissance des Trente Glorieuses.
La croissance durant ces périodes est essentiellement extensive (c’est-à-dire que l’on accumule du capital pour produire en grande quantité).
b. Les Trente Glorieuses
La fin de la Seconde Guerre mondiale marque le
début d’une période
d’exceptionnelle croissance. Elle durera
jusqu’au milieu des années 1970.
La forte croissance des Trente Glorieuses profite à toutes les régions du monde. Pourtant, les écarts continuent de se creuser : le PIB par habitant de l'Europe occidentale progresse de 3,9% par an. Seule l'Europe du Sud et certains pays asiatiques – les quatre Dragons – profitent de cette période pour réduire les écarts. Le PIB par habitant ne progresse « que » de 2% par an en Afrique et de 2,5% par an en Amérique du Sud.
La croissance occidentale s'appuie sur des gains de productivité exceptionnels : la productivité horaire progresse de 7,69% par an au Japon, de 5,99% par an en Allemagne ou de 5,11% par an en France. La croissance devient plus intensive (on améliore les facteurs de production pour gagner en efficacité sans toujours produire plus).
Cette croissance s’appuie sur les besoins de reconstruction après la guerre et l’aide financière américaine, mais surtout sur la naissance d’une économie basée sur la production et la consommation de masse. Ce principe de production est hérité du fordisme né dans les années 1920 qui met en place la standardisation de la production, le travail à la chaîne et l’augmentation des salaires pour créer des débouchés. L’intervention de l’État avec la création de systèmes de sécurité sociale permet aussi de maintenir un pouvoir d’achat en progression.
La forte croissance des Trente Glorieuses profite à toutes les régions du monde. Pourtant, les écarts continuent de se creuser : le PIB par habitant de l'Europe occidentale progresse de 3,9% par an. Seule l'Europe du Sud et certains pays asiatiques – les quatre Dragons – profitent de cette période pour réduire les écarts. Le PIB par habitant ne progresse « que » de 2% par an en Afrique et de 2,5% par an en Amérique du Sud.
La croissance occidentale s'appuie sur des gains de productivité exceptionnels : la productivité horaire progresse de 7,69% par an au Japon, de 5,99% par an en Allemagne ou de 5,11% par an en France. La croissance devient plus intensive (on améliore les facteurs de production pour gagner en efficacité sans toujours produire plus).
Cette croissance s’appuie sur les besoins de reconstruction après la guerre et l’aide financière américaine, mais surtout sur la naissance d’une économie basée sur la production et la consommation de masse. Ce principe de production est hérité du fordisme né dans les années 1920 qui met en place la standardisation de la production, le travail à la chaîne et l’augmentation des salaires pour créer des débouchés. L’intervention de l’État avec la création de systèmes de sécurité sociale permet aussi de maintenir un pouvoir d’achat en progression.
2. Les grandes crises économiques
a. La crise des années 1930
La crise des années 1930 est restée
célèbre avec le grand krach
financier de la bourse américaine en
octobre 1929. En
quelques jours, la bourse de Wall Street perd 40% de sa
valeur, soit plus de 30 milliards de dollars (à
peu près le montant des dépenses des
États-Unis pendant toute la Première Guerre
mondiale). Elle est due à une bulle
spéculative créée par la
possibilité d’acheter des actions à
crédit. Avant 1929, certaines actions avaient
augmenté de plus de 300% malgré des
résultats économiques moyens.
Cette crise va s’étendre à la sphère réelle, causant des millions de chômeurs et de sans-abris aux États-Unis, avant de toucher le reste des pays occidentaux dès le début des années 1930.
Elle marque un changement dans les mentalités économiques et le début des politiques keynésiennes qui préconisent une plus grande intervention de l’État dans l’économie, ainsi que des politiques de redistribution des revenus.
Cette crise va s’étendre à la sphère réelle, causant des millions de chômeurs et de sans-abris aux États-Unis, avant de toucher le reste des pays occidentaux dès le début des années 1930.
Elle marque un changement dans les mentalités économiques et le début des politiques keynésiennes qui préconisent une plus grande intervention de l’État dans l’économie, ainsi que des politiques de redistribution des revenus.
b. La crise des années 1970-1980
Les deux chocs pétroliers (forte
augmentation du prix du baril de pétrole causant
une augmentation généralisée des
prix en Occident) marquent la fin des Trente Glorieuses
et le début d’une période de
croissance faible (quelquefois qualifiée de
« croissance molle »).
Les années 1970 et le début des années 1980 voient arriver la stagflation en Europe et aux États-Unis : une croissance faible, une inflation galopante et la montée du chômage en sont les ingrédients. Les gains de productivité ralentissent. Les États-Unis retrouvent le chemin de la croissance à partir de 1993. D'aucuns croient pouvoir annoncer une nouvelle économie plus libérale où l’État doit supprimer les contraintes pesant sur les marchés.
Seule l'Asie (poussée par le Japon et les quatre Dragons) tire son épingle du jeu avec une progression de 3,2% par an de son PIB par habitant. Mais l'Afrique et l'Europe de l'Est connaissent une régression dramatique avec une baisse de 0,1% et de 1,1% par an de leur PIB par habitant sur cette période.
Les années 1970 et le début des années 1980 voient arriver la stagflation en Europe et aux États-Unis : une croissance faible, une inflation galopante et la montée du chômage en sont les ingrédients. Les gains de productivité ralentissent. Les États-Unis retrouvent le chemin de la croissance à partir de 1993. D'aucuns croient pouvoir annoncer une nouvelle économie plus libérale où l’État doit supprimer les contraintes pesant sur les marchés.
Seule l'Asie (poussée par le Japon et les quatre Dragons) tire son épingle du jeu avec une progression de 3,2% par an de son PIB par habitant. Mais l'Afrique et l'Europe de l'Est connaissent une régression dramatique avec une baisse de 0,1% et de 1,1% par an de leur PIB par habitant sur cette période.
c. La crise financière de 2008
L’histoire économique récente est
marquée par des crises financières de plus
en plus rapprochées dans le temps ; 1982, 2001, 2003, 2008. Leurs conséquences
économiques ont été
maîtrisées mais la crise de 2008 semble entraîner des
effets plus néfastes sur le long terme.
Cette crise, qui a débuté par le défaut de remboursements de crédits immobiliers par des ménages américains, s’est propagée au monde entier du fait de la titrisation des dettes et de l’interconnexion des marchés financiers internationaux.
Les effets sont dévastateurs dans la sphère financière mais aussi réels ; une forte augmentation du chômage et de la pauvreté dans les pays occidentaux est à noter, et la crise devient une crise bancaire avant d'interférer sur la dette publique, avec notamment le défaut partiel de remboursement de la Grèce.
Cette crise, qui a débuté par le défaut de remboursements de crédits immobiliers par des ménages américains, s’est propagée au monde entier du fait de la titrisation des dettes et de l’interconnexion des marchés financiers internationaux.
Les effets sont dévastateurs dans la sphère financière mais aussi réels ; une forte augmentation du chômage et de la pauvreté dans les pays occidentaux est à noter, et la crise devient une crise bancaire avant d'interférer sur la dette publique, avec notamment le défaut partiel de remboursement de la Grèce.
L'essentiel
La forte croissance et le changement social impulsé
dès le début du 19e siècle
avec la révolution industrielle ont
profondément fait évoluer
l’économie et la société
occidentales. Mais cette croissance de long terme a
également été marquée par des
crises importantes, notamment financières, depuis les
années 1980 qui
sont de plus en plus rapprochées et qui ont des
conséquences néfastes importantes sur la vie
des citoyens occidentaux, voire mondiaux.
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