Des contrastes humains : disparité des niveaux de vie/fort poids démographique
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Objectis : L'Asie orientale connaît des
inégalités dans la répartition de la
richesse entre les pays et à l'échelle des pays,
entre régions. La très forte population de cet
espace ne bénéficie pas ainsi de la même
façon du développement. A qui profite donc la
croissance ?
1. Des niveaux de vie entre progression et
inégalités
a. Un enrichissement global...
A l'échelle de la zone et en moyenne, la situation
s'est nettement améliorée depuis la
Seconde Guerre mondiale. Si le Japon a pu se relever rapidement,
les autres pays (à l'exception de la Chine) ont su
profiter d'une ouverture économique pour se
développer. La Corée du Sud qui avait un IDH
(Indice de développement humain) proche de celui du Ghana
dans les années 1960 est au 13e rang des
puissances économiques mondiales.
Plus largement, l'espérance de vie et la scolarisation ont augmenté dans toute la zone, la mortalité infantile a diminué de façon importante. Parallèlement, le secteur primaire (agriculture surtout) qui était très important au sortir de la guerre, s'est réduit considérablement (de 62 à 17% en Corée du Sud entre 1945 et 2000). L'IDH est compris en 2005 entre 0,949 (Japon) et 0,768 (Chine) ; Hong-Kong, Singapour et la Corée du Sud sont au dessus de 0,9 (seuil pour un pays développé).
Plus largement, l'espérance de vie et la scolarisation ont augmenté dans toute la zone, la mortalité infantile a diminué de façon importante. Parallèlement, le secteur primaire (agriculture surtout) qui était très important au sortir de la guerre, s'est réduit considérablement (de 62 à 17% en Corée du Sud entre 1945 et 2000). L'IDH est compris en 2005 entre 0,949 (Japon) et 0,768 (Chine) ; Hong-Kong, Singapour et la Corée du Sud sont au dessus de 0,9 (seuil pour un pays développé).
b. mais un creusement des inégalités
Les inégalités sont de deux ordres:
spatiales et sociales.
La croissance économique a favorisé les régions littorales (extraversion de l'économie) au détriment des régions de l'intérieur. Celles-ci fournissent généralement une main d'oeuvre pauvre et peu qualifiée qui migre vers les métropoles pour trouver du travail. En Chine, les régions littorales au niveau de vie plus élevé que le reste du pays (jusqu'à 7 fois plus important !), attirent ainsi des centaines de milliers de jeunes travailleurs. L'émigration vers les pays voisins se développe aussi (au Japon de façon temporaire ou à Taiwan, pôle émetteur et récepteur de main d'oeuvre).
Socialement, la croissance économique s'est faite (et se fait toujours) au prix d'une mobilisation forte de la population (conditions de travail pénibles, dévouement à l'entreprise etc.). La dépendance à la conjoncture extérieure (comme lors de la crise asiatique de 1997) a eu pour conséquence des phénomènes autrefois rares comme le chômage ou la misère urbaine (« nouveaux pauvres » à Tokyo par exemple). Face à cela, les pays d'Asie orientale ont des politiques sociales, mais souvent insuffisantes (les aides en Chine favorisent nettement les métropoles et délaissent ainsi la misère rurale). Les syndicats sont globalement peu répandus et mis au pas par le pouvoir qui réduit bien souvent leurs possibilités d'action. La Corée du Sud fait ici un peu figure d'exception, car les syndicats y entretiennent une lutte sociale importante.
Toutes ces inégalités sociales apparaissent au grand jour quand face aux « nouveaux pauvres », les « nouveaux riches » affichent avec ostentation leur réussite (cf. milliardaires chinois qui se font construire de somptueuses demeures).
La croissance économique a favorisé les régions littorales (extraversion de l'économie) au détriment des régions de l'intérieur. Celles-ci fournissent généralement une main d'oeuvre pauvre et peu qualifiée qui migre vers les métropoles pour trouver du travail. En Chine, les régions littorales au niveau de vie plus élevé que le reste du pays (jusqu'à 7 fois plus important !), attirent ainsi des centaines de milliers de jeunes travailleurs. L'émigration vers les pays voisins se développe aussi (au Japon de façon temporaire ou à Taiwan, pôle émetteur et récepteur de main d'oeuvre).
Socialement, la croissance économique s'est faite (et se fait toujours) au prix d'une mobilisation forte de la population (conditions de travail pénibles, dévouement à l'entreprise etc.). La dépendance à la conjoncture extérieure (comme lors de la crise asiatique de 1997) a eu pour conséquence des phénomènes autrefois rares comme le chômage ou la misère urbaine (« nouveaux pauvres » à Tokyo par exemple). Face à cela, les pays d'Asie orientale ont des politiques sociales, mais souvent insuffisantes (les aides en Chine favorisent nettement les métropoles et délaissent ainsi la misère rurale). Les syndicats sont globalement peu répandus et mis au pas par le pouvoir qui réduit bien souvent leurs possibilités d'action. La Corée du Sud fait ici un peu figure d'exception, car les syndicats y entretiennent une lutte sociale importante.
Toutes ces inégalités sociales apparaissent au grand jour quand face aux « nouveaux pauvres », les « nouveaux riches » affichent avec ostentation leur réussite (cf. milliardaires chinois qui se font construire de somptueuses demeures).
2. Un des premiers foyers de peuplement du monde
a. 12% de la population mondiale
En limitant la Chine aux provinces littorales, la zone comprend
au total près de 725 millions d'habitants
(plus d'un milliard et demi si toute la Chine est comprise dans
le décompte). Il s'agit donc d'un espace très
peuplé et de façon ancienne. Sur ces 725 millions,
520 millions proviennent des provinces littorales chinoises (soit
71%), 130 millions environ pour le Japon, 49 millions pour la
Corée du Sud, 22 millions pour Taiwan et 4 millions pour
la cité-état de Singapour (0,5% du total).
La riziculture innondée explique à la fois ce peuplement important et les densités qui sont considérables, y compris en campagne. Partout, les densités sont supérieures à 350 habitants/km2 avec une moyenne à 400 habitants/km2 (6750 habitants/km2 pour Singapour).
Les populations chinoises dominent numériquement cet espace. Elles sont en effet majoritaires à Taiwan et à Singapour. La diaspora chinoise (forte de 20 millions d'invidus) joue un rôle essentiel, à la fois politique et économlique. En Corée du Sud et au Japon, la population est homogène ethniquement.
La riziculture innondée explique à la fois ce peuplement important et les densités qui sont considérables, y compris en campagne. Partout, les densités sont supérieures à 350 habitants/km2 avec une moyenne à 400 habitants/km2 (6750 habitants/km2 pour Singapour).
Les populations chinoises dominent numériquement cet espace. Elles sont en effet majoritaires à Taiwan et à Singapour. La diaspora chinoise (forte de 20 millions d'invidus) joue un rôle essentiel, à la fois politique et économlique. En Corée du Sud et au Japon, la population est homogène ethniquement.
b. Politiques démographiques : vers un vieillissement
global ?
Tous les pays de l'Asie orientale ont terminé leur
transition démographique. La Chine a eu recours
dans ce but à une politique autoritaire, celle de
« l'enfant unique » aux conséquences
perverses (avortement sélectif pour éviter une
naissance de fille, enlèvement de femmes du fait du
déséquilibre des naissances etc.).
Globalement, ces pays sont désormais confrontés à un autre problème : le vieillissement de la population. Le Japon fait ici figure de précurseur; l'espérance de vie y est la plus forte du monde et la population âgée augmente régulièrement en proportion. Les conséquences sont nombreuses: problème des retraites et de la main d'oeuvre notamment. En 2050, les actifs au Japon devraient représenter 53,6% de la population contre 68,1% en 2000. Le problème se pose dans des termes identiques à Singapour et la Corée du Sud ainsi que Taiwan suivent cette tendance.
La Chine va probablement connaître le même phénomène avec le vieillissement des générations des « enfants uniques » sans que l'on en connaisse vraiment les conséquences.
Globalement, ces pays sont désormais confrontés à un autre problème : le vieillissement de la population. Le Japon fait ici figure de précurseur; l'espérance de vie y est la plus forte du monde et la population âgée augmente régulièrement en proportion. Les conséquences sont nombreuses: problème des retraites et de la main d'oeuvre notamment. En 2050, les actifs au Japon devraient représenter 53,6% de la population contre 68,1% en 2000. Le problème se pose dans des termes identiques à Singapour et la Corée du Sud ainsi que Taiwan suivent cette tendance.
La Chine va probablement connaître le même phénomène avec le vieillissement des générations des « enfants uniques » sans que l'on en connaisse vraiment les conséquences.
L'essentiel
Que ce soit pour le niveau de vie ou le peuplement, l'Asie orientale semble montrer davantage de traits communs (creusement des inégalités économiques, renforcement de l'attraction des métropoles littorales, vieillissement de la population) que de différences (peuplement très inégal, importance de la diaspora chinoise). Toutefois, ces dernières existent et doivent nuancer un jugement trop rapide sur l'homogénéité de cet espace.
Que ce soit pour le niveau de vie ou le peuplement, l'Asie orientale semble montrer davantage de traits communs (creusement des inégalités économiques, renforcement de l'attraction des métropoles littorales, vieillissement de la population) que de différences (peuplement très inégal, importance de la diaspora chinoise). Toutefois, ces dernières existent et doivent nuancer un jugement trop rapide sur l'homogénéité de cet espace.
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