Chine et Inde : deux puissances démographiques
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L'essentiel
Avec 37,8 % de la population mondiale en 1999, la Chine et l'Inde sont les deux puissances démographiques du monde. Les deux pays tentent de maîtriser leur croissance depuis plusieurs années par des politiques différentes et dont le succès est nuancé.
1. Une croissance différenciée
a. Les caractères de la population
La Chine et l'Inde ont depuis plusieurs millénaires
d'importantes densités qui s'expliquent par la
constitution ancienne d'Etats centralisés, empires chinois
(221 avant J.-C. jusqu'en 1911) et grands royaumes
indiens. Les structures sociales sont encore très pesantes
en Inde bien que les quatre castes aient été
interdites en 1950. L'Inde, plus jeune – les
moins de 15 ans représentent 50 % de la
population –, semble la plus dynamique
démographiquement et on prévoit un doublement de sa
population dans 36 ans (67 ans pour la Chine).
La population est essentiellement rurale et l'agriculture nécessite une importante quantité de travail humain, notamment le riz. Les deux pays n'ont pas encore atteint leurs transitions urbaines mais les situations sont bien différentes : la Chine connaît un exode rural croissant que ne reflètent certes pas encore les 35 % d'urbains. En revanche, en Inde, l'explosion urbaine reste modérée avec 29 % d'urbains ; seules les grandes villes attirent de la population. Il n'y a pas d'espace économique comparable au littoral chinois.
La population est essentiellement rurale et l'agriculture nécessite une importante quantité de travail humain, notamment le riz. Les deux pays n'ont pas encore atteint leurs transitions urbaines mais les situations sont bien différentes : la Chine connaît un exode rural croissant que ne reflètent certes pas encore les 35 % d'urbains. En revanche, en Inde, l'explosion urbaine reste modérée avec 29 % d'urbains ; seules les grandes villes attirent de la population. Il n'y a pas d'espace économique comparable au littoral chinois.
b. Des espaces inégalement occupés
En Inde, excepté pour la plaine
indo-gangétique, les plus fortes densités de
population se rencontrent sur les littoraux. Les trois plus
grandes agglomérations sont Bombay, Calcutta et Madras. Le
reste du pays – plateau du Dekkan, Ghâts,
Himalaya, Assam, désert du Thar – est assez peu
peuplé.
Les disparités régionales en Chine opposent nettement une « Chine vide », à l'ouest, occupée par 10 % de la population et une « Chine pleine », à l'est. Les densités les plus importantes se trouvent sur le littoral pacifique.
Les disparités régionales en Chine opposent nettement une « Chine vide », à l'ouest, occupée par 10 % de la population et une « Chine pleine », à l'est. Les densités les plus importantes se trouvent sur le littoral pacifique.
2. Maîtriser la croissance démographique
a. De la non-intervention aux politiques antinatalistes
La Chine maoïste considère que la population est une
richesse : pour Mao, « une bouche, c'est deux
bras ». Or, un recensement effectué
en 1953 a fait prendre conscience du risque de
surpeuplement. En Inde, on ne prête pas beaucoup
d'attention aux problèmes démographiques avant les
années 1950 où s'amorcent des politiques
d'incitations financières ainsi que des campagnes
d'informations.
A partir des années 1970 en Chine, on prend pour objectif de limiter les naissances à deux enfants par couple, puis en 1979 commence la politique de l'enfant unique. En Inde, la politique antinataliste d'Indira Gandhi entre 1975 et 1977, par stérilisation, est un échec. La Chine aurait-elle réussi à mieux contrôler ses naissances ? De fait, le modèle de la « petite famille » se généralise, mais la natalité reste forte dans les campagnes et les garçons sont sur-représentés. En Inde, le recul de la mortalité infantile, les progrès de l'alphabétisation et l'évolution du statut de la femme tendent à faire baisser la natalité. Cependant, ces populations continuent d'augmenter rapidement du fait de la jeunesse de leur population.
A partir des années 1970 en Chine, on prend pour objectif de limiter les naissances à deux enfants par couple, puis en 1979 commence la politique de l'enfant unique. En Inde, la politique antinataliste d'Indira Gandhi entre 1975 et 1977, par stérilisation, est un échec. La Chine aurait-elle réussi à mieux contrôler ses naissances ? De fait, le modèle de la « petite famille » se généralise, mais la natalité reste forte dans les campagnes et les garçons sont sur-représentés. En Inde, le recul de la mortalité infantile, les progrès de l'alphabétisation et l'évolution du statut de la femme tendent à faire baisser la natalité. Cependant, ces populations continuent d'augmenter rapidement du fait de la jeunesse de leur population.
b. La transition démographique
La Chine maîtrise sa démographie et semble achever
sa transition démographique. De plus, comme la population
jeune est nombreuse, l'accroissement naturel reste important
(environ 12 millions par an).
Si la mortalité de l'Inde a sensiblement baissé, la natalité reste forte et les moins de 15 ans représentent plus de 50 % de la population.
Si la mortalité de l'Inde a sensiblement baissé, la natalité reste forte et les moins de 15 ans représentent plus de 50 % de la population.
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