Bioéthique et génétique
Les rapides progrès de la recherche scientifique en génétique ont des répercussions sur la société. Lesquelles ?
On sait que certains gènes interviennent dans des maladies. On sait aussi que l'environnement agit sur le génotype. Actuellement le dépistage de maladies génétiques n'est effectué que dans des cas bien précis de prédisposition familiale.
Avant de préconiser une politique sociale qui consisterait à dépister systématiquement les gènes de susceptibilité pour conditionner le milieu de vie des individus, il convient de réfléchir sérieusement : d'une part, il convient de prendre en compte les avancées de la science qui permettent d'améliorer la qualité de vie des individus, d'autre part il ne faudrait pas tomber dans une dérive eugéniste, visant à éliminer toute personne non conforme à une norme prédéfinie.
Que dire aussi des conséquences de l'anxiété ressentie par le patient ou par ses proches, apprenant la survenue probable d'une maladie dans un futur proche ou lointain ? Que penser enfin de l'usage de telles informations par les compagnies d'assurance, les banques ou les entreprises lors d'une embauche ? Tarifs différentiels, postes de travail prédéterminés... et autres mesures de discrimination seraient rapidement mis en place.
Généraliser de telles pratiques, dont la logique économique est indéniable, entraînerait de lourdes menaces sur le fonctionnement de notre société. Le principe selon lequel les hommes naissent et demeurent égaux en dignité et en droit serait aboli, puisque les droits des personnes ne seraient plus que ceux de leurs gènes.
Mais bien souvent, le mauvais fonctionnement du gène provoque des dégâts que l'on ne peut pas compenser en agissant uniquement sur le milieu. C'est le cas pour les myopathies, la drépanocytose...
Il est difficile d'apporter une réponse thérapeutique au dysfonctionnement de nombreux gènes. En imaginant des techniques de transfert de gènes dans les cellules, les scientifiques espèrent trouver des solutions.
Toutefois, plusieurs problèmes sont encore mal maîtrisés ; il n'existe pas de vecteur propre, débarrassé du génome viral. Comment être certain que le virus ne va pas se multiplier et entraîner des dégâts irréversibles chez le malade ? Les vecteurs limitent leur domaine d'action à une zone réduite autour du site d'injection et risquent de déclencher une réponse immunitaire en cas de réinjection.
Le transfert indirect repose sur l'utilisation de
cellules transformées hors de l'organisme puis
réimplantées. Les cellules utilisées sont
des fibroblastes, des myoblastes, mais leur survie à
long terme n'est pas garantie. Des cellules de lignées
tumorales caractérisées par leur
prolifération rapide auraient leur intérêt,
mais ne risquent-elles pas d'induire des tumeurs chez le
patient ? Et dans ce cas le remède pourrait
être pire que le mal.
Des techniques de micro-encapsulation consistant à
enrober les cellules d'une membrane semi-perméable et
protectrice sont à l'essai.
Au-delà des thérapies géniques, le clonage humain, théoriquement possible, est interdit dans la plupart des démocraties. La culture de cellules n'est autorisée que pour réparer des organes déficient et non pas dans le but de reproduire des individus.
Il serait socialement dangereux de penser que le destin de chaque être humain puisse être prédéterminé par sa carte d'identité génétique.


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