1789
La monarchie française connaît de graves difficultés financières. Devant le blocage de la situation française, le roi Louis XVI se résout à convoquer les états généraux, ce qui n'avait pas été fait depuis plusieurs siècles.
Lorsque commence la réunion des états généraux à Versailles, le 5 mai 1789, le climat est tendu. Les députés du tiers état savent qu'avec le principe du vote par ordre, rien ne sera possible (chaque ordre - clergé, noblesse et tiers état - ne dispose que d'une voix, les ordres privilégiés (clergé et noblesse) ne représentant pourtant que 3 % de la population). Les députés du tiers état veulent obtenir le principe du vote par tête, comptant en particulier sur le ralliement logique de nombreux députés du bas clergé (curés de villages pour la plupart).
Le 20 juin 1789, les députés du tiers état se réfugient dans une salle de jeu de paume, où ils sont rejoints par des députés du clergé et de la noblesse. Ils font le serment de ne pas se séparer avant d'avoir donné une constitution à la France (« Serment du Jeu de paume »). Peu après, les états généraux prennent le nom d'Assemblée nationale. La Révolution est en marche.
• des troupes étrangères ont été rassemblées autour de Paris. Cela inquiète les Parisiens qui sont favorables à la tournure prise par la situation à Versailles,
• l'annonce du renvoi du ministre Necker, le 12 juillet, un homme particulièrement apprécié dans l'opinion et tenu pour un défenseur des intérêts du tiers état.
Le 14 juillet 1789, une foule composée en grande partie d'artisans de l'Est parisien recherche des armes. Elle se dirige vers le château de la Bastille, prison royale dans l'est de Paris, avec l'intention de s'en procurer. Des négociateurs discutent avec Launay, le gouverneur de la prison.
A la suite d'un incident, les révolutionnaires pointent leurs canons sur la Bastille. Le gouverneur se rend, mais la foule fait preuve de violence à l'intérieur : la tête du gouverneur et celle du prévôt des marchands finissent au bout d'une pique que l'on agite dans les rues de Paris.
La Bastille n'est pas seulement un arsenal où l'on entrepose des armes, c'est aussi un symbole de l'arbitraire du pouvoir du roi. Il peut y placer qui il veut sur simple lettre de cachet. De fait, fort peu de prisonniers se trouvent dans la prison le 14 juillet, mais le symbole est très important.
Proposée par le duc de Noailles, un membre de la petite noblesse, l'abolition des privilèges supprime la dîme et les impôts seigneuriaux. La même nuit est adopté le principe de l'égalité de tous devant l'emploi : désormais toutes les professions sont en théorie accessibles à tous. Cependant, c'est l'abolition des impôts qui reste l'événement le plus important de la soirée.
L'abolition des privilèges est immédiatement perçue comme une rupture très forte avec l'ancienne société. Il faut rappeler que la dîme et les impôts seigneuriaux existaient depuis le Moyen âge. Sous l'Ancien Régime, seul le tiers état paie des impôts, et en particulier le monde paysan. L'abolition des privilèges marque la fin d'un monde injuste.
Les documents montrent souvent autour du texte lui-même toute une série de symboles directement en rapport avec le contenu du texte : un triangle équilatéral (trois côtés égaux) y symbolise l'égalité, une femme brisant ses chaînes, la liberté. Une pique sépare le texte en deux et montre que ces principes devront être défendus.
La Déclaration a été adoptée par les députés pour énoncer de nouveaux principes, en attendant l'adoption de la constitution. Pourtant en lisant le texte, on ne trouve pas de référence à la France, ni à l'époque où il a été adopté. C'était déjà le cas de la Déclaration d'indépendance américaine, le 4 juillet 1776. Il s'agit d'un texte universel, c'est-à-dire valable pour les hommes et les femmes, de tous les pays et à toutes les époques.
Parmi les thèmes les plus importants du texte figure celui de la liberté. Cette dernière est limitée par celle des autres : « la liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». Le texte définit la liberté de conscience, y compris la liberté religieuse et la liberté d'expression. Les arrestations arbitraires sont interdites. L'égalité, le droit de propriété, le droit de résister en cas d'oppression sont quelques-uns des droits énoncés dans la Déclaration des droits de l'homme.
La révolution est d'abord l'œuvre des députés du tiers état, qui sont surtout des bourgeois. Mais avec la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, le peuple entre en scène. Pour calmer la Révolution, l'Assemblée nationale décide dans la nuit du 4 août l'abolition des privilèges et des droits seigneuriaux. Les députés rédigent le 26 août 1789 la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
Enfin, pour clore cette année riche en événements, le roi est ramené de force à Paris par le peuple parisien, le 5 octobre 1789.
5 mai 1789 : réunion des états généraux à Versailles
20 juin 1789 : Serment du Jeu de paume
14 juillet 1789 : Prise de la Bastille
Nuit du 4 août 1789 : Abolition des privilèges
26 août 1789 : Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
5 octobre 1789 : Retour du roi aux Tuileries à Paris


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