Exprimer la concession
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- Mettre ses connaissances au profit de la rédaction et de la compréhension de textes argumentatifs.
- Connaitre une relation logique fondamentale dans l’argumentation.
- La concession exprime une opposition nuancée.
- Pour exprimer la concession, on utilise différents outils linguistiques (connecteurs logiques, expressions verbales, corrélations, subordonnées circonstancielles, parataxe, tournure « tout » + gérondif).
- Savoir identifier les connecteurs logiques
- Maitriser l’utilisation des subordonnées
L'opposition ne prend pas toujours le visage de la contradiction véhémente et radicale. L'argumentation peut reposer sur des stratégies plus ou moins discrètes ou souples. La concession est de celles-là.
La concession est une forme particulière de l’opposition. L’opposition exprime le contraste, la différence totale entre deux idées.
La concession, quant à elle, exprime une
opposition nuancée. On accepte une partie
de l’argument en s’opposant au reste.
Elle peut aussi exprimer une idée
illogique.
Bien qu’il n’ait que peu travaillé, il a réussi son examen.
En utilisant l’opposition, on s'oppose à une thèse en la réfutant. Cependant, avec la concession, on s’objecte aux arguments de l'adversaire, des arguments qui vont invalider, ou au moins, discréditer cette opinion.
La concession prend donc en compte cette thèse adverse pour mieux la réfuter ensuite.
Dans son Discours de la servitude volontaire, Étienne de La Boétie concède, tout d’abord, qu’un homme puisse s’ériger en tyran de quelques autres, pour ensuite mieux expliquer que ce même tyran ne devrait pas pouvoir tenir sous sa coupe des milliers d’autres : « Si deux, si trois, si quatre cèdent à un seul, c’est étrange, mais toutefois possible ; on pourrait peut-être dire avec raison : c’est faute de coeur. Mais si cent, si mille souffrent l’oppression d’un seul, dira-t-on encore qu’ils n’osent pas s’en prendre à lui, ou qu’ils ne le veulent pas, et que ce n’est pas couardise, mais plutôt mépris ou dédain ? »
La concession sollicite plusieurs outils linguistiques précieux pour l'identifier (et la manipuler) :
- les connecteurs logiques, qui permettent d'articuler les différentes étapes de l'argumentation jusqu'à la portée finale du texte, sa visée argumentative : « bien que, malgré, quoique, encore que, si, toutefois, même si, alors que, quand, tandis que, etc. » ;
- les expressions verbales : « il faut bien admettre, il faut reconnaitre, il faut avouer, on peut, douter de, avoir beau, etc. » ;
- les corrélations : « tout … que, quelque … que, si … que » ;
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Exemple
Si appliqué que soit son voisin, mon fils ne peut s'empêcher de bavarder en classe. - les propositions subordonnées
circonstancielles ;
Exemple
Quoiqu'elle soit très onéreuse, la fête de Noël ravit encore les foules. - la parataxe, marquée par la postposition du sujet et la présence d'un adverbe d'intensité (« si »), et du subjonctif ou du conditionnel ;
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Exemple
Si travailleur soit-il, il n’aura pas d’excellents résultats. - la tournure « tout » + gérondif (gérondif = préposition « en » + participe présent du verbe).
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Exemple
Tout en travaillant dans l’entreprise de ses parents, elle a réussi son examen.
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