La gestion des déchets radioactifs
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
La France a choisi une politique de recyclage des matériaux fissiles, effectué par la Cogema à La Hague ou à Marcoule, puis le stockage des vrais déchets tandis que les Etats-Unis stockent en l'état.
Ainsi les déchets radioactifs sont produits à plusieurs niveaux dès qu'il faut utiliser une substance radioactive (milieu médical ou industriel) :
- Tout d'abord lors de l'extraction de la substance
puis au cours du raffinage, de la mise en forme de
l'échantillon ou du combustible.
- Lors de l'utilisation.
- Au cours du retraitement.
Chaque déchet radioactif est caractérisé
par trois critères :
- son volume ;
- son activité en Becquerel ;
- la demi-vie radioactive de ses constituants.
De ces trois critères, la période va être
celui qui dissocie déjà deux
groupes :
- les déchets radioactifs à vie
courte ;
- les déchets radioactifs à vie longue.
Le recyclage effectué par la France permet de diminuer de moitié le volume final des déchets de haute activité, les déchets restants sont classés en trois catégories : A, B et C selon leur durée de vie et leur activité.
Ce sont les gants, les effluents des réacteurs nucléaires, les fibres en contact avec la matière radioactive : on les classe en catégorie A.
Ils sont stockés en surface à La Hague, où le site est saturé, et à Soulaines (Aube) dans des ensembles recouverts de roches et de terre dont les eaux d'infiltrations sont surveillées.
Le stockage se fait généralement en surface pour surveiller les déchets mais aussi pour éviter toute perturbation géologique qui pourrait avoir des conséquences désastreuses.
Ces déchets ont une très haute activité et dégagent de la chaleur pendant plusieurs années, si leur volume est faible, le danger de leur radioactivité est certain ce qui signifie que leur stockage doit être sûr pour des milliers d'années.
Ce sont les produits de fission des réacteurs nucléaires, on les classe en catégorie C. Les déchets de catégorie C sont retraités, séparés de l'uranium 235 qui sera recyclé.
Pour cela, le parlement a voté en décembre
1991 l'organisation de
recherches sur les déchets à vie longue
s'orientant vers la réduction des déchets,
l'amélioration du confinement notamment par des
études géologiques et l'étendue de
leur gestion à très long terme.
Pour la gestion à très long terme, on examine
des systèmes naturels comme le réacteur
naturel du site d'Oklo au Gabon qui a
fonctionné il y a deux milliards d'années
et qui peuvent fournir des renseignements importants sur
le comportement ultérieur des sites de stockage.
Sur 1 kg de déchets radioactifs produits par
an par habitant :
-
90 % sont des déchets de
catégorie A (gants, ustensiles en
contact avec la matière radioactive), peu radioactifs
et de demi-vie inférieure à 30 ans dont le
volume est important à stocker.
-
9,5 % sont des déchets de
catégorie B (déchets des usines
de retraitement) de demi-vie longue mais peu radioactifs, qui
posent le problème de la gestion à long
terme.
- 0,5 % sont des déchets de catégorie C (combustibles usés des centrales nucléaires) de haute activité radioactive, très dangereux mais peu volumineux.
Les déchets de type A et B sont
triés, compactés puis coulés dans le
béton ou le bitume et stockés en
surface sous des dômes de roches.
Les déchets de type C sont
vitrifiés et stockés dans des puits de
refroidissement sous haute surveillance.
Les solutions actuelles ne prévoient pas de solutions
à très long terme, c'est pourquoi
l'ANDRA (Agence pour la Gestion des Déchets
Radioactifs) et le CEA (Centre d'Etude Atomique) ont
pour mission de chercher des procédés pour
limiter et diminuer le risque radioactif pour la population
et l'environnement.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !