Georges Pompidou : un septennat inachevé
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Objectif : Elu en juin 1969, George
Pompidou illustre le fait que les institutions de la
Ve République peuvent survivre à
leur fondateur. Il s’inscrit dans une continuité.
Toutefois, son décès brutal en 1974
l’empêche de terminer son mandat. S’agit-il
pour autant d’une présidence de transition ?
1. Le changement dans la continuité
a. Le successeur du général
Le général de Gaulle ayant
démissionné en 1969, les élections
présidentielles ont lieu. Candidat de la droite gaulliste,
George Pompidou,
agrégé de lettres et proche du
général, l’emporte facilement (avec
58 % des
voix) sur les autres prétendants
de droite et sur une gauche désunie.
Il a l’expérience de l’action politique, ayant été Premier ministre de 1962 à 1968 (soit le gouvernement le plus long de la Ve République). Comme le général de Gaulle, il souhaite conforter la prééminence du président dans le choix des orientations politiques, économiques ou de politique étrangère.
Il a l’expérience de l’action politique, ayant été Premier ministre de 1962 à 1968 (soit le gouvernement le plus long de la Ve République). Comme le général de Gaulle, il souhaite conforter la prééminence du président dans le choix des orientations politiques, économiques ou de politique étrangère.
b. La « nouvelle société »
Avec son Premier ministre,
Jacques Chaban-Delmas, il souhaite
apporter une réponse à la crise de
mai 1968. C’est le souhait
d’établir « une nouvelle
société ». Les réformes,
établies avec des syndicalistes ou des hommes de
centre-gauche (comme Jacques Delors) entraînent une
certaine libéralisation
(notamment dans la presse) et des progrès sociaux
(concertation dans les entreprises, mensualisation des salaires,
SMIC indexé sur la croissance remplaçant le SMIG,
droit à la formation, etc.).
George Pompidou se distingue de son prédécesseur par une politique ouvertement européenne (en décembre 1969, il permet l’entrée du Royaume-Uni dans la CEE).
George Pompidou se distingue de son prédécesseur par une politique ouvertement européenne (en décembre 1969, il permet l’entrée du Royaume-Uni dans la CEE).
2. Des obstacles croissants
a. La montée des oppositions
La politique de Pompidou entraîne toutefois la division des
gaullistes qui lui reprochent ses ouvertures sociales et
européennes.
Parallèlement, la gauche opère une union ; alors que le parti socialiste a succédé en 1969 à la SFIO, François Mitterrand, nouveau premier secrétaire, prône au congrès d’Epinay en 1971 l’union de la gauche autour d’un programme commun. Ce programme est signé entre le PS et le PCF en 1972.
Face à cette opposition renforcée et aux divisions dans son propre camp, George Pompidou choisit de remplacer Chaban-Delmas par un gaulliste patenté, Pierre Messmer en 1972. C’est le tournant conservateur du régime.
Parallèlement, la gauche opère une union ; alors que le parti socialiste a succédé en 1969 à la SFIO, François Mitterrand, nouveau premier secrétaire, prône au congrès d’Epinay en 1971 l’union de la gauche autour d’un programme commun. Ce programme est signé entre le PS et le PCF en 1972.
Face à cette opposition renforcée et aux divisions dans son propre camp, George Pompidou choisit de remplacer Chaban-Delmas par un gaulliste patenté, Pierre Messmer en 1972. C’est le tournant conservateur du régime.
b. Un climat social dégradé
A la suite de mai 1968, de multiples groupes gauchistes
maintiennent une contestation dans le pays. Ils
sont rejoints dans une opposition multiforme au régime par
différents groupes sociaux :
• des petits commerçants menacés par le développement des grandes surfaces,
• des ouvriers touchés par la fermeture de leur usine (grèves Lip en 1973),
• des étudiants,
• etc.
Le choc pétrolier de 1973 et ses conséquences économiques affectent aussi profondément la France.
Enfin, l’état de santé du président se dégrade brutalement. George Pompidou, atteint d’un cancer, cache cette information. Les nombreuses rumeurs sur son réel état de santé et sur les successeurs probables instaurent un climat politique malsain. Le président meurt en fonction avant d’avoir terminé son septennat, le 2 avril 1974.
• des petits commerçants menacés par le développement des grandes surfaces,
• des ouvriers touchés par la fermeture de leur usine (grèves Lip en 1973),
• des étudiants,
• etc.
Le choc pétrolier de 1973 et ses conséquences économiques affectent aussi profondément la France.
Enfin, l’état de santé du président se dégrade brutalement. George Pompidou, atteint d’un cancer, cache cette information. Les nombreuses rumeurs sur son réel état de santé et sur les successeurs probables instaurent un climat politique malsain. Le président meurt en fonction avant d’avoir terminé son septennat, le 2 avril 1974.
L’essentiel
George Pompidou, gaulliste incontestable, a relevé la difficile tâche de succéder au général de Gaulle, fondateur de la Ve République. Ayant dans un premier temps souhaité répondre aux aspirations émises en mai 1968 par la « nouvelle société » (progrès sociaux et libéralisation de la presse), le régime se durcit face aux oppositions en 1972 par le remplacement du Premier ministre. Sa présidence, brutalement interrompue par la maladie en 1974, a malgré tout enraciné les institutions de la Ve République.
George Pompidou, gaulliste incontestable, a relevé la difficile tâche de succéder au général de Gaulle, fondateur de la Ve République. Ayant dans un premier temps souhaité répondre aux aspirations émises en mai 1968 par la « nouvelle société » (progrès sociaux et libéralisation de la presse), le régime se durcit face aux oppositions en 1972 par le remplacement du Premier ministre. Sa présidence, brutalement interrompue par la maladie en 1974, a malgré tout enraciné les institutions de la Ve République.
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