De la révolution au parti de l'Ordre
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
1. La Deuxième République : un régime
qui fait naître l'espoir
a. La liberté, la démocratie et des réformes
sociales
En février 1848, les ouvriers et la petite
bourgeoisie de Paris se révoltent.
Louis-Philippe Ier abdique et s'enfuit. La crise
économique et le chômage expliquent cette
révolution, mais il s'agit surtout, pour les
révolutionnaires, d'obtenir le droit de vote :
l'abandon du suffrage censitaire.
La République est proclamée et le gouvernement provisoire prend des mesures : on adopte le suffrage universel masculin, la liberté de la presse est renforcée, la liberté de réunion devient totale, on supprime l'esclavage dans les colonies (Victor Schoelcher) et on affirme le droit au travail (création des ateliers nationaux pour donner du travail aux chômeurs).
La République est proclamée et le gouvernement provisoire prend des mesures : on adopte le suffrage universel masculin, la liberté de la presse est renforcée, la liberté de réunion devient totale, on supprime l'esclavage dans les colonies (Victor Schoelcher) et on affirme le droit au travail (création des ateliers nationaux pour donner du travail aux chômeurs).
b. L'échec des réformes sociales
Certains (les républicains socialistes) veulent une
révolution sociale pour donner plus de droits aux
ouvriers, mais ils échouent aux élections d'avril.
Les républicains modérés décident, en
juin, de dissoudre les ateliers nationaux, gouffre financier pour
l'Etat. Les ouvriers se soulèvent alors contre les
républicains « bourgeois »,
élèvent des barricades... mais l'insurrection est
écrasée dans le sang. Les ouvriers se sentent donc
trahis par la République. La révolution sociale est
écrasée. Georges Sand écrit :
« Je ne crois plus à l'existence d'une
république qui commence par tuer ses
prolétaires. »
2. Le parti de l'Ordre au pouvoir et la fin du régime
a. La nouvelle Constitution et le parti de l'Ordre au pouvoir
La Constitution adoptée, en novembre 1848, tente de
concilier les libertés (l'élection de
l'Assemblée législative se fait au suffrage
universel) et l'autorité (le président de la
République, chef de l'exécutif, est élu au
suffrage universel pour quatre ans). Mais le président ne
peut pas être réélu ni dissoudre
l'Assemblée qui ne peut rien entreprendre contre le chef
de l'Etat et son gouvernement.
Le 10 décembre 1848, Louis Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, est élu triomphalement président de la République. Il a bénéficié de la « légende napoléonienne » et se présente comme un homme d'ordre. Ouvriers déçus et paysans soucieux de stabilité ont voté pour lui.
En 1849, le parti de l'Ordre gagne les élections législatives. Il renonce aux réformes sociales, renforce le contrôle de l'Eglise dans l'éducation (loi Falloux), et surtout supprime le droit de vote (loi de 1850) à 3,5 millions d'hommes ne pouvant justifier d'un domicile fixe depuis trois ans (en fait les plus pauvres et les ouvriers).
Le 10 décembre 1848, Louis Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, est élu triomphalement président de la République. Il a bénéficié de la « légende napoléonienne » et se présente comme un homme d'ordre. Ouvriers déçus et paysans soucieux de stabilité ont voté pour lui.
En 1849, le parti de l'Ordre gagne les élections législatives. Il renonce aux réformes sociales, renforce le contrôle de l'Eglise dans l'éducation (loi Falloux), et surtout supprime le droit de vote (loi de 1850) à 3,5 millions d'hommes ne pouvant justifier d'un domicile fixe depuis trois ans (en fait les plus pauvres et les ouvriers).
b. La crise de 1851 et le coup d'Etat de Louis Napoléon
Bonaparte
A partir de 1850, Louis Napoléon Bonaparte tente de
faire modifier la Constitution, car il souhaite pouvoir se
représenter aux prochaines élections
présidentielles. Face au refus de l'Assemblée, il
lance une habile propagande en sa faveur et contre une
Assemblée qui a restreint le suffrage universel.
Le 2 décembre 1851 éclate le coup d'Etat avec le soutien de l'armée. Le président fait afficher le décret qu'il a signé : l'Assemblée est dissoute et le suffrage universel est rétabli. De nombreux républicains sont arrêtés, les résistances matées. La IIe République est morte.
Le 2 décembre 1851 éclate le coup d'Etat avec le soutien de l'armée. Le président fait afficher le décret qu'il a signé : l'Assemblée est dissoute et le suffrage universel est rétabli. De nombreux républicains sont arrêtés, les résistances matées. La IIe République est morte.
L'essentiel
En 1848, un nouveau régime est mis en place en France :
la IIe République. Les Français
rejettent donc la monarchie et réclament plus de
liberté et de droits. La révolution de 1848
apparaît comme un succès puisque le monarque
abdique et le suffrage universel est adopté.
Mais c'est un échec pour les révolutionnaires qui
voulaient une république sociale et, très vite,
pour les républicains puisque le régime est
renversé en 1851 par Louis Napoléon Bonaparte.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !