Pétain
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
Comment le maréchal Pétain dirige-t’il la
France pendant la guerre ?
1. La figure du « Maréchal »
a. Du champ de bataille de Verdun…
Né en 1856 dans une famille catholique d’origine
paysanne, il représente la France de la tradition rurale.
C’est en 1870, à l’âge
de 14 ans qu’il décide de devenir soldat et entre en
1876 à l’Ecole militaire spéciale de
Saint-Cyr pour sa formation.
En sortant de cette école, il mène une carrière militaire des plus classiques, en tant qu'officier. Il occupe différentes fonctions d’instructeur militaire puis s’engage dans la Première Guerre mondiale, lorsqu’elle éclate en 1914. Il se distingue sur différents champs de bataille notamment en Belgique mais c’est à Verdun, en 1916, qu’il s’illustre avec éclat, lors d’une bataille que les troupes françaises remportent grâce à la stratégie qu’il a mise en place.
C’est ainsi que naît, la légende du "vainqueur de Verdun". Ensuite il contribue en 1917 au moment des mutineries, à ramener l'ordre et la confiance dans une armée démoralisée. Il se comporte comme un chef bienveillant, humain et paternel.
Pendant l'entre-deux-guerres, il remplit différentes fonctions militaires, il joue notamment un rôle important surtout au Conseil supérieur de la Défense nationale qu'il préside. Et, en 1934, il participe au gouvernement d'union nationale de Gaston Doumergue.
En sortant de cette école, il mène une carrière militaire des plus classiques, en tant qu'officier. Il occupe différentes fonctions d’instructeur militaire puis s’engage dans la Première Guerre mondiale, lorsqu’elle éclate en 1914. Il se distingue sur différents champs de bataille notamment en Belgique mais c’est à Verdun, en 1916, qu’il s’illustre avec éclat, lors d’une bataille que les troupes françaises remportent grâce à la stratégie qu’il a mise en place.
C’est ainsi que naît, la légende du "vainqueur de Verdun". Ensuite il contribue en 1917 au moment des mutineries, à ramener l'ordre et la confiance dans une armée démoralisée. Il se comporte comme un chef bienveillant, humain et paternel.
Pendant l'entre-deux-guerres, il remplit différentes fonctions militaires, il joue notamment un rôle important surtout au Conseil supérieur de la Défense nationale qu'il préside. Et, en 1934, il participe au gouvernement d'union nationale de Gaston Doumergue.
Enfin, au printemps 1939, soit quelques mois avant le
début de la guerre, il est nommé ambassadeur de
France en Espagne.
b. …à la présidence du Conseil
Lorsqu'il arrive au pouvoir, en tant que président du
Conseil en juin 1940, Philippe Pétain, alors
âgé de 84 ans, est auréolé de la
gloire acquise en tant que soldat de la Première Guerre
mondiale. *
Son image de "Sauveur de Verdun" conduit le président de la République, Albert Lebrun à faire appel à lui, lorsque Paul Reynaud démissionne de la présidence du Conseil le 16 juin 1940. Aussitôt arrivée au pouvoir, le maréchal fait connaître à l’ennemi sa volonté de mettre fin aux combats et annonce à tous les Français sa demande d’armistice dans un message radiodiffusé le 17 juin 1940 :
«(…) En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude. C’est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat. Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l'Honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités. Que tous les Français se groupent autour du Gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse
pour n'écouter que leur foi dans le destin de la Patrie. (…) »
La signature de cet Armistice intervient à Rethondes, cinq jours plus tard, le 22 juin 1940.
Son image de "Sauveur de Verdun" conduit le président de la République, Albert Lebrun à faire appel à lui, lorsque Paul Reynaud démissionne de la présidence du Conseil le 16 juin 1940. Aussitôt arrivée au pouvoir, le maréchal fait connaître à l’ennemi sa volonté de mettre fin aux combats et annonce à tous les Français sa demande d’armistice dans un message radiodiffusé le 17 juin 1940 :
«(…) En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude. C’est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat. Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l'Honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités. Que tous les Français se groupent autour du Gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse
pour n'écouter que leur foi dans le destin de la Patrie. (…) »
La signature de cet Armistice intervient à Rethondes, cinq jours plus tard, le 22 juin 1940.
2. Pétain l’homme de la révolution nationale
a. Pétain et les pleins pouvoirs
Lorsqu’il arrive à la Présidence du Conseil,
l'impopularité du système parlementaire est
à son comble. La droite nationale et conservatrice
attribue le désastre de la défaite aux institutions
et aux hommes de la Troisième République et plus
particulièrement au Front populaire, accusé d'avoir
désarmé la France.
Cette droite, traditionnellement antirépublicaine, aimerait voir tomber la Troisième République. Son vœu ne tarde pas à se réaliser car l’arrivée au pouvoir de Pierre Laval et l’attribution, le 10 juillet 1940 par la Chambre des députés et le Sénat, des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, précipitent la chute de la IIIe République.
En recevant les pleins pouvoirs, Pétain se voit confier le soin de préparer. une nouvelle constitution, mais dans les faits, plus qu’une constitution, c’est un nouveau régime, incarné par l'État français, qu’il met en place.
Cette droite, traditionnellement antirépublicaine, aimerait voir tomber la Troisième République. Son vœu ne tarde pas à se réaliser car l’arrivée au pouvoir de Pierre Laval et l’attribution, le 10 juillet 1940 par la Chambre des députés et le Sénat, des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, précipitent la chute de la IIIe République.
En recevant les pleins pouvoirs, Pétain se voit confier le soin de préparer. une nouvelle constitution, mais dans les faits, plus qu’une constitution, c’est un nouveau régime, incarné par l'État français, qu’il met en place.
b. Pétain l’homme du retour aux traditions
Pétain réalise l’union des droites
derrière lui, sa popularité dans ces milieux est
à son comble. Il apparaît une fois de plus comme le
"sauveur" de la France dont il incarne les
traditions religieuses et rurales.
Cette image d’homme de la France profonde est associée aux valeurs sûres que sont la terre, le travail et la patrie. C’est d’ailleurs sur la notion de tradition, incarnée par la devise "Travail, Famille, Patrie", qu’il réalise la révolution nationale.
La propagande du nouveau régime exploite abondamment sa légende de "vainqueur de Verdun", elle diffuse les portraits du maréchal et exalte ses victoires militaires. Elle le présente comme le père de tous les Français, image rassurante qui explique le consensus qui s’établit autour de sa personne.
c. Pétain et l’Etat français
Ce retour aux traditions donne naissance à un nouveau
régime, l’Etat français, dont le gouvernement
est installé à Vichy, ville dont il porte le nom.
Il s’agit d’un régime
autoritaire car les assemblées ne sont plus
réunies et le maréchal fait l’objet
d’un véritable culte de la
personnalité.
Sur le plan extérieur, soucieux de garantir à la France une place dans la nouvelle Europe qui se dessine, il s’engage le 24 octobre 1940 lors de son entrevue avec Hitler à Montoire, sur la voie de la collaboration. Si dans les premiers temps, cette collaboration est volontaire et ouverte, à partir de 1942, les exigences allemandes deviennent telles que l’autonomie du gouvernement de Vichy devient vite une fiction.
Sur le plan extérieur, soucieux de garantir à la France une place dans la nouvelle Europe qui se dessine, il s’engage le 24 octobre 1940 lors de son entrevue avec Hitler à Montoire, sur la voie de la collaboration. Si dans les premiers temps, cette collaboration est volontaire et ouverte, à partir de 1942, les exigences allemandes deviennent telles que l’autonomie du gouvernement de Vichy devient vite une fiction.
L'essentiel
Grande figure légendaire de la Première Guerre mondiale, le maréchal Pétain apparaît aux yeux de beaucoup comme l’homme de la situation lors de la grande débâcle française de mai-juin 1940.
C’est donc lui, qui est nommé Président du Conseil après la démission de Paul Reynaud. Le "vainqueur de Verdun" signe aussitôt un Armistice, établit un régime autoritaire et opère une véritable révolution nationale fondée sur la devise "Travail, famille, Patrie", avant de se lancer dans une politique de collaboration avec l’Allemagne nazie.
Grande figure légendaire de la Première Guerre mondiale, le maréchal Pétain apparaît aux yeux de beaucoup comme l’homme de la situation lors de la grande débâcle française de mai-juin 1940.
C’est donc lui, qui est nommé Président du Conseil après la démission de Paul Reynaud. Le "vainqueur de Verdun" signe aussitôt un Armistice, établit un régime autoritaire et opère une véritable révolution nationale fondée sur la devise "Travail, famille, Patrie", avant de se lancer dans une politique de collaboration avec l’Allemagne nazie.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !