La diversité des espaces de production
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1. Le système productif
Richesses du sous-sol, ressources humaines et
savoir-faire sont les trois piliers du système
productif français dont le premier tend à
s'effacer au profit d'une stricte mise en valeur sans
extraction.
a. Un système hérité
L'originalité du système productif
français, longtemps fondé sur ses
ressources naturelles – ou
minières – tient à sa
précocité dans l'histoire économique
européenne. Pour cette exploitation primaire
des ressources naturelles, la France a dû faire
appel à une main-d'œuvre
étrangère depuis le milieu du
19e siècle comme elle
nécessitait une qualification toujours plus
soutenue. La richesse de la France est aussi
l'héritage de multiples brassages culturels.
b. Les mutations
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la France
a enregistré la plus importante mutation des
systèmes de production de son histoire. Avec
les Trente Glorieuse, le PIB a été
multiplié par 5, la population active, alors
majoritairement manufacturière et agricole, s'est
tertiarisée, la France est aussi devenue urbaine
à 85 %. En effet, l'exploitation primaire des
ressources naturelles à vocation industrielle tend
à disparaître. La France fonde
désormais son système de production
industrielle sur des ressources importées. De
plus, les chocs pétroliers ont
considérablement modifié une
économie fondée sur la dépense
énergétique, la production de
matières premières et de biens de
production.
L'intégration progressive au marché économique européen, la complète rénovation des infrastructures et la multiplication des échanges ont aussi ouvert la France sur le monde.
L'intégration progressive au marché économique européen, la complète rénovation des infrastructures et la multiplication des échanges ont aussi ouvert la France sur le monde.
2. Typologie des espaces productifs
Avant 1945, la typologie spatiale des espaces productifs
français reposait essentiellement sur une
répartition régionale des
activités.
a. Des espaces spécialisés
Un système de production sectoriel domine encore
des régions :
- les vastes plateaux du Bassin parisien (Brie, Beauce) sont effectivement dominés par la céréaliculture, les coteaux escarpés de la vallée du Rhône sont voués à la viticulture et les terres lourdes picardes aux cultures sarclées (betterave, maïs, pomme de terre) ;
- des bassins houillers fonctionnalisent toujours l'espace et les hommes autour d'une activité industrielle lourde (carbochimie et sidérurgie dans l'ancienne région Lorraine) alors que la sous-traitance organise des réseaux d'infrastructure autour d'une métropole régionale (textile à Lille, automobile et chimie à Lyon) ;
- la mono-activité touristique caractérise de vastes espaces régionaux (plaine du Languedoc, Corse) tout comme la centralisation économique française a favorisé la tertiarisation de la région parisienne.
b. Des espaces en concurrence ?
Avec les chocs pétroliers, les politiques de
décentralisation ont tenté de mieux
répartir les richesses de la nation, de Paris vers
la province mais aussi entre les régions
elles-mêmes. La mono-activité tend
à s'effacer au profit de la diversité
même si des particularismes locaux favorisent leur
maintien : ressources naturelles, lourdeur des
infrastructures existantes, potentiel touristique de
premier ordre, fonctions de commandement, etc. La France
entretient ainsi de nouvelles logiques de localisation
fondées sur la proximité des ressources
humaines, sur l'éclatement des grands groupes
industriels en petites et moyennes structures
intégrées, le respect de l'environnement et
sa mise en valeur systématique. Désormais,
des activités touristiques, industrielles et
agricoles coexistent en une même région.
L'essentiel
Quatrième puissance économique, la France est aussi le deuxième exportateur agricole mondial et la première destination touristique de la planète. Cette position sur l'échiquier économique mondial est le fruit de la valorisation du potentiel de tous ses systèmes de production, en dépit des héritages et grâce à des efforts permanents de modernisation.
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