La fixation des salaires ne dépend pas que du marché
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 - Quiz et exercices
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Apprendre de quels facteurs dépend la fixation des salaires.
- Les néo-classiques voient le marché du travail comme la confrontation entre une offre et une demande de travail qui va déterminer le niveau de salaire pour lequel il n'y aura donc aucun chômage autre que volontaire. Mais cela semble bien éloigné de la réalité.
 - Il y a une asymétrie d'information entre les agents économiques qui va perturber la détermination d'un salaire « d'équilibre ».
 - Le niveau de salaire semble plutôt être déterminé par les interactions entre les agents économiques et les partenaires sociaux. Cela révèle un niveau de salaire assez rigide à court terme.
 - Pour Keynes, le niveau de l'emploi dépend des anticipations des employeurs (la « demande effective »),
 - L'État intervient notamment fortement ainsi que les syndicats dans ce processus de détermination des salaires.
 
Pour les économistes néo-classiques, la fixation des salaires et du niveau de l'emploi dépend du marché du travail mais la réalité semble être plus complexe.
            Les néo-classiques voient le marché du
            travail comme la confrontation entre une offre et
            une demande de travail qui va déterminer le
            niveau de salaire pour lequel il n'y aura donc
            aucun chômage autre que volontaire. En cas
            de chômage, les salaires vont baisser, ce qui
            ramènera l'équilibre entre offre et
            demande.
            
            Mais ce modèle s'appuie, comme tous les
            modèles de marché « purs et
            parfaits », sur des hypothèses
            irréalistes. Une de celles-ci considère
            le travail comme un bien et donc soumis à la
            condition d'homogénéité.
            Dans la réalité, il y a de fortes
            différences entre les individus et le travail
            qu'ils proposent : celui-ci peut être
            qualifié ou non, et les domaines de
            compétences variés. Ainsi, une entreprise
            peut offrir des salaires plus élevés pour
            s'attacher les compétences et le
            savoir-faire d'un salarié en
            particulier.
            
            De la même manière, les
            négociations entre offreurs et demandeurs de
            travail ne sont pas équilibrées. En
            effet, les agents sont soumis à un
            problème d'information : l'employeur ne
            peut pas savoir exactement si la personne qu'il veut
            embaucher fera les efforts nécessaires une fois
            dans l'entreprise (aléa moral) et la
            personne qui offre son travail ne sait pas exactement
            dans quelles conditions il l'exercera (ambiance de
            travail, respect du contrat signé, risque de
            délocalisation future) ce qui constitue un
            problème d'anti-sélection.
            
            Il y a donc une asymétrie d'information
            entre les agents économiques qui va perturber la
            détermination d'un salaire «
            d'équilibre ».
          
            Pour J.M Keynes, le marché du travail est
            une illusion ; il n'existe pas. Pour lui, les salaires
            sont rigides à court terme et
            dépendent des négociations,
            notamment avec les syndicats. Aucun salarié
            n'accepterait de voir son salaire baisser fortement en
            période de chômage pour rétablir
            l'équilibre. Il doute aussi de la notion de
            chômage volontaire lorsqu'il voit le nombre de
            chômeurs aux États-Unis passer de 1,5
            à plus de 12 millions lors de la grande
            dépression des années 1930.
            
            De plus, les salariés ne modifient pas leur
            comportement face aux évolutions du salaire
            réel comme le pensent les
            néo-classiques. Ils sont peu conscients de ces
            évolutions et s'intéressent plutôt
            à leur niveau de salaire nominal. Ils ne
            limitent pas leur demande de travail lorsque le salaire
            réel baisse et cela contribue alors à un
            chômage involontaire.
            
            Pour Keynes, le niveau de l'emploi dépend des
            anticipations des employeurs (la «
            demande effective »), ils doivent donc
            prévoir quelle sera leur production future et
            ainsi déterminer les embauches à
            réaliser. Pour les néo-classiques, les
            entreprises embauchent d'abord des salariés en
            fonction du salaire réel et produisent ensuite
            un certain niveau de biens et de services
            déterminé par le nombre de
            salariés employés. Pour Keynes, les
            employeurs peuvent donc se tromper, ce qui engendrera
            un chômage involontaire.
          
Certaines théories cherchent à démontrer que les salaires restent fortement rigides sur le marché du travail, au moins à court terme. La détermination du niveau de salaire dépend alors plus des négociations et des compromis entre les différents acteurs, comme le pensent les keynésiens.
- Le Job Search : les employeurs prennent le temps de chercher la bonne personne pour leur poste à pourvoir et ne pas se fourvoyer. De même, les chercheurs d'emploi n'acceptent pas n'importe quel poste. Il va donc exister un délai plus ou moins long pour (re)trouver un emploi, ce qui crée un niveau de chômage incompressible (appelé quelquefois chômage « naturel » ou « frictionnel »).
 - Le salaire d'efficience : pour motiver leurs salariés (ou trouver les meilleurs sur le marché du travail), les entreprises n'hésitent pas à les payer au dessus du salaire du marché.
 - Le contrat implicite : trouver un nouvel emploi est difficile pour les salariés et les entreprises subissent un coût important à devoir recruter et remplacer des salariés qui ont quitté l'entreprise. Cela va donc encourager ces deux acteurs à signer un contrat « implicite » pour éviter des changements constants. L'employeur va donc faire en sorte d'éviter de faire varier les salaires, ceux-ci seront donc rigides à court terme.
 - L'opposition entre « insiders » et « outsiders » : les salariés déjà embauchés par l'entreprise (les « insiders ») vont mener des actions défavorables à la productivité de l'entreprise et à son bon fonctionnement s'ils ont le sentiment que de nouveaux arrivants vont être embauchés pour modifier le rapport de force existant (par exemple, l'entreprise accueille de jeunes collaborateurs avec des salaires plus faibles pour faire pression sur les anciens). Pour limiter ces perturbations, les employeurs vont alors être tentés de ne pas toucher à la grille de salaires existante, ce qui les empêchera de baisser.
 
            La détermination des salaires est le
            fruit de conflits et de compromis dans lesquels
            l'État intervient parfois. L'histoire syndicale
            et celle des conflits montre que de nombreuses
            revendications ont eu pour effet de faire augmenter le
            niveau de salaire et ce processus est encore à
            l'œuvre aujourd'hui dans des pays comme la Chine
            par exemple.
            
            En 1950, le gouvernement français
            crée le salaire minimum interprofessionnel
            garanti (SMIG qui deviendra le SMIC
            en 1970 lorsqu'il ne sera plus indexé sur
            l'inflation). Ce salaire minimum est
            réévalué au moins une fois par an
            et son niveau est fixé par une loi et non pas
            par le marché du travail.
            
            De plus, les lois Auroux de 1982 obligent
            les partenaires sociaux à négocier les
            accords de branche et conventions collectives
            une fois par an (cela concerne les conditions de
            travail mais aussi les salaires). L'État
            intervient aussi pour garantir une
            égalité de salaires entre les
            hommes et les femmes par exemple. Il est enfin
            employeur, les traitements des fonctionnaires ne
            dépendent pas du marché mais progressent
            selon un rythme et une grille indiciaire bien
            définie.
          
           
        

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