La socialisation vue comme un mécanisme de reproduction sociale- Première- SES
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 - Quiz et exercices
 - Vidéos et podcasts
 
- Connaitre la socialisation comme mécanisme de reproduction sociale.
 
- Pour de nombreux auteurs, la socialisation qui consiste à inculquer aux individus les normes et les valeurs de la société dans laquelle ils vivent se passe de façon différenciée entre les différents groupes sociaux.
 - Ainsi, le processus de socialisation conduit à une situation de reproduction de la structure sociale. De façon schématique, les enfants d’ouvriers deviennent, à l’issue du processus de socialisation, des ouvriers ; les garçons, des pères ; les filles, des mères.
 
Le processus de socialisation aboutit à une socialisation différenciée ; il est donc intéressant d’étudier les variations de la socialisation en fonction d’un certain nombre de caractéristiques telles que le milieu social ou le sexe.
De nombreuses études sociologiques ont montré que les valeurs et les normes transmises au cours des processus de socialisation variaient considérablement d’un milieu social à l’autre. L’individu, lors de son parcours, peut ainsi se trouver confronté à certains types de valeurs et de normes qui ne correspondent pas à celles intériorisées lors de sa socialisation primaire.
            Les sociétés
            occidentales développées
            partagent des valeurs
            égalitaires (l’école pour
            tous) et méritocratiques
            (fondées sur le mérite, la
            réussite passant par le travail).
            
            Pendant longtemps,
            l’école a
            été considérée comme un
            lieu donnant leurs chances à tous :
            les plus travailleurs, ou les plus
            « doués », ayant les
            meilleurs résultats et accédant aux
            positions sociales les plus prestigieuses.
            Dès les années 60,
            de nombreux travaux sociologiques montrent que
            l’échec et la réussite
            scolaire sont socialement déterminés.
            
            Dés le début des
            années 60, B. Bernstein,
            sociologue anglais, a établi une
            relation entre milieu social, mode de
            socialisation et compétence
            linguistique. La simplicité des
            relations verbales dans les familles ouvrières
            favoriserait la pratique d’un code linguistique
            restreint, plus adapté pour exprimer le contenu
            d’expériences vécues que pour
            exposer des idées abstraites. La plus
            grande complexité des communications dans les
            classes supérieures favoriserait le maniement
            d’un code linguistique élaboré,
            moins lié à des contextes particuliers,
            plus susceptibles de développer la
            capacité d’abstraction.
            
            Ainsi, l’école contribue à
            reproduire les inégalités sociales parce
            qu’elle attend des enfants qu’ils
            maîtrisent certains codes
            linguistiques (niveau de langage,
            maîtrise de vocabulaire et de grammaire,...) qui
            sont surtout véhiculés au sein de la
            classe bourgeoise lors de la socialisation primaire.
            Ainsi, les variations dans la maîtrise du
            langage expliqueraient, en partie, la
            réussite différente des enfants en
            fonction de leur milieu social d’origine.
            
            En 1964, P. Bourdieu et J.-C.
            Passeron publient « Les
            héritiers » dans lequel ils montrent
            que le système scolaire contribue
            à reproduire les inégalités
            sociales. En 1971, ils
            complètent cette analyse par « La
            reproduction » en insistant sur le fait que les
            attentes du système scolaire sont en
            adéquation avec l’habitus de la classe
            bourgeoise : ce phénomène
            s’explique en partie par une composante
            linguistique de l’habitus et en partie par une
            composante culturelle.
          
Le langage châtié de l’aristocratie et le franc-parler populaire sont des habitus linguistiques de classe.
            Le développement d’une culture de
            masse a pu conduire certains auteurs à
            considérer que celle-ci affectait
            uniformément l’ensemble de la population.
            Or, la plupart des études contemporaines sur
            cette question montrent que
            l’uniformisation des modèles
            culturels proposés par les
            mass média ne conduit
            pas les groupes sociaux à intégrer ces
            modèles de façon
            identique.
          
En 1957, dans « La culture du pauvre », le sociologue britannique R. Hoggart propose une étude ethnographique sur les pratiques culturelles de la classe ouvrière anglaise durant la première moitié du XXe siècle. Il montre comment les pratiques culturelles issues de la culture de masse naissante (départs en vacances par exemple) ainsi que les produits délivrés par les nouveaux moyens de communication (télévision) sont bien incorporés au modèle culturel populaire mais subissent de nombreuses transformations.
            
            R. Hoggart veut rompre avec l’idée
            reçue selon laquelle les classes populaires
            seraient « une gigantesque masse anonyme
            dotée de réponses
            conditionnées » permettant
            à la culture de masse de se diffuser
            uniformément parmi elles. La
            « culture du pauvre » peut
            être interprétée comme le
            résultat d’un processus
            d’acculturation.
          
Si les individus sont socialisés différemment en fonction de leur milieu social d’appartenance, ils le sont également selon leur sexe. Chaque contexte social contribue à créer un ensemble de normes qui font en sorte que l’homme et la femme se doivent de remplir des rôles sociaux différents. De nombreuses études sociologiques ont cherché à expliciter (sens caché) ces différents rôles.
La société définit des rôles aux parents dans le couple ; ces rôles sont reproduits d’une génération à l’autre par le processus de socialisation primaire ; ainsi, chaque membre de la famille obéit à des modèles qui définissent son action, conformément à la position qu’il occupe. Entre le père et la mère, la division des tâches n’est pas libre ; dans une société donnée, ou dans telle classe sociale à l’intérieur d’une société, on attend du père qu’il accomplisse un certain nombre de tâches tandis que d’autres sont dévolues à la mère.
Les décisions financières importantes peuvent relever de l’autorité paternelle alors que la mère prend des décisions quotidiennes liées à l’administration courante du budget familial. De la même façon, les corrections qu’exige une indiscipline grave de la part de l’enfant sont réservées au père, la mère ayant en revanche l’entière responsabilité de la discipline quotidienne des enfants.
            De nombreuses études tendent à montrer
            que la réussite scolaire est sexuellement
            déterminée, de la même
            manière qu’elle peut être
            socialement déterminée.
            
            Ainsi, on retrouve au niveau de l’école
            primaire une socialisation
            différentielle. Selon
            C. Baudelot
            et R. Establet, durant leurs
            études, les filles ont un avantage notable sur
            les garçons : on attend d’elles
            un comportement exemplaire (idéal-type de
            l’élève), ou une esthétique
            de l’ordre par exemple. Ce comportement sera
            valorisé par l’institution scolaire
            et sera en outre propice au travail scolaire.
            Par opposition, les garçons sont
            encouragés de manière latente à
            construire leur personnalité de manière
            autonome, cette caractéristique
            n’étant scolairement utile que beaucoup
            plus tardivement.
          

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