Progrès technique et changement social
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Défini comme l’ensemble des modifications qui
affectent les procédés de production et la nature
des biens, le progrès technique permet :
- soit de produire plus (exemple : nouveaux outils),
- soit d’améliorer l’efficacité dans
l’utilisation des matières premières et
d’énergie (passage du bois
à la houille, puis au pétrole, à
l’électricité...),
- soit de produire des biens nouveaux.
Autant dire que le progrès technique va influer sur les
structures des sociétés provoquant des mutations
durables et donc le changement social.
1. Les conséquences du progrès technique
sur les niveaux et les modes de vie
On peut répertorier quatre utilisations possibles des
gains de productivité à l’échelle de
l’entreprise.
a. Des gains de productivité qui améliorent le
pouvoir d’achat
On peut profiter de l’amélioration de la
productivité pour baisser les prix : en effet,
le coût à l’unité produite (le
coût unitaire) diminue puisque, sans
dépenser plus de travail, on fabrique plus.
L’entreprise attend de cette baisse des prix une
augmentation de la demande qui lui est adressée, donc une
augmentation de sa production. Au niveau
macro-économique, la baisse des prix engendre une
hausse du pouvoir d’achat qui permet
d’augmenter la demande et cela, pas seulement dans la
branche qui a baissé ses prix. Cette baisse des prix
va donc engendrer des effets favorables à la
croissance économique et au développement
à travers le niveau de vie (mesuré par le
PIB / habitant).
Si l’entreprise profite seule des gains de productivité, elle peut choisir d’augmenter les profits. Quel effet a cette augmentation sur la croissance ? Les profits sont destinés à être distribués aux actionnaires, mais ceux-ci peuvent décider d’en laisser une partie, plus ou moins grande, dans l’entreprise pour financer au moindre coût les investissements futurs. Si les profits sont distribués, ils constituent des revenus pour ceux qui les encaissent et augmentent donc leur pouvoir d’achat. Il peut donc en résulter une augmentation de la demande. S’ils sont conservés dans l’entreprise et financent de l’investissement supplémentaire, ils sont évidemment favorables à la croissance.
L’entreprise peut choisir d’augmenter les salaires : puisque les travailleurs produisent plus dans le même temps, on peut envisager de les rémunérer davantage sans que cela ne change rien au prix de vente, ni au profit. Dans ce cas, on aura une augmentation des revenus dont on peut attendre une augmentation de la demande, ce qui va inciter les entreprises à produire davantage, et la croissance s’accélère.
Si l’entreprise profite seule des gains de productivité, elle peut choisir d’augmenter les profits. Quel effet a cette augmentation sur la croissance ? Les profits sont destinés à être distribués aux actionnaires, mais ceux-ci peuvent décider d’en laisser une partie, plus ou moins grande, dans l’entreprise pour financer au moindre coût les investissements futurs. Si les profits sont distribués, ils constituent des revenus pour ceux qui les encaissent et augmentent donc leur pouvoir d’achat. Il peut donc en résulter une augmentation de la demande. S’ils sont conservés dans l’entreprise et financent de l’investissement supplémentaire, ils sont évidemment favorables à la croissance.
L’entreprise peut choisir d’augmenter les salaires : puisque les travailleurs produisent plus dans le même temps, on peut envisager de les rémunérer davantage sans que cela ne change rien au prix de vente, ni au profit. Dans ce cas, on aura une augmentation des revenus dont on peut attendre une augmentation de la demande, ce qui va inciter les entreprises à produire davantage, et la croissance s’accélère.
b. Le progrès technique améliore le bien-être
Puisque les travailleurs sont plus productifs, on peut choisir de
produire autant en faisant travailler les salariés moins
longtemps. Si, en 35 heures, les travailleurs arrivaient
à fabriquer autant qu’en 39 heures grâce
aux gains de productivité, on pourrait très bien
diminuer le temps de travail sans diminuer les salaires.
C’est d’ailleurs grâce aux gains de
productivité que le temps de travail a pu
beaucoup diminué en France à partir
des années 1960, alors même que les salaires
continuaient à augmenter. Cette diminution du temps de
travail n’engendre pas directement de croissance
économique. En revanche, elle modifie les genres
de vie et améliore sans doute le bien-être
général : elle a donc
un effet positif sur le développement
plus que sur la croissance.
Au-delà de l’utilisation des gains de productivité, le progrès technique se traduit aussi par des innovations nombreuses qui pénètrent souvent la vie quotidienne des individus. Ainsi, la croissance des Trente glorieuses a été profondément marquée par l’entrée du progrès technique dans les foyers ; les réfrigérateurs, lave-linge, micro-ondes ont profondément modifié les modes de vie des individus et notamment la place des femmes dans la société.
Le progrès technique transforme aussi, à plus long terme, les structures mêmes de la production et donne son rythme au processus de croissance.
Au-delà de l’utilisation des gains de productivité, le progrès technique se traduit aussi par des innovations nombreuses qui pénètrent souvent la vie quotidienne des individus. Ainsi, la croissance des Trente glorieuses a été profondément marquée par l’entrée du progrès technique dans les foyers ; les réfrigérateurs, lave-linge, micro-ondes ont profondément modifié les modes de vie des individus et notamment la place des femmes dans la société.
Le progrès technique transforme aussi, à plus long terme, les structures mêmes de la production et donne son rythme au processus de croissance.
2. Les conséquences du progrès technique
sur les structures économiques et sociales
a. Les effets du progrès technique sur le volume des
emplois
La machine ne remplace-t-elle pas l’homme? Certes !
C’est même à cela qu’elle est
destinée. Mais le progrès technique n’est pas
forcément à l’origine du chômage.
Depuis les débuts de l’industrialisation, le nombre
d’emplois n’a d’ailleurs cessé
d’augmenter. Cependant, ce n’est pas parce que les
créations d’emploi l’ont
généralement emporté sur les destructions
qu’il en sera toujours ainsi. Au total, les effets
du progrès technique sur le volume global de
l’emploi sont certainement positifs sur le long
terme.
A plus court terme, les effets peuvent être contrastés : certains emplois sont supprimés, d’autres créés, mais la balance entre les deux est difficile à faire et dépend surtout de la comparaison entre le rythme de croissance de la productivité et celle de la demande.
A plus court terme, les effets peuvent être contrastés : certains emplois sont supprimés, d’autres créés, mais la balance entre les deux est difficile à faire et dépend surtout de la comparaison entre le rythme de croissance de la productivité et celle de la demande.
b. Les effets du progrès technique sur la structure des
emplois
On sait que le progrès technique ne se fait pas dans tous
les secteurs au même rythme. Avec des gains de
productivité forts, le secteur primaire
s’est ainsi retrouvé rapidement avec trop de bras ;
cette main-d’œuvre devenue excédentaire est
alors venue gonfler les rangs des salariés de
l’industrie jusqu’à ce que les gains de
productivité finissent par ralentir. C’est alors
le tertiaire qui est devenu le gros pourvoyeur
d’emplois. Telle fut la thèse de
l’économiste et démographe Alfred Sauvy.
A. Sauvy a parlé de « déversement » pour désigner ce phénomène de gonflement du tertiaire qui créait des emplois compensant ceux qui étaient supprimés ailleurs. Ainsi, la santé, l’éducation, les loisirs ont massivement créé des emplois. Aujourd’hui, les choses sont moins simples, tout d’abord parce que le progrès technique concerne maintenant beaucoup plus les services qu’avant ; de même, la productivité a beaucoup augmenté dans les services reposant sur la production d’informations et la communication, comme les banques ou les assurances, ceci grâce à l’informatique. Les créations d’emplois dans ces secteurs se sont beaucoup ralenties, voire se sont arrêtées.
D’autre part, depuis les années 1980, les revenus ont relativement peu augmenté et donc la demande de services, toujours en croissance, augmente moins qu’avant. Les services, bien que créant globalement des emplois ne peuvent plus absorber tous les emplois supprimés ailleurs. Aujourd’hui, en France, le secteur tertiaire augmente environ 70 % de la population active.
A. Sauvy a parlé de « déversement » pour désigner ce phénomène de gonflement du tertiaire qui créait des emplois compensant ceux qui étaient supprimés ailleurs. Ainsi, la santé, l’éducation, les loisirs ont massivement créé des emplois. Aujourd’hui, les choses sont moins simples, tout d’abord parce que le progrès technique concerne maintenant beaucoup plus les services qu’avant ; de même, la productivité a beaucoup augmenté dans les services reposant sur la production d’informations et la communication, comme les banques ou les assurances, ceci grâce à l’informatique. Les créations d’emplois dans ces secteurs se sont beaucoup ralenties, voire se sont arrêtées.
D’autre part, depuis les années 1980, les revenus ont relativement peu augmenté et donc la demande de services, toujours en croissance, augmente moins qu’avant. Les services, bien que créant globalement des emplois ne peuvent plus absorber tous les emplois supprimés ailleurs. Aujourd’hui, en France, le secteur tertiaire augmente environ 70 % de la population active.
L’essentiel
Le progrès technique marque donc profondément les structures de la société ; il va en effet toucher deux axes centraux de l’activité économique, la consommation et la production. La structure de la consommation se trouve ainsi bouleversée avec le boom spectaculaire des taux d’équipement des ménages durant les Trente Glorieuses. C’est également la structure et le volume des emplois qui vont être modifiés par le progrès technique.
Le progrès technique marque donc profondément les structures de la société ; il va en effet toucher deux axes centraux de l’activité économique, la consommation et la production. La structure de la consommation se trouve ainsi bouleversée avec le boom spectaculaire des taux d’équipement des ménages durant les Trente Glorieuses. C’est également la structure et le volume des emplois qui vont être modifiés par le progrès technique.
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