Mondialisation et accroissement des inégalités dans le monde
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Mais parallèlement, il n’y a jamais eu autant de pauvres. 50 % de la population mondiale vit avec moins de 2 $ par jour (base monétaire pour assurer la nourriture, les soins de base et le logement). Si la proportion des pauvres a diminué, leur nombre a augmenté mécaniquement par la croissance démographique.
Il y a donc un partage territorial très inégal des richesses. 1 % des plus riches disposent d’un revenu cumulé égal à la somme de celui de 57 % des humains les plus pauvres ; 20 % des plus riches reçoivent 83 % du revenu mondial et les 20 % des plus pauvres seulement 1,5 %.
Ces inégalités économiques se conjuguent avec des inégalités sociales et démographiques.
20 % des humains les plus riches consomment 45 % de la viande, 58 % de l’énergie, possèdent 87 % des véhicules. Certes, l’espérance de vie augmente dans le Sud (55 ans en 1970, 66 ans en 2000), mais la différence reste très marquée avec le Nord (79 ans). Un quart de la population mondiale n’a pas accès à l’électricité. Selon la FAO, 842 millions d’humains (94,7 % au Sud et surtout des paysans) souffrent de la faim.
Même la société d’abondance dans les pays développés donne l’impression que les progrès ne sont pas partagés par tous (SDF).
La croissance rapide de ces pays asiatiques inquiète les pays du Nord qui voient leurs usines se délocaliser dans ces régions.
Mais sur la même période, l’évolution est complètement inverse pour l’Afrique subsaharienne (le revenu par habitant de la région en 1975 correspondait à 1/6e de celui de l’OCDE ; il ne représente aujourd'hui plus que 1/14e). Les pays de la zone, dont le commerce repose surtout sur les matières premières, accroissent leur dépendance économique avec les pays du Nord (le cours de tous les produits agricoles, y compris le café et le cacao, est ainsi défini à la bourse de Chicago).
La richesse en ressources naturelles n’est pas non plus une garantie de développement : des pays pétroliers du Sud sont devenus rentiers, donc dépendants du cours de la matière première (comme pour le Nigéria ou les pays du Golfe, pas tous aussi prévoyants que Dubai qui s'est reconverti avec succès dans le tourisme).
Les PMA restent à l’écart de la mondialisation, des flux financiers et de capitaux.
L’impact est donc nettement positif pour les pays à revenu intermédiaire ou élevé mais pas pour ceux aux revenus faibles. Il semble exister un « effet de seuil » : un niveau de richesse minimum paraît nécessaire pour qu’une économie puisse tirer avantage de sa participation à la mondialisation.
A l’échelle d’un pays, les progrès peuvent s’avérer fragiles. Le Brésil, qui a largement ouvert son économie et qui connaît une croissance économique forte, est aussi l’un des pays les plus inégalitaires de la planète. Il y a dans la population brésilienne 34 % de pauvres (mais 80 % sont dans le Nordeste pour « seulement » 18 % dans l’Etat de Sao Paulo, le plus dynamique économiquement.)
La crise asiatique de 1997 a aussi mis en évidence la fragilité d’un développement économique trop brusque.
Au site inca de Machu Picchu (Pérou), la mondialisation a entraîné l’importation de boissons étrangères (ruinant la production locale) mais a ouvert le site aux touristes du monde entier (ce qui a dopé les productions artisanales de céramique ou de tissu).
Parallèlement, pour réduire les inégalités mondiales, les pays développés ont leur rôle à jouer par le mécanisme de l’aide publique au développement. Or, malgré leurs promesses, celle-ci a nettement diminué : estimée à 0,30 % du revenu des pays donateurs en 1990, elle n’en représentait plus que 0,25 % en 2003.
Depuis 1992, cette aide est en baisse régulière. D’ailleurs, dans certains pays, les capitaux envoyés par les expatriés dépassent le montant de l’aide internationale reçue. Les pays développés se justifient en expliquant que l’aide est parfois détournée en achats militaires ou au profit de dirigeants corrompus.
Les ONG, acteurs de la mobilisation, jouent aussi leur rôle dans la réduction des inégalités. Elles opèrent des transferts d’argent importants et jouent un rôle crucial lors des catastrophes humanitaires. Mais le risque est fort d’une dépendance des populations vis-à-vis de l’aide humanitaire.
Enfin, la Banque mondiale, dont l’action suscite la critique des altermondialistes, a pour vocation première de lutter contre la pauvreté. Pour octroyer les prêts, elle impose une politique de rigueur budgétaire, de privatisation et d’ouverture au commerce international.
Depuis 2003, cette institution onusienne a pris conscience des limites de cette politique trop libérale et cherche à associer davantage les ONG, la société civile et les Etats, tout en tenant compte à la fois des spécificités locales et du développement durable.
La multiplicité des acteurs rend toutefois difficile un changement de cap global d’une mondialisation capitaliste dans un rôle plus social.
La mondialisation tend à renforcer les espaces déjà favorisés, à susciter le développement des pays les plus à même de s’y intégrer (Asie) mais fragilise aussi des économies plus dépendantes (Afrique).
Jamais le monde n’a connu autant de riches mais jamais il n’y a eu autant de pauvres. Toutefois l’analyse doit être conduite à différentes échelles car localement, la mondialisation peut s’avérer néfaste pour certains secteurs économiques tout en en favorisant d’autres. Elle doit donc être régulée par l’action des Etats, des ONG, voire de la Banque mondiale, dans l’objectif de réduire les inégalités.
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