Mesurer la croissance
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On peut expliquer l’avènement de la Révolution industrielle et l’extension du capitalisme par un bouleversement de la science et des techniques donnant lieu à des inventions (machine à vapeur, moteur à explosion, etc.). Il s’agit là d’une conception technologique du processus de transformation économique, sociale et culturelle qu’a été la Révolution industrielle. Cette conception s’inscrit dans la logique d’un certain nombre d’analyses historiques qui présentent la Révolution industrielle comme le résultat de l’avènement d’un nouveau système technique, c’est-à-dire un ensemble cohérent de techniques indépendantes (charbon, textile, fer, machine à vapeur, métier à tisser…).
A partir de ce processus, on assiste à une accélération de l’histoire économique : les pays occidentaux s’inscrivent dans un processus de développement de plus en plus perfectionné et de plus en plus rapide de la production et de l’échange de richesses. Ce processus est lié à plusieurs facteurs tels que le progrès technique, l’extension des rapports marchands, l’intervention progressive de l’Etat dans la sphère économique, etc.
L’avènement de la Révolution industrielle et les débuts du capitalisme sont traditionnellement expliqués par une transformation des techniques et par les découvertes scientifiques. C’est notamment le cas pour la Grande-Bretagne où le bouleversement des techniques rendit possible un « essor matériel sans précédent historique ».
On présente la Révolution industrielle comme la période qui a permis l’avènement, en occident, d’un nouveau système économique, le capitalisme ; il s’agit d’un système économique qui repose sur le salariat, qui est caractérisé par la propriété privée des moyens de production ainsi que par l’accumulation du capital. Ce système est généralement régulé par les « lois du marché ».
La première RI est donc un processus de transformation radicale des économies nationales et de l’économie mondiale. Elle ouvre une période au sein de laquelle les nations industrialisées capitalistes vont dominer le monde, avec une caractéristique fondamentale : l’accroissement de la production de richesse, qui avait été jusque là erratique, va devenir irréversible.
On peut donc définir la croissance économique comme l’augmentation soutenue, durant une ou plusieurs périodes longues, d’un indicateur de dimension ; pour la nation, le produit global en termes réels.
Cet indicateur de dimension est en général le PIB (Produit intérieur brut).
Il ne faut pas commettre l’erreur fréquente de considérer que l’augmentation du revenu par tête (ou PIB par habitant) peut constituer un indicateur de croissance.
Si l’on entend par croissance, la croissance du revenu global (celui de la Nation toute entière), il ne peut pas s’agir alors de la croissance du revenu par tête.
Le revenu par tête est la mesure du niveau de vie d’une population obtenue en divisant le revenu national (ou PIB) par la population résidant du pays sur une année (on l’exprime en unité monétaire par habitant).
La croissance de cet indicateur dépend autant de la croissance du PIB que de celle de la population. On peut être confronté à des situations où la croissance économique n’entraînera pas de croissance du revenu par tête (si la population croît plus vite que les richesses, comme c’est le cas de la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne), mais également à des situations où on a croissance du revenu par tête sans croissance économique (en temps de guerre ou de pandémie par exemple, si les richesses produites diminuent moins vite que la population).
Mais, pour la plupart des pays industrialisés, la croissance entraîne une croissance du revenu par tête, ce qui explique la confusion fréquente que dénonce F. Perroux.
La période de forte croissance qu’a connu l’économie française entre 1945 et le milieu des années 1970 (période dite des « Trente glorieuses ») est un bon exemple de croissance économique telle que l’a défini F. Perroux. Durant ces trois décennies, le PIB réel global s’est accru de façon durable entraînant avec lui un bouleversement des structures économiques (tertiarisation de l’économie, bouleversement dans la structure de consommation). A ce titre, la croissance n’a pas été régulière.
La croissance économique, quoique étant un processus de long terme, n’est pas nécessairement pour autant un phénomène linéaire. Bien que le monde occidental s’inscrive dans un processus de croissance depuis la Révolution industrielle, l’histoire économique des deux derniers siècles est ponctuée de plusieurs crises importantes (1870, la grande dépression des années 1930).
Lorsque l’on cherche à mesurer la richesse créée par l’économie d’un pays, on prend le plus souvent en compte la production globale réalisée par cette économie.
Pour évaluer la production, on considère à la fois la production marchande et la production non marchande qui concerne les biens et services qui sont produits par les administrations et qui ne s’échangent pas sur un marché au moyen d’un prix.
Dans le cas de la production marchande, les biens ou services sont vendus moyennant un prix (automobiles, transports aériens, coupe de cheveux dans un salon de coiffure) ; lorsqu’elle est non marchande, la production des services produits ne sont pas vendus moyennant un prix (éducation nationale, justice). Conventionnellement, la comptabilité nationale considère que la production marchande est seulement composée de services.
Cependant, la richesse créée par l’économie d’un pays ne correspond pas à la somme des productions marchandes et non marchandes de cette économie puisque cela reviendrait à comptabiliser n fois le montant des consommations intermédiaires (CI) inhérent à chaque processus productif (le « n fois » correspond aux n étapes de la filière du bien).
Mesurer la richesse réalisée par une entreprise consiste donc à retrancher la valeur des CI du niveau de la production : on ne prend en compte que la VA (valeur ajoutée). On fait ensuite la somme de toutes les valeurs ajoutées au niveau de l’économie nationale pour obtenir l’agrégat.
Le PIB non marchand est évalué à la hauteur des coûts de production des administrations publiques qui produisent les services non marchands (en l’absence de prix, il est impossible de calculer une valeur ajoutée).
L’existence d’une économie informelle pèse sur la mesure de la croissance. La notion d’économie informelle renvoie à quatre types de phénomènes :
1. les activités marchandes illicites (drogues, etc.) ;
2. les activités marchandes licites conduites par des entreprises non déclarées (travail au noir) ;
3. les activités marchandes licites mais dont les entreprises ne déclarent pas l’ensemble de leur activité (fraude fiscale) ;
4. des richesses non monétarisées issues de l’activité domestique (tiers secteur).
Par définition, l’ensemble de ces activités ne sont pas comptabilisées. La part plus ou moins importante de ces activités va plus ou moins minorer la comptabilisation de la richesse produite dans le pays.
Depuis le milieu du XVIIIe siècle, les pays occidentaux connaissent un processus irréversible d’accroissement des richesses qu’ils produisent. Pour F. Perroux, c’est l’accroissement du PIB, et non pas du PIB par habitant, qui permet de mesurer la croissance économique. La question qui reste alors posée est celle de l’efficacité de cet indicateur à mesurer la richesse effectivement produite.
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