Les sources du progrès technique et la croissance endogène
Toute croissance ne peut-elle s’expliquer que par l’augmentation de ces facteurs ?
De nombreuses branches font des efforts importants de recherche et développement comme l’aéronautique, la chimie, l’industrie agroalimentaire ou cosmétique, l’électronique, etc. L’innovation est nécessaire pour que les entreprises restent compétitives et puissent conquérir de nouveaux marchés. Ces dépenses sont très importantes, ce qui pousse les entreprises à se concentrer pour atteindre une taille critique qui leur permettra de faire des économies d’échelle et ainsi rentabiliser leurs investissements.
Toutefois, la plupart des transferts se font entre pays développés. Les pays asiatiques ont toujours profité de ce système pour rattraper leur retard et concurrencer les pays occidentaux, comme le Japon après la Seconde Guerre mondiale ou la Chine qui exige actuellement des transferts de savoir-faire lors de ses achats de technologies étrangères (les centrales nucléaires installées par les Français par exemple).
Cependant, le progrès technique permet plutôt de créer de nouveaux besoins (théorie de la filière inversée).
Pour Joseph Aloïs Schumpeter (1883-1950), le progrès technique vient de la prise de risque de petits entrepreneurs (les « entrepreneurs innovateurs ») qui ont pour but le développement de leurs entreprises et l’enrichissement. Cette prise de risque et cette volonté de réussir dans leurs affaires permet l’éclosion d’innovations majeures et de grappes d’innovations favorables à la croissance économique. On peut prendre comme exemple le domaine des nouvelles technologies dont les multinationales actuelles ont été fondées par certains étudiants aux idées brillantes (Dell, Apple, Microsoft, etc.).
Cela donne donc, comme dans la théorie de Schumpeter, une croissance cyclique dépendante des inventions venant d’une sphère technologique mal coordonnée avec la sphère économique.
De plus, le progrès technique crée des externalités positives. En effet, il accroît la qualification de la main-d’œuvre qui travaille à son contact et les connaissances de la société toute entière (effets d’apprentissage ou « learning by doing »). Le progrès technique a donc un effet cumulatif, puisqu'il permet l’amélioration des connaissances et du savoir-faire, et donc de découvrir de nouveaux produits ou de nouveaux procédés.
On entre alors dans un cercle vertueux de croissance économique qui est donc plus continu et qui s’auto-entretient. Les nouvelles richesses produites permettent de faire plus de recherches et de faire de nouvelles découvertes.
Ce mécanisme de croissance endogène est favorable si les connaissances sont transmises à l’ensemble de la société. Les nouveaux classiques insistent donc sur le rôle de l’État dans l’éducation et la formation. L’amélioration du capital humain (ensemble des connaissances et du savoir-faire d’un individu) est donc essentielle ici.
Ces mécanismes de croissance endogène permettent d’avoir des rendements en partie croissants contrairement aux conclusions des économistes néo-classiques.
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