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Les sources du progrès technique et la croissance endogène

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Objectif
Produire nécessite d’utiliser et de combiner au mieux les facteurs de production.
Toute croissance ne peut-elle s’expliquer que par l’augmentation de ces facteurs ?
1. Les sources du progrès technique
a. Recherche et développement
Contrairement à la recherche fondamentale qui ne s’applique qu’à faire progresser les connaissances et technologies humaines, la recherche et développement (R&D) a pour but la mise au point de nouveaux produits ou de nouveaux procédés directement utilisables dans la sphère productive. Le temps entre invention et innovation est donc devenu particulièrement court (de l’ordre de 1 à 2 ans entre découverte et commercialisation alors qu’il a fallu plus de 50 ans pour la télévision).

De nombreuses branches font des efforts importants de recherche et développement comme l’aéronautique, la chimie, l’industrie agroalimentaire ou cosmétique, l’électronique, etc. L’innovation est nécessaire pour que les entreprises restent compétitives et puissent conquérir de nouveaux marchés. Ces dépenses sont très importantes, ce qui pousse les entreprises à se concentrer pour atteindre une taille critique qui leur permettra de faire des économies d’échelle et ainsi rentabiliser leurs investissements.
b. Les transferts de technologie
Toutes les entreprises ou tous les pays n’ont pas la possibilité de développer des innovations. Il va donc y avoir des ventes de technologies nouvelles ou anciennes pour combler un certain retard technologique. Cela peut prendre la forme d’une vente de brevets ou de licences d’exploitation, ou encore se faire par le biais de délocalisations. Les entreprises des Pays Développés à Économie de Marché (PDEM), en s’installant dans les pays en développement, transmettent à la main-d’œuvre locale toutes sortes de technologies et de savoir-faire.

Toutefois, la plupart des transferts se font entre pays développés. Les pays asiatiques ont toujours profité de ce système pour rattraper leur retard et concurrencer les pays occidentaux, comme le Japon après la Seconde Guerre mondiale ou la Chine qui exige actuellement des transferts de savoir-faire lors de ses achats de technologies étrangères (les centrales nucléaires installées par les Français par exemple).
c. La demande et le rôle des entrepreneurs
La demande est un moteur pour le progrès technique, les nouveaux besoins des consommateurs doivent dynamiser l’offre des entreprises et les pousser à se diversifier et à innover. Une grande partie de l’innovation aujourd’hui se situe sur la différenciation et un contenu plus technologique des produits (automobile, vêtements, téléphonie…).
Cependant, le progrès technique permet plutôt de créer de nouveaux besoins (théorie de la filière inversée).

Pour Joseph Aloïs Schumpeter (1883-1950), le progrès technique vient de la prise de risque de petits entrepreneurs (les « entrepreneurs innovateurs ») qui ont pour but le développement de leurs entreprises et l’enrichissement. Cette prise de risque et cette volonté de réussir dans leurs affaires permet l’éclosion d’innovations majeures et de grappes d’innovations favorables à la croissance économique. On peut prendre comme exemple le domaine des nouvelles technologies dont les multinationales actuelles ont été fondées par certains étudiants aux idées brillantes (Dell, Apple, Microsoft, etc.).
2. Les liens entre progrès technique et croissance économique
a. Le progrès technique « tombe du ciel »
Pour la théorie économique classique, le progrès technique est exogène au système économique, il « tombe du ciel ». Plus prosaïquement, il faut attendre les idées géniales de certains inventeurs pour les commercialiser et permettre une augmentation de la croissance économique, le progrès technique étant le facteur « résiduel » de la croissance de la production.
Cela donne donc, comme dans la théorie de Schumpeter, une croissance cyclique dépendante des inventions venant d’une sphère technologique mal coordonnée avec la sphère économique.
b. La croissance endogène
La théorie économique moderne (les nouveaux classiques comme Romer, Lucas ou Barro dans les années 1980-1990) considère plutôt le progrès technique comme un moteur interne de la croissance économique (croissance endogène) grâce à la recherche et développement dans un premier temps. Les entreprises font elle-même de la recherche pour développer des innovations, la sphère technique est ainsi réintégrée dans la sphère économique.

De plus, le progrès technique crée des externalités positives. En effet, il accroît la qualification de la main-d’œuvre qui travaille à son contact et les connaissances de la société toute entière (effets d’apprentissage ou « learning by doing »). Le progrès technique a donc un effet cumulatif, puisqu'il permet l’amélioration des connaissances et du savoir-faire, et donc de découvrir de nouveaux produits ou de nouveaux procédés.
On entre alors dans un cercle vertueux de croissance économique qui est donc plus continu et qui s’auto-entretient. Les nouvelles richesses produites permettent de faire plus de recherches et de faire de nouvelles découvertes.

Ce mécanisme de croissance endogène est favorable si les connaissances sont transmises à l’ensemble de la société. Les nouveaux classiques insistent donc sur le rôle de l’État dans l’éducation et la formation. L’amélioration du capital humain (ensemble des connaissances et du savoir-faire d’un individu) est donc essentielle ici.
Ces mécanismes de croissance endogène permettent d’avoir des rendements en partie croissants contrairement aux conclusions des économistes néo-classiques.
L'essentiel
Le progrès technique est en grande partie obtenu par la recherche et développement, les transferts de technologie et la volonté de créer de nouveaux besoins chez les consommateurs. Ce progrès technique permet d’avoir une croissance plus soutenue avec des rendements croissants grâce au cercle vertueux de la croissance endogène.
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