Les limites géographiques et ou économiques de l'Union européenne
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Depuis 1951, date de la mise en place de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA) jusqu’à 2007 année du dernier élargissement avec l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie, l’Union européenne n’a cessé de s’agrandir et de se renforcer, principalement sur le plan économique.
Quelles sont les caractéristiques de l’Union
européenne ? Quelles sont ses limites ? Quels freins
bloquent son intégration politique et militaire ?
Quelles sont les conceptions qui s’affrontent :
élargissement ou approfondissement ?
A l’Est, la frontière géographique de l’Europe est traditionnellement fixée à l’Oural, limite naturelle entre la Russie d’Europe et la Russie d’Asie mais pour l’instant, l’entrée dans l’Union européenne de la Fédération de Russie n’est pas à l’ordre du jour.
Vers le Sud, le détroit de Gibraltar marque la limite entre l’Europe et l’Afrique mais l’histoire, les échanges commerciaux et les mouvements de population lient fortement l’Europe et le Maghreb.
Le Maroc a même souhaité déposer sa candidature à l’entrée dans l’Union européenne et dans cette perspective, Hassan II avait commence les travaux, aujourd’hui abandonnés, de creusement d’un tunnel sous le détroit de Gibraltar.
Vers le Sud-Est, le Bosphore marque la limite entre l’Europe et l’Asie mais la Turquie est à cheval sur les deux continents et a entamé un long processus qui devrait l’amener à l’adhésion. Les limites de l’Union européenne ne peuvent donc être exclusivement géographiques.
Pour l’ancien Président de la République Valéry Giscard d’Estaing, les limites de l’Union européenne s’organisent autour de trois héritages : un héritage culturel qui est celui des limites du monde gréco-romain ; un héritage religieux, celui de l’aire judéo-chrétienne et un héritage philosophique lié à l’humanisme et à la pensée rationnelle.
Pour prétendre entrer dans l’Union
européenne, tout pays candidat doit pouvoir se
réclamer d’au moins deux de ces
héritages. Ces conditions ne devraient
pénaliser que peu de futurs candidats.
Les critères politiques pour entrer dans l’Union européenne sont clairement énoncés. Ont vocation à appartenir à cet ensemble, les Etats de droit, démocratiques, respectant les droits de l’homme, dotés d’institutions stables et bénéficiant d’une justice indépendante.
Selon ces critères, les limites pourraient largement dépasser le cadre européen mais, paradoxalement la Suisse, la Norvège ou l’Islande qui répondent à ces conditions ont choisi pour l’instant de rester en dehors de l’Union.
En Europe, seule la Biélorussie, « dernière dictature d’Europe », ne répond pas à ces critères.
L’union européenne est le premier pôle économique et commercial du monde. Elle assure 38 % du commerce mondial des marchandises, c’est le premier exportateur et le second importateur mondial de biens et de services.
Elle dispose d’une agriculture performante grâce à la PAC et son industrie est la première du monde avec une large gamme de productions : véhicules, sidérurgie, chimie, aéronautique, aérospatiale, électronique et industrie nucléaire civile.
La balance des services est largement excédentaire grâce aux secteurs des transports, des télécommunications et du tourisme. Le commerce intracommunautaire est également très développé, jamais inférieur à 55 % des échanges pour chacun des 27 Etats pris individuellement. L’Union européenne est enfin le premier récepteur et le premier émetteur d’Investissements Directs à l’Etranger (IVE).
Mais des revers à cette puissance existent. En effet, le développement économique induit des disparités importantes entre les régions, notamment entre celles situées au cœur de la dorsale européenne qui cumulent tous les atouts et les périphéries marginalisées du Sud et de l’Est qui sont les laissés-pour-compte de la croissance.
Des poches de pauvreté relatives sont
repérables à l’intérieur de
chacun des Etats et un sentiment de rejet pour les
institutions communautaires apparaît de la part
de certaines professions.
La PAC favorise les crises de surproduction et l’agriculture productiviste a des effets pervers sur l’environnement et les subventions accordées pénalisent le budget européen. L’Union doit imaginer une nouvelle politique agricole pour développer les nouvelles formes d’agriculture comme l’agriculture biologique ou l’agriculture raisonnée et cesser de faire la part belle aux céréaliers qui s’approprient la quasi-totalité des subventions.
L’euro a permis de donner à l’Union
une unité monétaire commune, de faciliter
les échanges de biens et de services et les
déplacements personnels entre les quinze Etats
de la zone euro. Mais cette monnaie est victime de son
succès. Son taux de change de 1,55 euro pour
un dollar (taux de change en mars 2008),
pénalise les exportations vers les Etats-Unis et
creuse notre déficit commercial car les
produits en provenance de la zone dollar sont
financièrement attractifs.
L’union européenne présente un certain nombre de faiblesses qui pénalisent son dynamisme économique. Tout d’abord l’absence d’une politique industrielle commune et le manque de concertation placent les industries européennes en ordre dispersé face à la concurrence internationale et amoindrissent leur compétitivité.
Certes des coopérations existent, comme pour Airbus par exemple, des entreprises comme Volkswagen ou Renault sont présentes à l'international mais ce sont des exemples trop rares dans un environnement très concurrentiel.
Ensuite, le secteur Recherche et Développement, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique sont insuffisamment développés et reçoivent trop peu de crédits. Les biotechnologies en particulier accusent un retard important. La faiblesse des rémunérations versées aux chercheurs explique la fuite des cerveaux hors d’Europe.
Enfin un chômage persistant et la remise
en cause progressive du modèle social
européen, auquel les populations sont
attachées, légitime un
désenchantement perceptible.
Au fur et à mesure que l’Union européenne s’élargit, deux conceptions s’affirment et s’affrontent à propos de son organisation. Certains Etats militent pour une Union européenne fédérale, sur le modèle allemand des Länder, qui pourrait parler d’une seule voix dans les instances internationales. Cela implique de transférer aux organisations qui dirigent l’Union, certaines prérogatives politiques nationales, de mettre en place une supranationalité et à terme une totale intégration politique.
A l’opposé, le Royaume-Uni, les Pays-Bas,
les pays scandinaves et de nombreux courants politiques
nationaux voire nationalistes, veulent conserver leur
souveraineté et ne voient dans l’Union
qu’une zone de libre échange
économique : c’est le concept de «
l’Europe des Nations ». Les récents
rejets du projet de constitution européenne en
2005 et du traité de Lisbonne par
l’Irlande en 2008 s’inscrivent dans cette
conception.
L’espace Schengen qui instaure une zone de libre circulation entre les Etats signataires et associés constitue une indéniable avancée. Les frontières sont abolies entre les vingt-quatre Etats membres et les contrôles aux frontières périphériques à cet espace sont renforcés.
Ne font pas partie de cet espace la Roumanie et la Bulgarie dont l’entrée dans l’Union est trop récente ainsi que le Royaume-Uni et l’Irlande de même que Chypre partagée entre la Grèce et la République Turque de Chypre du Nord qui n’est reconnue que par la Turquie. En contrepartie deux Etats associés, hors Union européenne adhèrent, l’Islande et la Norvège. La Suisse devrait y faire son entrée le premier novembre 2008.
L’existence d’un Parlement européen élu au suffrage universel direct à partir de 1979 est également un point positif car même s’il ne constitue pas l’organe législatif de l’Union il a au moins un rôle de proposition et d’impulsion et c’est la seule instance européenne élue.
La cour de Justice des Communautés
européennes, dénomination adoptée
en 1957, tranche les contentieux entre les Etats
membres, les institutions et les citoyens. Organe
supranational, elle applique les règlements
issus des différents traités
européens et ses décisions
s’imposent à tous.
L’impossibilité d’activer la Politique Etrangère et de Sécurité Commune (PESC) mise en place en 1992 est un des freins majeurs. Vingt-deux des vingt-sept Etats que compte l’Union, n’ont ni les hommes ni les armements pour être projetés sur une zone de conflit.
Seuls la France et le Royaume-Uni disposent de forces armées significatives. L’Union européenne n’est pas en mesure d’assurer sa sécurité et doit se placer sous la protection de l’OTAN et donc des Etats-Unis avec toutes les conséquences qui en découlent en terme d’alignement.
Seule une petite force européenne de soixante mille hommes est prévue pour intervenir dans des missions de maintien de la paix ou humanitaires.
L’Union européenne n’est pas une puissance géopolitique et sa construction est un phénomène en gestation permanente. Les points positifs sont nombreux mais l’avenir manque de visibilité, En effet les questions « l’union européenne jusqu’où » et « l’Union européenne comment » restent actuellement sans réponse.
Le risque est grand de voir les populations se désintéresser de cette construction et d’opérer un repli frileux, persuadées que les institutions européennes leur confisquent les pouvoirs auxquels la démocratie donne droit. Sans véritable construction politique, l’Union européenne demeure un espace inachevé.
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