Les conséquences de la division du travail
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« Un ouvrier tire le fil à la bobine, un autre
le dresse, un troisième coupe la dressée, un
quatrième empointe, un cinquième est
employé à émoudre le bout qui doit recevoir
la tête. Cette tête est elle-même l’objet
de deux ou trois opérations séparées :
la frapper est une besogne particulière ; blanchir
les épingles en est une autre ; c’est
même un métier distinct et séparé que
de piquer les papiers et d’y bouter les
épingles ; enfin l’important travail de faire
une épingle est divisé en dix-huit
opérations distinctes… »
(A. Smith, 1776).
À travers ce célèbre exemple de la «
manufacture d’épingles »,
A. Smith décrit ce que peut être la division
technique du travail dans les manufactures de la fin du
18e siècle. Il est impressionné par
l’efficacité productive de ce type
d’organisation ; on est bien loin
du « domestic system »
où les paysans complétaient leur
activité en fabriquant (de A à Z),
à domicile, une faible quantité de
produits.
• en premier lieu, un ouvrier chargé de réaliser une tâche unique ou quelques tâches simples tout au long de sa journée de travail va rapidement acquérir une certaine habileté. La répétition du même geste crée chez lui des automatismes qui vont le rendre bien plus productif ;
• en second lieu, l’ouvrier de la manufacture d’épingles, chargé de l’ensemble de la fabrication de son épingle, devait prendre la bobine, les ciseaux pour couper le fil, reposer les ciseaux, s’emparer du marteau pour aplatir la tête, etc. Entre chaque action, les changements d’outil, les déplacements sont autant de temps perdu ; avec la division du travail, la plupart de ces manipulations disparaissent et contribuent à accroître sensiblement la productivité ;
• enfin, en isolant chacune des tâches d’un processus de production, la division du travail rend plus facile l’invention et la mise en œuvre de nouvelles machines. Ainsi, l’ouvrier chargé de tirer le fil de la bobine imaginera sans doute rapidement un outil ou une machine qui lui permettront de faciliter son travail.
Grâce à la division du travail, les ouvriers peuvent voir leur pouvoir d’achat augmenter à travers la baisse des prix des produits ou la hausse de leur salaire. Sous l’effet de la révolution des transports, le marché s’élargit favorisant l’augmentation des quantités produites et donc la réalisation d’économies d’échelle.
A. Smith n’ignore donc pas les méfaits de la division du travail sur les individus, ce qui le rapproche d’autres grands penseurs du 19e siècle. Ainsi, Karl Marx décrit-il l’aliénation et l’exploitation induites par la division du travail et en conclue à la nécessité de renverser le système. Émile Durkheim, sociologue français, considère qu’une division du travail trop poussée peut faire perdre leurs repères aux individus et provoquer l’anomie ; il propose donc des garde-fous comme le développement des corporations. Adam Smith propose quant à lui que l’État contrecarre les méfaits de la division du travail par une politique de formation.
La déshumanisation induite par la division du travail n’est donc pas perçue comme une limite insurmontable. Des cours du soir, la mise en œuvre d’une formation pour adultes par exemple, doivent contrebalancer les méfaits d’un travail répétitif.
Souvent perçu comme un farouche libéral, A. Smith reconnaît pourtant la nécessité de l’intervention de l’Etat dans un certain nombre de domaines. Ainsi, concernant la division du travail, il est conscient des difficultés entraînées par la mise en place d’un travail répétitif et déshumanisant. Mais, contrairement à Karl Marx, il ne considère pas que cette limite doive remettre en cause le système tout entier et estime que l’État peut aider à la surmonter grâce à une intervention dans le domaine de la formation.
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