La police administrative
- Fiche de cours
- Quiz et exercices
- Vidéos et podcasts
A ce titre, on distingue deux procédés : la police administrative générale et la police administrative spéciale.
Le maire est alors une autorité décentralisée qui prend des mesures particulières justifiées par les circonstances locales.
Les diverses autorités de police sont donc :
- le Premier ministre : il prend des
règlements de police applicables à
l’ensemble du territoire national dans le but
d’assurer l’ordre public ;
- le ministre de
l’Intérieur : c'est
l’autorité hiérarchique des personnels de
la police d’Etat et des préfets ;
- les préfets qui sont responsables
du maintien de l’ordre public dans leur
département ;
- les maires qui ont pour rôle d’assurer l’exécution des mesures de police générale découlant de la police d’Etat, ainsi que la police municipale.
Le maire est placé sous l’autorité du préfet. Ce dernier peut, en cas de carence du maire, exercer un pouvoir de substitution pour assurer le maintien de l’ordre.
- son caractère public : la
police administrative se concrétise par
l’édiction de normes
juridiques ou réglementaires ;
- son caractère
matériel : le but est
d’éviter un désordre
visible par des actes matériels (ronde de police,
contrôle d’identité…). Par exemple,
l’immoralité ne justifie pas en elle-même
une intervention. En revanche, selon les circonstances locales,
elle peut légitimer une intervention de la police
administrative. Ce sera le cas en matière de films
cinématographiques présentant un caractère
immoral. De même l’interdiction par le maire des
« lancers de nains » à l’occasion de
fêtes traditionnelles ;
- son caractère général : l’ordre public regroupe trois notions fondamentales que sont la tranquillité, la sûreté et la salubrité publiques. Ces trois notions sont reprises par l’article L. 2212-2 du Code général des collectivités territoriales, en confiant expressément au maire l’obligation de les assurer. Mais ces notions restent d’un contenu général.
Dans le cadre du département, cette autorité de police est partagée entre le préfet et le maire qui l’exerce au nom de l’Etat depuis les lois sur la décentralisation. Le préfet est donc l’autorité de police générale au niveau du département, et le maire, l'autorité de police générale au niveau de la commune.
Le préfet est toutefois compétent pour prendre des mesures qui excèdent le territoire d’une commune.
Toutefois, le maire exerce également la police municipale au nom de la commune. La police administrative spéciale vise uniquement un domaine particulier avec l’exercice de moyens déterminés à cette fin (police de la pêche, police des étrangers, police des baignades, police des installations classées…).
L’exercice du pouvoir de police, comme toute
activité administrative, est soumis d’une part au
respect du principe de légalité,
d’autre part au contrôle du juge
administratif.
Toutefois, dans des circonstances exceptionnelles,
l’exercice du pouvoir de police peut dépasser le
cadre juridique normalement prévu par le
législateur.
Ainsi, toute mesure de police doit présenter les caractères suivants :
- être prise par
l’autorité
compétente et selon les
procédures prévues par les textes (sans quoi il y
aurait un « vice de forme » dénoncé
par le juge) ;
- être justifiée par le maintien de
l’ordre public (ce qui exclut
tout détournement de pouvoir que le juge serait en droit
de dénoncer) ;
- être légitimée par l’existence d’un risque suffisamment grave pour menacer l’ordre public (sans quoi le juge dénoncerait son illégalité), c’est-à-dire la tranquillité, la sécurité ou la salubrité publiques.
A ce titre, l’autorité de police peut édicter des interdictions ou des réglementations comportant des interdictions. Il est à noter que les mesures de police peuvent porter atteinte aux libertés publiques.
D’ailleurs, en donnant compétence au législateur pour fixer les règles concernant les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques, l’article 34 de la Constitution n’a pas retiré au Gouvernement les pouvoirs de police générale qu’il exerçait antérieurement.
Néanmoins, le principe d’égalité devant la loi doit être respecté et aucune discrimination de traitement ne doit exister entre les citoyens lorsque des mesures de police sont édictées.
Le juge vérifie si les mesures de police qui ont été prises sont proportionnées à l’objectif à atteindre, c’est-à-dire la nécessité d’assurer la sauvegarde de l’ordre public.
Ce principe a été posé par la décision du 19 mai 1933 du Conseil d’Etat (dit arrêt « Benjamin »). Dans cette décision, le maire avait interdit toute réunion publique avant la venue d’un conférencier (sieur Benjamin) à laquelle des instituteurs laïcs voulaient s’opposer. Le juge a considéré que s’il incombait au maire de prendre les mesures qu’exige le maintien de l’ordre public, il devait concilier l’exercice de ses pouvoirs avec le respect de la liberté de réunion garantie par la loi.
D’autres mesures auraient donc pu permettre le maintien de l’ordre tout en assurant la liberté de réunion publique (appel à la gendarmerie par exemple). La mesure d’interdiction ayant été jugée excessive au regard de la menace pesant sur l’ordre public, le juge en a prononcé l’annulation.
D’une manière générale, les mesures d’interdiction générale et absolue sont annulées : les mesures doivent ainsi être limitées dans le temps (horaires ou jours ou quelques mois) ou sur certaines parties du territoire (certaines voies précisément nommées dans un arrêté municipal)…
L’article 36 de la Constitution dispose que l’état de siège est décrété en Conseil des ministres ; sa prorogation au-delà de douze jours ne peut être autorisée que par le Parlement.
Aussitôt l’état de siège déclaré, les pouvoirs dont l’autorité civile était revêtue pour le maintien de l’ordre passent tout entiers à l’autorité militaire. Ces pouvoirs de police se trouvent considérablement élargis (autorisation de perquisitions de jour et de nuit au domicile des citoyens, éloignement des repris de justice, remise des armes et munitions, interdiction des publications et des réunions susceptibles d’exciter ou d'entretenir le désordre…).
L’état d’urgence est déclaré par décret en Conseil des ministres. Sa prorogation au-delà de douze jours ne peut être autorisée que par la loi.
L’état d’urgence étend les pouvoirs de police du ministre de l’Intérieur ou du préfet (instauration d’un couvre-feu, interdiction de la circulation, remise d’armes…).
La police administrative est une activité administrative qui tend à assurer le maintien de l’ordre public dans les différents secteurs de la vie sociale. C’est essentiellement une activité préventive qui est soumise, comme toute activité administrative, au contrôle de légalité et au contrôle du juge administratif.
Toutefois, dans des circonstances exceptionnelles, des mesures d’extrême urgence peuvent être prises.
Des quiz et exercices pour mieux assimiler sa leçon
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des quiz et exercices en accompagnement de chaque fiche de cours. Les exercices permettent de vérifier si la leçon est bien comprise ou s’il reste encore des notions à revoir.
Des exercices variés pour ne pas s’ennuyer
Les exercices se déclinent sous toutes leurs formes sur myMaxicours ! Selon la matière et la classe étudiées, retrouvez des dictées, des mots à relier ou encore des phrases à compléter, mais aussi des textes à trous et bien d’autres formats !
Dans les classes de primaire, l’accent est mis sur des exercices illustrés très ludiques pour motiver les plus jeunes.
Des quiz pour une évaluation en direct
Les quiz et exercices permettent d’avoir un retour immédiat sur la bonne compréhension du cours. Une fois toutes les réponses communiquées, le résultat s’affiche à l’écran et permet à l’élève de se situer immédiatement.
myMaxicours offre des solutions efficaces de révision grâce aux fiches de cours et aux exercices associés. L’élève se rassure pour le prochain examen en testant ses connaissances au préalable.
Des vidéos et des podcasts pour apprendre différemment
Certains élèves ont une mémoire visuelle quand d’autres ont plutôt une mémoire auditive. myMaxicours s’adapte à tous les enfants et adolescents pour leur proposer un apprentissage serein et efficace.
Découvrez de nombreuses vidéos et podcasts en complément des fiches de cours et des exercices pour une année scolaire au top !
Des podcasts pour les révisions
La plateforme de soutien scolaire en ligne myMaxicours propose des podcasts de révision pour toutes les classes à examen : troisième, première et terminale.
Les ados peuvent écouter les différents cours afin de mieux les mémoriser en préparation de leurs examens. Des fiches de cours de différentes matières sont disponibles en podcasts ainsi qu’une préparation au grand oral avec de nombreux conseils pratiques.
Des vidéos de cours pour comprendre en image
Des vidéos de cours illustrent les notions principales à retenir et complètent les fiches de cours. De quoi réviser sa prochaine évaluation ou son prochain examen en toute confiance !
